Lalatiana Ravololomanana pour qui je n'ai pas voté en 1999
Faisons connaissance avec cette Lalatiana Ravololomanana qui défie la loi du simple savoir-vivre et qui dépasse de loin les Eliane Naike et autre Elyett Rasendratsirofo. Et Lalao Randriamampionona est un ange, en comparaison.
Germain Rakotonirainy et Guy Willy Razanamasy
Déjà, je plains tous ceux à qui elle a enseigné. En effet, Lalatiana Ravalolomanana est professeur (encore un) de philosophie. Dès son plus jeune âge, elle baigne dans le milieu politique malgache. D’abord le Monima de Monja Jaona (avant 1977), puis le Mfm de Manandafy Rakotonirina (en 1978). Elle est d’ailleurs la fille adoptive du n°2 du Mfm, feu Germain Rakotonirainy. C’est là qu’elle est « repérée » par Guy Willy Razanamasy devenu Premier ministre de transition (1991) puis maire de la ville d’Antananarivo, dont elle devient pratiquement le bras droit, étant alors son Secrétaire général. Elle sera surnommée « Dame de fer » par les marchands de la Capitale qui a, toutefois, été assainie grâce à la philosophie de Razanamasy axée sur : Santé, Scolarisation, Sécurité ».
Didier Ratsiraka, l'homme à couler en 1991
Lalatiana Ravlolomanana faisait partie de ceux qui ont renversé le président Ratsiraka, au profit de la Haute autorité de la transition (HAE, de 1991 à 1993) de Zafy Albert. Elle se targue d’être « l’intellectuelle » de cette lutte populaire.
Ravalomanana, l'homme qui a juré par trois fois et qui s'est parjuré des tas de fois
Lors des élections municipales de 1999, « indépendante », elle se présente face à Marc Ravalomanana et Ny Hasina Andriamanjato. Elle essuie un échec cuisant. Comme quoi, il ne faut jamais être trop sûr(e) de soi, le peuple étant versatile mais pas sot. Tout philosophe devrait le savoir, non. ? Comiquement, Razanamasy dont elle était le bras droit, avait soutenu le P-dg de Tiko… Qu’est-ce qu’elle n’a pas critiqué l’administration communale de Ravalomanana à cette époque ! C’était vraiment son ennemi numéro un. A tel point que, lors des évènements de 2002, celle qui faisait partie de ceux qui avaient renversé Didier Ratsiraka, s’est rangée de son côté, lors des négociations sous l’égide de l’OUA (ancienne UA). En effet, Lalatiana Ravololomanana faisait partie de la délégation de l’Amiral Rastiraka dans les négociations menées par Amara Essy, alors Secrétaire général de l’OUA. L’Histoire retiendra que Marc Ravalomanana avait signé les accords de Dakar I et II et en avait fait fi, au profit de son « Premier tour dia vita », s’étant autoproclamé président, une première fois en février 2002, avant d’être « reconnu » vainqueur par une Haute cour constitutionnelle (HCC) hétéroclite, réunie au pied levé, en mai 2002. Et Didier Ignace Ratsiraka partit en France pour un premier exil.
ARCHIVES
Amara Essy tentant de convaincre Mar Ravalomanana. En vain...
Ce qui suit, pour les pro-Ravalomanana qui croient que leur « Dada » est un saint.
Le Secrétaire Général de l'OUA regrette la tournure actuelle des évènements politiques !
Extrait de son communiqué de presse
Le Secrétaire général de l'OUA vient d'apprendre avec une grande préoccupation que le candidat arrivé en tête à l'élection présidentielle à Madagascar, M. Marc Ravalomanana, Maire d'Antananarivo, aurait décidé de se faire investir ce vendredi 22 février 2002, dans les fonctions de Président de la République en dépit de l'arrêt de la Haute Cour Constitutionnelle du 25 janvier 2002 sur la proclamation officielle des résultats du premier tour qui lui donne 46,21% des voix contre 40,89% au Président sortant, M. Didier Ratsiraka.… Le Secrétaire Général regrette une telle tournure des événements au moment où tous les espoirs étaient permis pour les deux parties de trouver une solution équitable à leur différend dans le respect scrupuleux de la légitimité et la légalité constitutionnelle.
Le Secrétaire Général note que la décision prise par le candidat Marc Ravalomanana de se faire investir Président de la République en dehors des procédures prévues par la Constitution de Madagascar va à l'encontre des principes communs contenus dans les décisions et Déclaration d'Alger (1999) et de Lomé (2000) sur les changements anticonstitutionnels de gouvernement. (Ndlr : en malgache il y a le dicton : « Ny tody tsy misy, ny atao ihany no miverina ». C’est-à-dire que la vengeance n’existe pas mais ce que vous avez fait à d’autrui retombera sur vous de la même façon). Le Secrétaire Général lance un appel au candidat Marc Ravalomanana pour qu'il respecte l'accord conclu sous l'égide de l'OUA et permettre au Comité paritaire mis en place avec son consentement de poursuivre son travail et de proposer une solution équitable à la crise.
Addis-Abeba, 20 février 2002.
Andry Rajoelina, à la tête de la révolution orange qui a permis le retour de Lalatiana Ravololomanana, un mois après la démission de Marc Ravalomanana. Léon : Camée et ingrate que cette Lalatiana Ravololomanana !
On connaît la suite de l’Histoire. Se croyant menacée, La « Dame de fer » (alors rouillé) préféra s’exiler d’ELLE-MEME lorsque Ravalomanana arriva effectivement au pouvoir. C’était en 2002 donc. C’est comme çà quand on n’a pas la conscience tranquille… Sept ans après, lorsque déferla la révolution orange menée par Andry Rajoelina, elle put revenir au pays sans être inquiétée, en avril 2009. Ses deux ennemis étant à l’extérieur : l’un en Afrique du Sud, l’autre toujours dans la région parisienne, alors que personne ne l’empêche de revenir non plus. Un fait est là : sans Andry Rajoelina, elle ne serait jamais revenue au pays. A son retour, elle a déclaré en public qu’elle « revient à Madagascar pour préparer le retour de Pierrot Rajaonarivelo, le Secrétaire général de l'Arema (Ndlr : dissidente de celle du fondateur Ratsiraka) ». Quelle girouette, n’est-ce pas ?
A part Tsiranana, tous les présidents malgaches sont systématiquement devenus ses ennemis
Ce professeur de philosophie, n’a aucune… philosophie, aucune éthique. Ce n’est pas le pays qui est malade mais avec des malades comme cette Lalatiana, on n’ira jamais loin. Avec cette manière de cracher son venin, elle « éblouit » les gens des zones rurales malgaches, peu habitués à entendre de telles insultes. A l’heure actuelle, elle fait partie intégrante des trois « mouvances », au côté de Zafy Albert et Fetison et Ruffine Tsiranana ( ? Car c'est la fille du premier président de la première république malgache) pour déverser sa bile en province. Mais il y a une grande différence entre le respect et la crainte. En septembre 2009, sur une radio privée, elle a rappelé ceci : « La lutte de 2009 contre Marc Ravalomanana était une lutte pour la démocratie et la liberté d’expression ».
A présent, dans ce dernier domaine, elle y va à fond la caisse, c’est le cas de le dire, sur Andry Rajoelina. Comme s’il y avait un gros rattrapage à faire. Alors, faisons une petite opération : Ratsiraka, ennemi en 1991, Ravalomanana, ennemi en 2002, devenu copains contre Andry Rajoelina en 2010. Cela se nomme une "soustraddition". Unique langage : « Miala ! ». Seul Zafy Albert est resté un « ami » qui est tombé tout seul (président EMPECHE en 1996…
Pour le tribunal de l’Histoire, ci-après quelques vidéos de ses délires contradictoires. C’est en malgache mais il faut que les générations futures se souviennent que ce professeur de philosophie n’est, en aucun cas, l’exemple à suivre. Mais ne dit-on pas qu'il faut de tout pour faire un monde ?
C'était une autre époque que de museler les gens. Commentaires de la rue, en l'ayant vu à la télé, tout récemment ("Miala Andry Rajoelina tsy mahay na inona na inona" (Dehors, Andry Rajoelina qui ne sait rien faire du tout, les yeux carrément hors de la tête) : "mais elle ne se regarde jamais dans une glace celle-là ?". A ce rythme, je lui prédis une fin de vie aussi horrible que ses propos... Elle n'est même pas digne d'être chef de quartier ("Sefo fokontany").
Prof de philo, hein ? Et soudain, il me revient une phrase de Charles de Gaulle apprise lorsque j'étais étudiant (en philosophie, évidemment). Un sacré bail : " Une porte a été laissé ouverte par où ont fui les enseignements du passé ". Hélas.
VIDEO : VAHOAKA NITOLONA AMIN'NY JADONA
VIDEO : TSY FANJAKANA TAN-DALANA (ANTSIRABE)
Jeannot RAMAMBAZAFY - 22 septembre 2010