La Grande île de l’océan Indien, avec l’arrivée au pouvoir de ces opportunistes qui n’ont jamais fait de politique de leur vie, poursuit son inexorablement sa régression vers les pratiques de la premières république, du temps du Parti social démocrate ou Psd. Voici encore une preuve irréfutable que le parti Hvm (« Hery vaovaon’i Madagasikara ») continue aussi sa méthode systématique du « copié-collé » sans rime ni raison sauf que ses membres se targuent d’avoir entre leurs mains la puissance publique pour défendre leurs propres intérêts.

L'invitation adressée à Madame le Maire de Bongatsara. Aurait-elle été la délatrice zélée ?

Le 16 décembre 2014, dans la commune de Bongotsara (à proximité du palais d’Etat d’Iavoloha), l’association SA.MI.AFA. (« Sahia mijoro ho antoky ny Fampandrosoana » - Osez vous lever pour la défense du développement) a été invitée par l’association VMM-M (« Vehivavy Malagasy Miara-Miainga » - Femmes malgaches démarrant ensemble) qui œuvre dans l’alphabétisation des adultes.

La convocation très urgente ("Maika Be")

Une heure seulement après l’évènement, Ravololomboahangy Tantely, présidente nationale de SA.MI.AFA., a reçu une convocation très urgente (« MAIKA BE»). L’association qu’elle préside était accusée d’organisation de manifestations politiques ! Et Mme Ravololomboahangy a subi un interrogatoire dans les bureaux de la gendarmerie d’Andoharanofotsy, le 18 décembre 2014.

Ravololomboahangy Tantely

« J’ai été très étonnée car je n’ai rien fait du tout. Nous n’avions fait et ne faisons que des œuvres sociales. Aujourd’hui, nous avons fait don de livres pour permettre à l’association VMM-M de monter une petite bibliothèque destinée à ces 56 apprenants adultes ainsi qu’aux enfants des membres de mon association. Puis il y a eu la remise de chaises roulantes offertes par VMM-M. pour des handicapés de notre commune. Cela fait, nous nous sommes éparpillés. Une heure après, j’ai été étonnée de recevoir une convocation très urgente de la part de la commune pour aller à la gendarmerie d’Andoharanofotsy (« Zandariamarian’Andoharanofotsy Miray »).

L'entrée de la gendarmerie d'Andoharanofotsy Miray

« Arrivée là, ils m’ont annoncé que quelqu’un, à travers un rapport, leur avait que mon association faisait de la politique. J’ai été sidérée. En fait, personne n’avait porté plainte. Ils m’ont seulement demandé mon avis si mon association était d’accord pour s’engager dans le parti Hvm. J’ai refusé catégoriquement en leur disant que j’ai créé l’association SA.MI.AFA apolitique et non l’association Hvm politique. Tout cela m’a rappelé la venue de l’épouse du Président de la république Hery Rajaonarimampianina, pour l’inauguration de l’EPP sise à Ambolamena. Nous avons été plusieurs femmes de mon association qui avaient participé à la manifestation. Mais jamais l’épouse du Président n’a fait allusion à une entrée dans le parti Hvm. Pour certain donc, parce que nous sommes plusieurs pour nous donner la main dans des œuvres sociales, nous devons obligatoirement être membres du parti Hvm ? En tant que président d’association, je refuse de toutes mes forces ! Et je ne demanderai jamais aux membres du SA.MI.AFA d’entrer dans le parti Hvm. Ni aujourd’hui ni jamais ».

Henry Rabary-Njaka, Rivo Rakotovao et Jaobarison Randrianarivony, les nouveaux fossoyeurs de la Nation malgache par leur incompétence flagrante

Ben dites donc, ils ne sont pas jolis-jolis les Rivo Rakotovao, Jaobarison Randrianarivony, Hery Rabary-Njaka et consorts, hein ? Et ce genre de manœuvre se passe aux environs d’Antananarivo où, heureusement, les journalistes dignes de ce nom, peuvent faire leur métier sans crainte. Mais que dire des régions éloignées où la majorité des gens ont une peur bleus des « olon-mpanjakana » ? (Littéralement : dirigeants de l’administration publique). Il est donc certain que durant leur « démonstration de force » de ce 19 décembre 2014, à l’Espace Futura d’Andranomena, la majorité des participants -sinon figurants- seront des gens contraints et forcés.

Par ailleurs, en plus de l’abus de la puissance publique, de l’achat de personnes et de la menace, les diablotins du Hvm avaient déjà commis l’illégal en distribuant des cahiers frappés du logo du parti présidentiel. Quel courage ! Quelle bravoure ! Il est vrai que l'Education nationale est un réseau important à travers Madagascar. C’est certain : ils ne connaissent pas l’Histoire de leur propre pays. Et le moment venu, ce sont eux qui feront les plus étonnés. Mais leurs coups bas sont tellement téléphonés que la majorité des Malgaches n’attend plus que le moment et la façon dont ils vont dégringoler de leur piédestal par leurs propres conneries. Tout ce qu’ils ont fait, depuis qu’ils sont au pouvoir –à partir de janvier 2014-, je l’ai déjà vécu sous les présidents élus Tsiranana, Ratsiraka, Zafy et Ravalomanana. Ils ont tous été éjectés du pouvoir par le peuple. Rajaonarimampianina ne sera pas l’exception tellement il a fait pire depuis son parjure du 25 janvier 2014, avec, pour commencer, la violation intentionnelle de l'article 54 de la Constitution de la IVème république de Madagascar dont il est le premier président élu.

Stricto sensu, le parjure apparaît comme une atteinte au bon fonctionnement de la justice, résultant du fait de l'avoir induite en erreur.

Jeannot Ramambazafy – 19 décembre 2014