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Home Editorial Société Civile Madagascar SeFaFi. FFKM: de la réconciliation à l’aventurisme politique

Madagascar SeFaFi. FFKM: de la réconciliation à l’aventurisme politique

De g. à dr.: Rakoto Endor Modeste, église luthérienne (Flm) ; Pasteur Lala Rasendrahasina, église protestante réformée (Fjkm) ; Mgr Odon Razanakalonona, église catholique romaine (Ekar) ; Mgr Samoela Jaona Ranarivelo, Eklesia Episcopale Malagasy

SEHATRA FANARAHA-MASO NY FIAINAM-PIRENENA

SeFaFi

Observatoire de la Vie Publique

Lot TR 41 Ampahimanga, Ambohimanambola 103

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Le FFKM (Conseil des Églises chrétiennes à Madagascar) a donc tenu ses Assises nationales au CCI d’Ivato, du 28 avril au 2 mai 2015. L’objectif proclamé en était la « réconciliation nationale ». Il y a deux ans, lors d’une conférence nationale tenue du 2 au 4 mai 2013 au même lieu, il avait déjà tenté d’imposer ses vues, résumées en trois slogans : refondation de l’État, nouvelle transition, nouvelle constitution. Et déjà, une lettre du Bureau de la Conférence épiscopale datée du 30 avril 2013, avait exprimé l’appréhension des évêques catholiques (1) et, au-delà, de nombre de citoyens quant aux probables dérives qu’une telle démarche pourrait entraîner. Le même Bureau a réitéré ses inquiétudes avant les récentes Assises : « Dans la réconciliation en cours, ce sont les affaires politiques qui ont pris le dessus. Est-ce bien le moment d’y faire entrer les affaires politiques, et est-il du ressort du FFKM d’en discuter ? Pourquoi donc ne pas faire clairement connaître à la population les objectifs de la Réconciliation dont se préoccupe le FFKM ? Il est vrai que le contenu des 4F est déjà clair, mais qui s’agit-il véritablement de faire se réconcilier ? » (2). La lettre a provoqué l’ire du pasteur Rasendrahasina, président en exercice du FFKM (3), mais aux questions posées, qui concernent pourtant l’ensemble des citoyens, aucune réponse n’a été apportée.

Et pour cause : les résolutions des Assises, dont l’intégralité n’a toujours pas été publiée, semblent faire l’impasse sur la réconciliation, pour ne traiter que de sujets éminemment politiques. Plus question de réconciliation venant d’en haut (les chefs d’État, ancien et actuel), censée descendre ensuite vers le bon peuple.

(1). «Nous sommes profondément préoccupés qu'il y a un risque de dérapage vers une réconciliation purement et uniquement politique qui se dessine. Or cela n'est pas du ressort de l'Église. C'est pour cela que nous devons nous en tenir seulement à notre premier objectif : pardon, conversion, vérité, réconciliation. C'est le chemin qui nous conduira à la réconciliation véritable».

(2). Bureau de la Conférence épiscopale, 25 avril 2015.

(3). Dire que le FFKM réunit les chefs des Églises membres (ECAR, FJKM, FLM, EEM) est une approximation, l’Église catholique à Madagascar n’ayant pas de «chef». Tous les évêques sont égaux en droit, ils se réunissent en Conférence épiscopale qui élit son Président (actuellement, Mgr Désiré Tsarahazana, archevêque de Toamasina) et désigne son représentant au sein du FFKM (actuellement, Mgr Odon Razanakolona, archevêque d’Antananarivo). Tout le reste est littérature ou fantasme.

Par contre, elles ne demandent rien de moins que la Dissolution (4) de toutes les institutions de l’État (sauf la présidence de la République - pourquoi cette exception ?) et la désignation (par qui ?) d’une assemblée constituante pour un mandat de deux ans. Bref, un coup d’État institutionnel, sauf que les institutions concernées n’ont guère l’envie de se suicider : le président de l’Assemblée nationale rappelait à juste titre que les 1.830 membres auto-désignés de ces Assises ne représentaient qu’eux-mêmes, alors que la représentation nationale revient en toute légitimité aux élus du peuple que sont les députés (même mal élus et incapables d’assurer correctement leurs fonctions).

(4). Que le mot « dissolution » ait été remplacé, trois jours après les Assises et face au tollé général qu’il a suscité, par « apporter des changements », ne change rien à l’affaire. Cette modification illustre davantage encore l’infantilisme et l’incompétence de ceux qui ont présidé à ces Assises.

Car l’obscurité la plus épaisse entoure le déroulement de ces Assises dites nationales : qui en ont été les membres ? En dépit de nombreuses sollicitations, la liste n’a pas été rendue publique, ce qui laisse soupçonner des manipulations dans sa composition. Or ces 1.830 anonymes ont prétendu représenter les 23 millions de citoyens malgaches : qui leur a donné ce pouvoir, qui n’a aucun fondement juridique ? Alors qu’ils ne représentent qu’eux-mêmes, de quel droit exigent-ils la dissolution d’institutions (même bancales) issues d’élections démocratiques (même contestables), et le changement d’une Constitution (loin d’être parfaite, mais amendable) plus ou moins pratiquée depuis moins de 18 mois ? En exigeant un « exécutif fort », savent-ils qu’il ne peut y avoir (sauf cas de dictature avérée) un exécutif fort sans un législatif tout aussi fort ? À l’image du régime présidentiel américain, sont-ils prêts à accepter un Congrès (Assemblée et Sénat) aussi puissant que le Président, les pouvoirs de l’un et de l’autre étant clairement définis et aucun ne pouvant empiéter sur le domaine de l’autre ?

L’objet même de la Constitution de 2010 n’était-il pas de diminuer le pouvoir excessivement fort de l’exécutif, surtout tel qu’il fut pratiqué par les présidents précédents ? Que pareil bricolage soit cautionné par le FFKM laisse songeur ; ces gens savent-ils de quoi ils parlent ?

À l’origine de ces prétentions, des « responsables » religieux. Leur démarche, a récemment rappelé le coordinateur du SeFaFi, est tout simplement inconstitutionnelle, puisque la Constitution impose la laïcité de l’État. Par ailleurs, nul ne sait sur quels fonds publics a été financé l’ensemble du processus, qu’il s’agisse des réunions des ex-chefs d’État, des assises régionales ou des assises nationales, le financement étant aussi obscur que l’identité des participants. Or il existe une instance officielle de réconciliation instituée par l’article 168 de la Constitution, le Conseil du Fampihavanana Malagasy ou FFM (Filankevitry ny Fampihavanana Malagasy) et par la feuille de route, devenue loi, de septembre 2011. Pourquoi avoir écarté cette structure légale dont la composition et le fonctionnement peuvent être améliorés, au profit d’une structure privée et bancale (ni les 260 Églises évangéliques, ni les musulmans, ni les adeptes de la religion traditionnelle n’y sont représentés), dont les tentatives de réconciliation ont échoué en 2002 comme en 2009 ? Annoncée par le président de la République, la dissolution du FFM, après l’usurpation illégale par le FFKM de sa mission, serait contraire à la loi 2012-010 et par extension, à l’article 168 de la Constitution.

Sans parler de la demande d’instaurer un « comité de suivi », qui permettra aux clercs du FFKM de devenir membres de plein droit d’un organisme public.

Enfin, les citoyens ont constaté avec étonnement que la réconciliation, censée être au cœur de la démarche du FFKM, a été totalement marginalisée par les résolutions de ces Assises dites nationales. L’ancien président Ravalomanana y a gagné la levée de sa mise en résidence fixe (c’était le premier objectif de l’Église FJKM dont il est vice-président), l’ancien président Ratsiraka y a trouvé une tribune d’où il a fait miroiter, une fois de plus, des promesses mirobolantes et vides de contenu. Mais qu’en est-il des 4F : aveu, repentance, vérité et fihavanana (fieken-keloka, fibebahana, fahamarinana, fihavanana) ? Rappeler, comme l’a fait Marc Ravalomanana, que chaque être humain a fait des bêtises dans sa vie est une évidence, et pas un aveu de culpabilité. Tous ces anciens chefs d’État pourraient avoir à répondre de détournements, de gaspillages et de tueries, mais aucun n’a avoué ses véritables turpitudes, aucun n’a fait repentance de ses actes répréhensibles, aucun n’a dit la vérité sur ses agissements condamnables. À l’inverse, tous ont fait preuve d’hypocrisie, invoquant le fihavanana pour obtenir l’amnistie de leurs méfaits, sans qu’il ait été demandé à la justice de se prononcer. Disons-le clairement : aussi longtemps que triomphera l’impunité de la classe politique, la réconciliation nationale restera un rêve inaccessible.

Au terme de tant de basses manœuvres, le FFKM fait donc savoir que sa tâche est terminée et qu’il tire sa révérence. C’est ajouter l’irresponsabilité au ridicule : après voir engagé le pays dans l’impasse, en se cachant derrière des acteurs anonymes, il apporte une nouvelle preuve de son manque total de sens démocratique et de son incapacité à comprendre le bien commun de la nation –cléricalisme et sectarisme obligent. Les générations à venir, sacrifiées sur l’autel de son opportunisme et de son goût du pouvoir, en paieront le prix...

Antananarivo, 5 mai 2015

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SEHATRA FANARAHA-MASO NY FIAINAM-PIRENENA

SeFaFi

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FFKM : FAMPIHAVANANA SY KITOATOA POLITIKA

Dia notanterahin’ny FFKM (Filankevitry ny Fiangonana Kristiana eto Madagasikara) tokoa ilay Zaikabem-pirenena izay natao tao amin’ny CCI Ivato ny 28 aprily ka hatramin’ny 2 mey 2015. Ny tanjona nokabariana tamin’izany dia hoe « ny fampihavanam-pirenena ». Roa taona lasa izay, nandritra ilay fiaraha midini-pirenena izay natao ny 2 ka hatramin’ny 4 mey tao amin’io toerana io ihany, dia efa nanandrana nanao tery vay manta ny heviny izy, ary azo fehezina amin’ireto dokam-barotra telo ireto izany : fanarenana ny Fanjakana, tetezamita vaovao, lalàmpanorenana vaovao. Ary tao amin’ilay taratasy nosoratan’ny biraon’ny Fivondronamben’ny Eveka ny 30 aprily 2013 dia efa naneho ny ahiahiny ny eveka katolika (1), toraka izany koa ny olom-pirenena maro be, ny amin’ny fibirioka mam-pidi-doza mety haterak’izany. Mbola io birao io ihany no namerina indray ny ahiahiny talohan’ny nanaovana ilay Zaikabe farany teo :

« Ato amin’ity fampihavanana atao ankehitriny ity dia ny raharaha politika no mahazo vahana. Tena izao mihitsy ve ny fotoana tokony hampidirana raharaha politika ao, ary anjaran’ny FFKM tokoa ve ny miady hevitra mikasika izany ? Nahoana moa raha ampahafantarina ny mponina ny tena tanjon’ity Fampihavanana mahamay volon-tratra ny FFKM ity ? Marina aloha fa efa mazava ny hevitry ny 4F, saingy iza marina moa no tena tokony hampihavanina ? » (2).

(1). « Tena manahy mafy izahay fa mety ho fampihavanana mibirioka any amin’ny politika rano fotsiny no efa hita manangasanga. Tsy andraikitry ny Fiangonana anefa izany. Izany no antony tsy tokony hialantsika amin’ny tanjontsika voalohany indrindra: fieken-keloka, fibebahana, fahamarinana, fihavanana. Io no lalana hitondra antsika any amin’ilay fampihavanana marina ».

(2). Biraon’ny Fivoriamben’ny Eveka, 25 aprily 2015.

Nahatezitra mafy ny pasitera Rasendrahasina, filoha mitantana ny FFKM (3) io taratasy io, saingy tsy nisy nahitam-baliny na iray aza ny fanontaniana napetraka nefa nikasika ny vahoaka manontolo izy ireny.

(3). Ny filazana fa ahitana ny filohan’ny Fiangonana mikambana ao aminy ny FFKM (ECAR, FJKM, FLM, EEM) dia tsy tena marina tanteraka, satria tsy mba manana «filoha» ny Fiangonana katolika eto Madagasikara. Mitovy zo daholo ny eveka rehetra, mivondrona ao amin’ny Fivoriamben’ny eveka izy ireo izay mifidy ny Prezidàny (amin’izao fotoana izao dia i Mgr Désiré Tsarahazana, arsevekan’i Toamasina) ary manondro izay hisolo tena azy ao amin’ny FFKM (amin’izao fotoana izao dia i Mgr Odon Razanakolona, arsevekan’Antananarivo). Ny hafa noho izany dia kabary tsara lahatra na nofinofy ihany.

Mazava loatra : ny fehin-kevitry ny Zaikabe, izay mbola tsy navoaka manontolo foana, dia ohatra ny tsy niraharaha izay fampihavanana ka tsy nikasika afa-tsy resaka faran’izay politika. Tsy noresahina intsony ny fampihavanana avy any ambony (ny filoham-pirenena, taloha sy ankehitriny), izay natao hidina hahazo ny vahoaka. Fa ny nataony dia ny nangataka ny fanafoanana (4) tsotra izao ny an-drim-Panjakana rehetra (afa-tsy ny Filohan’ny Repoblika - nahoana no io irery no navahana?) sy ny fanendrena (ataon’iza?) antenimieran-dalàmpanorenana izay hiasa mandritra ny roa taona. Raha tsorina dia tena fanonganam-Panjakana miainga amin’ny fandravana andrim-panjakana fotsiny izao, saingy ny andrim-panjakana kosa aloha tsy hisy te hamono tena izany : nampahatsiahivin’ny filohan’ny Antenimieram-pirenena tokoa fa ireo mpizaika 1.830 nanendry tena tamin’io Zaikabe io dia tsy misolo afa-tsy ny tenany, fa ny misolo ara-dalàna ny olom-pirenena dia ny solombavambahoaka voafidim-bahoaka (na dia tsy nety loatra aza ny fomba nifidianana azy, ary na dia tsy tontosany araka ny tokony ho izy aza ny andraikiny).

(4). Na dia nosoloina aza ny teny hoe « foana » telo andro taorian’ny Zaikabe noho ny vazavaza naterany, ka natao hoe « asiana fanovana », dia tsy manova na inona na inona izany. Mainka koa aza io mbola mampiseho indray ny sain-jaza sy ny tsy fahaizan’ireo nitantana an’io Zaikabe io.

Fa tena haizina mikitroka ny manodidina ny fandehan’io Zaikabe lazaina fa an’ny firenena io : iza marina moa ny mpikambana tao ? Na dia teo aza ireo fangatahana maro be natao dia tsy navoaka ho hitan’ny besinimaro mihitsy ny lisitry ry zareo, izany dia miteraka ny ahiahy hoe nisy kajikajy tamin’ny fifantenana azy ireny. Nefa ireo olon-tsy fantatra 1.830 ireo dia mihambo ho nisolo tena ny Malagasy 23 tapitrisa : iza no nanome azy izany fahefana tsy manana fototra ara-dalàna izany na iray aza ? Koa raha tsy mahasolo afa-tsy ny tenany izy, zo avy aiza no hahafahany mandrava andrim-panjakana (na dia bilabila aza) nateraky ny fifidianana demokratika (na dia tsy mahafapo aza), sy ny Lalàmpanorenana (izay marina fa tsy tonga lafatra nefa azo ahitsy) efa na mpiharina teo ho eo ihany nandritra ny 18 volana ? Raha mitaky « mpanatanteraka matanjaka » izy, mba fantany ve fa tsy hisy mihitsy mpanatanteraka matanjaka (afa-tsy amin’ny fitondrana hita miharihary fa jadona) raha tsy matanjaka toa azy koa ny mpanao lalàna ? Raha tahaka ny fitondrana amerikana izao, hoeken-dry zareo ve fa ny Kongresy (Antenimieram-pirenena sy Antenimieran-doholona) dia hanana tanjaka ohatra ny an’ny Filoha, efa samy voafaritra mazava avy ny fahefan’ny andaniny sy ny ankilany, ary tsy misy afaka mitsabaka any amin’ny faritra iadidian’ny tsirairay avy ? Ny tena nokendrena tamin’ny Lalàmpanorenan’ny 2010 ve tsy ny hampihena ny fahefana diso matanjaka loatra tany amin’ny mpanatanteraka, indrindra raha jerena ny fomba nampiharan’ireo filoha teo aloha azy ? Tena mahalasa vinany ny nankatoavan’ny FFKM ny tandrametaka toy izany ; mba hain’ireo olona ireo ve ny zavatra resahiny ?

Ny loharano nipoiran’izany fidedahana izany dia « tompon’andraikitra » ara-pinoana. Ny zavatra nataony, araka ny nampahatsiahivan’ny SeFaFi azy vao tsy ela akory izay, dia mifanipaka tsotra izao amin’ny Lalàmpanorenana, satria ny lalàmpanorenana dia mandidy fa laïka ny Fanjakana.

Ankoatra izany, tsy misy mahalala hoe volam-panjakana avy aiza no namatsiana ny ankapoben’ilay hetsika, na ny fivorian’ny filoham-Panjakana teo aloha izany, na ny zaikabem-paritra sy ny zaikabem-pirenena, samy maizim-pito avokoa na ny famatsiana ara-bola na ny momba ny mpandray anjara. Nefa anie dia tena misy tokoa ny fikambanana ofisialy natao hampihavana najoron’ny andininy 168-n’ny Lalàmpanorenana sy ny tondro zotra efa zary lalàna tamin’ny septambra 2011, dia ny Filankevitry ny Fampihavanana Malagasy na FFM. Nahoana no nahilika io fikambanana ara-dalàna io, nefa azo nohatsaraina tokoa ny firafiny sy ny fiasany, ka natakalo fikambanana tsy miankina sy bingobingo (tsy nahitana na ny Fiangonana evanjelika 260, na ny silamo, na ny mpanaraka ny finoan-drazana), izay efa tsy nahomby tamin’ny fampihavanana nataony tamin’ny 2002 sy tamin’ny 2009 ?

Nambaran’ny filohan’ny Repoblika fa foana ny FFM rehefa norombahin’ny FFKM tamin’ny fomba tsy ara-dalàna ny iraka nampanaovina azy, izany anefa dia manohitra ny lalàna 2012-010 ary raha hitarina dia ny andininy 168-n’ny Lalàm-panorenana. Tsy lazaina intsony ny fangatahana ny hananganana « komity mpanara-maso » izay hampanjary avy hatrany ny mpiasan’ny fiangonana ao amin’ny FFKM ho mpikambana manana zo feno any amin’ny rafi-panjakana.

Ary farany, gaga ny olona rehefa nahita fa ilay fampihavanana tokony ho fototry ny asan’ny FFKM dia natao an-jorom-bala any amin’ny fehin-kevitr’ilay zaikabe lazaina fa an’ny firenena. Azon’ny filoha teo aloha Ravalomanana tamin’izany ny fanafoanana ny didy manery azy hipetraka amin’ny toerana iray voaaro (izay rahateo no notadiavin’ny Fiangonana FJKM, izay izy no filoha lefiny), ny filoha teo aloha Ratsiraka dia nahita toerana fikabariana mbola nampilendalendany indray ny olona tamin’ny fampanantenana miezinezina nefa poaka aty.

Nankaiza no niafaran’ny 4F : Fieken-keloka, Fibebahana, Fahamarinana, Fihavanana ? Marina loatra ny fampahatsiahivana, ohatra ny nataon-dRavalomanana, fa mety ho diso daholo ny olona mandritra ny fiainany, nefa tsy fieken-keloka velively izany. Samy azo takiana amin’ ireo filoha tany aloha rehetra ireo na ny fanodinkodinam-bola, na ny firobarobana na ny vono olona, nefa tsy nisy na iray aza niaiky ny asa mamohehatra nataony, tsy nisy tra-nenina tamin’ny heloka vitany, tsy nisy nilaza ny marina momba izay nataony rehetra azo anamelohana azy. Maika koa aza izy rehetra nihatsaravelatsihy, niantsoantso fihavanana mba handiovana ny ratsy vitany, tsy niandrasana ny fitsarana hilaza izay heviny. Aoka holazaina mazava : raha mbola manjaka ihany ny tsy maty manota ho an’ny mpanao politika, dia mbola ho nofy tsy ho tanteraka na oviana na oviana izany fampihavanam-pirenena izany.

Ho famaranana ireny tetika maizina rehetra ireny dia nampahafantatra ny FFKM fa vita ny asany ary dia iny izy no niedinedina lasa. Nampiana mahatsikaiky indray ilay tsy fandraisana andraikitra : nampidirina kizo aloha ny firenena, izy amin’io miafina any ambadiky ny mpandray anjara tsy fantatra anarana any, mbola porofo hafa koa izany fa tsy ananany velively izany fisainana demokratika izany ary tsy vitany ny mahatakatra ny atao hoe soa iombonan’ny firenena -teren’ny fiheverana fa tsy maintsy mitsabaka amin’ny politika ny mpitondra fivavahana ary tsy misy marina afa-tsy ny heviny. Ny taranaka hoavy no atao sorona eo amin’ny otelin’ny fanararaotana sy ny fitiavam-pahefana ka hanefa ny saran’izany...

Antananarivo, 5 mey 2015

 

Mis à jour ( Jeudi, 07 Mai 2015 09:32 )  
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