Il est temps de mettre les points sur les « I » en ce qui concerne cette pseudo-crise créée par des candidats adversaires qui se réunissent en un collectif dans l’espoir d’arracher un « accord politique » qui leur permettra de piller les caisses de l’État et détourner l’argent des bailleurs de fonds. Il ne s’agit pas d’accusation… gratuite. Ces gars-là (car il n’y a aucune femme candidate à la présidence de la république cette année 2023) sont experts en la matière. Lisez les archives de Madagascar à leur sujet sur Internet.
Je vais faire court et très concis car la date du premier tour de l’élection présidentielle 2023, comme inscrit dans la Constitution, arrive au galop, comme la saison des pluies. Le Président Andry Rajoelina, déclaré et inscrit comme candidat, a déjà démissionné, comme l’avait fait son prédécesseur, Hery Rajaonarimampianina, en 2018, s’étant aussi porté candidat. Une disposition constitutionnelle jamais vu nulle part ailleurs.
Quel aura été l’argument premier et primaire qui a permis à tous ces branquignoles de semer l’actuelle situation tragi-comique ne reposant que sur un entêtement de losers qui auront dépensé 200.000.000 ariary -par tête- pour rien ? Tout simplement l’article 42 de l’Ordonnance n° 60 - 064 du 22 juillet 1960 portant Code de la nationalité malagasy, qui dit :
Art. 42- Perd la nationalité malgache, le Malgache majeur qui acquiert volontairement une nationalité étrangère.
Tous les mal informés intentionnellement, plus anti-Rajoelina qu’autre chose -une haine vraiment épidermique- ont sauté sur cette perte de la nationalité malgache. La magistrate révoquée pour insultes aux forces de l’ordre de Madagascar, le 30 octobre 2018 (ICI), en a mis et remis des tas de couches. Pour elle et ses semblables, l’affaire est dans le sac. Très mauvaise foi d'une âme en peine dérangée.
En effet, l’Ordonnance n° 60 - 064 du 22 juillet 1960 portant Code de la nationalité malagasy, comprend les articles suivants :
TITRE IV
DES CONDITIONS ET DE LA FORME DES ACTES RELATIFS A L’ACQUISITION OU A LA PERTE DE LA NATIONALITE MALGACHE
CHAPITRE PREMIER
Dispositions communes
Art. 53 - Lorsqu’il entend s’opposer par décret à l’acquisition de la nationalité malgache, déclarer qu’un individu a perdu la qualité de Malgache, poursuivre la déchéance de la nationalité malgache ou rapporter un décret de naturalisation, le Gouvernement fait connaître la mesure envisagée à l’intéressé soit par notification à sa personne ou à son domicile, soit, à défaut de domicile connu, par publication au Journal officiel de la République. L’intéressé a la faculté, dans le délai d’un mois, d’adresser au Ministre de la Justice pièces et mémoires.
Art. 54 - Lorsque le Ministre de la Justice déclare irrecevable une demande de naturalisation ou de réintégration, sa décision est motivée. Lorsqu’il prononce le rejet d’une demande de naturalisation ou de réintégration ou d’une demande formée en vue d’obtenir l’autorisation de perdre la qualité de Malgache, sa décision n’exprime pas de motif.
Dans tous les cas, la décision est notifiée à l’intéressé.
Art. 55 - Les décrets de naturalisation et réintégration, les décrets portant autorisation de perdre la nationalité malgache, les décrets déclarant qu’un individu a perdu la nationalité malgache, les décrets de déchéance sont publiés au Journal officiel de la République.
Art. 56- Ces décrets prennent effet à la date de leur signature.
Dans sa version en langue malagasy, c’est plus explicite :
LOHATENY IV
NY AMIN’NY FAHAVEREZANA, NY FANESORANA SY NY FAMERENANA
INDRAY NY FIZAKANA NY ZOM-PIRENENA MALAGASY
Toko voalohany
Ny amin’ny fahaverezan’ny zom-pirenena malagasy
Andininy 25.- Very ny zom-pirenena malagasy ho an’ny olona rehetra manana ny zom-pirenena malagasy, na dia tsy ampy taona aza, ary manana zom-pirenena vahiny, ka manao fanambarana momba izany manoloana ny Fitsarana ambaratonga voalohany mahefa eo amin’ny toeram-ponenany. Ny zaza tsy ampy taona, raha toa ka misy izany, dia tsy maintsy mahazo fanomezan-dalà na na fisoloan-tena araka ireo fepetra entin’ny andininy 21 amin’izao lalà na izao.
Atao sosony roa ny fanambarana ka ny iray omena ny mpanambara ary ny iray dia ampitain’ny Fitsarana amin’ny Minisitry ny Fitsarana izay manana fepotoana enim-bolana manomboka amin’ny vaninandron’ny fanambarana mba hanaovana ny fanoherana.
Raha toa ka misy fanoherana, ny Minisitry ny Fitsarana dia tsy maintsy mampahafantatra ny mpanambara, omban’antony ny fanapahan-kevitra raisiny. Raha ny mifanohitra amin’izany no mitranga, ny fanambarana dia ampahafantariny ny besinimaro amin’ny Gazetim- panjakan’ny Repoblika ao anatin’ny fepetra faritan’ny andalana etsy aloha.
A présent, que la Sadc et les Casques Bleus, selon l’appel de l’inénarrable Marc Ravalomanana, débarquent : qu’ils fassent appel à un juriste international en matière de nationalité.
Enfin, alors que les bulletins uniques de vote, imprimés en Afrique du Sud, et portant leur numéro respectif, arriveront à Madagascar le week-end qui vient, il n’est pas inutile de le répéter à longueur d’articles que le très grand défaut, à Madagascar, pays dit « de tradition orale », c’est la non maîtrise de la Communication qui, à mon sens, est : EXPLIQUER, EXPLIQUER, EXPLIQUER. Tout devient cachotterie à tous les niveaux, jusqu'ici.
Comment voulez-vous que les interprétations, les mensonges et les « tsaho » (rumeurs, ragots) n’envahissent pas les réseaux sociaux ? Le pire est que tout cela est pris pour argent comptant par des personnes qui n’ont ni le temps ni les moyens de vérifier les sources. Il n’est jamais trop tard, les enfants de la Patrie ! Pourquoi Andry Rajoelina a le plein droit de se porter candidat ? Tout est ci-dessus. Que les institutions habilitées en fassent l’écho : journalistes (les vrais), société civile, diplomates, politiciens, structures étatiques et privées. Il n’y a qu’une vérité, le reste n’est que mauvaise foi émanant d’intérêts personnels plus que certains. 200.000.000 ariary ce n’est pas rien, déjà …
Jeannot Ramambazafy – 05.10.2023