Grand bravo au régime envoûté par les forces du mal, qui a réussi l’exploit de faire des gendarmes malgaches, de vulgaires miliciens, voire des mercenaires, à la solde de Chinois qui bravent jusqu’à l’autorité de l’Etat! La guerre civile est bien aux portes de Madagascar. Et ne croyez pas une seconde que j’exagère.
Le 19 juillet 2016, un conseil des ministres suspend les travaux d’extraction effectués par la Société chinoise XIUJING Mines S.A.R.L. à Soamahamanina. Ci-après la teneur du communiqué de presse à ce sujet.
Le dernier passage, souligné en rouge, n’est que l’émanation d’une vision diabolique d’un régime corrompu qui met sa haute trahison envers son propre pays sur le compte des autres. « Diviser pour régner ».
Mais c’est justement pour constater de visu si cette décision gouvernementale a bien été suivie à la lettre, que plusieurs journalistes malgaches de tous les supports (presse écrite, radio, télévision, Internet) se sont rendus à Soamahamanina, le mercredi 20 juillet 2016.
Une fois arrivés sur place, ils ont été confrontés à des gendarmes armés jusqu’aux dents qui les ont empêché d’accéder au site exploité par les Chinois.
Qu'est-ce qu'il y a à cacher derrière ces gendarmes armés jusqu'aux dents?
Interrogé, le Colonel, qui semble être le chef, a déclaré qu’il fallait une autorisation déposée 24 heures à l’avance et qu'il a reçu des ordres d'empêcher les journalistes d'entrer (VIDEO ICI). Très bien, mais qu’elle est l’autorité habilitée à signer cette autorisation, dans ce cas plus qu’étrange? Et puis, d'où émanent exactement les fameux "ordres"? Pas de l'Etat malgache en tout cas, c'est clair
En tout cas aussi, sur toutes les cartes de presse professionnelles du monde entier, il est inscrit: LES AUTORITÉS CIVILES ET MILITAIRES SONT PRIÉES DE LAISSER PASSER ET CIRCULER LIBREMENT LE PORTEUR DE CETTE CARTE. A Madagascar, en plus, il y est écrit, en rouge: LES AUTORITÉS CIVILES ET MILITAIRES SONT PRIÉES DE PORTER ASSISTANCE AU TITULAIRE DE LA PRÉSENTE CARTE.
Bientôt, à ce rythme, il faudra donc un passeport aux Malgaches pour visiter leur village natal...
Du coup, ce Colonel piétine le devoir du journaliste de recueillir des informations à la source, et brime l’opinion publique dans son droit à ces informations. Car qu’est-ce qu’il y a à cacher sur ce site si ce n’est le fait que les engins y travaillent encore et sans avoir cessé une seconde?
Jusqu’où seraient allé ces hommes encagoulés pour défendre les intérêts chinois, face à des Malgaches comme eux? L’autorité de l'État malgache ne signifiant rien pour eux, en regard des mallettes distribués par ces asiatiques, ils n’auraient pas hésité à tirer dans le tas à la moindre avancée au-delà de leur ligne.
Il a eu -lui aussi- le culot de dire qu'il y a de la "politique" derrière cela
C'est l'avenir de ces enfants d'aujourd'hui qui est en jeu. Dans quelques années, ils n'auront plus aucune terre à cultiver et deviendront des apatrides dans leur propre pays
Ainsi donc, Hery Rajaonarimampianina, Chef suprême des forces armées malgaches, n’est plus qu’un pantin entre les mains d’une mafia qui dicte sa volonté, avec la complicité de quelques dirigeants, dont un sino-malgache (le ministre de tutelle, Ying Vah Zafilahy, est métis chinois), qui pensent remplir leur tombe de milliards d’ariary. Insensés va!
Soamahamanina est proche de la Capitale malgache, donc accessible assez rapidement. Mais que dire des autres sites dans le Nord et dans le Sud-Ouest accaparés par des Chinois de la même manière? En tout cas, le cas de Mandritsara est un signal et il risque de se répéter si Hery Rajaonarimampianina ne réussit pas à se dépêtrer de cette emprise maléfique qui le submerge dans ses actes et ses paroles. Là -bas, les riverains ont incendié les habitations des Chinois qui ont pris la poudre d’escampette sans demander leur reste. Le pire est donc à venir dans cette série de ventes aveugles de terres à des étrangers sans scrupule, avec la complicité plus qu'évidente des actuels tenants du pouvoir à Madagascar.
Jeannot Ramambazafy – Harilala Randrianarison - Haja Randria