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Home Vie politique Dossier Antananarivo. Le Hvm risque de connaître le même sort que le Tim en 2007

Antananarivo. Le Hvm risque de connaître le même sort que le Tim en 2007

Hery Rafalimanana a déposé son dossier de candidature, à l'OVEC de Nanisana, sous la haute surveillance des gars du bureau politique du parti Hvm: Rachidy Mohamed, Paul Rabary et Henry Rabary-Njaka

Il est écrit qu’à Madagascar, l’Histoire politique ne sera jamais qu’un éternel recommencement et que les causes produiront toujours les mêmes effets. Dieu est effectivement malicieux. En ce qui concerne les futures élections communales, Antananarivo est en train de replonger irrémédiablement vers l’année 2007. Aussi, que les lièvres Hvm sachent que rien ne sert de courir, il faut partir à point. Etres viles, veules, méprisants et méprisables, ils oublient que la mentalité des Tananariviens a changé depuis assez longtemps déjà.


"Les communales sont des élections de proximité. Après réflexion, le parti Hvm entre dans la plateforme (Ndrl: Laquelle ?). Ainsi, nous soutenons le candidat Hery Rafalimanana et la liste qu'il mène".

Et en chevauchant Hery Rafalimanana, le Hvm risque très fort de connaître le même sort que ce candidat a connu en 2007 (déclarations du Tsar Henry Rabary-Njaka à propos de son poulain Hery Rafalimanana dans la vidéo ci-dessus. Mais aussi ses inepties concernant Air Madagascar et le droit syndical).

Antananarivo municipales 2007


Les candidats à la Mairie d’Antananarivo, en décembre 2007

Marc Ramiarinjatovo

C’était l’aîné de tous les candidats. Maire élu, en 2003, de la ville historique d’Alasora, une des collines sacrées de l’Imerina, il avait déclaré « avoir reçu un appel de Dieu ». Il paraissait bien si ce n’est que tout le monde lui reprochait ses façons de copier-coller le président Ravalomanana dans ses faits et gestes. Membre du Tim qui a choisi Hery Rafalimanana pour le représenter, M. Ramiarinjatovo a été obligé de se porter candidat sous l’étiquette indépendante à travers l’association « Madagasikara Vaovao » (Nouveau Madagascar) créée pour l’occasion. Je n’ai franchement pas vu le vent du large émanant de ce candidat qui n’était déjà pas fidèle à son parti d’origine -même si c’est son droit le plus absolu de créer une association tout en étant membre du parti présidentiel- et qui se croyait investi d’une mission divine. Seul Marc Ravalomanana a réussi dans ce genre là. Mais il y a Marc et Marc… Et puis quelle très mauvaise idée d'avoir mis le drapeau américain et le sigle de l'UE comme fond de bulletin. Non ? Pour le 31 juillet 2015, il se représente mais à Alasora.


Jonah Andrianarivo

Avec pour cheval de bataille, le slogan « Antananarivo, héritage de la descendance merina », ce candidat venu de l'artisanat s’est éliminé de lui-même. En effet, malgré toutes les explications qu’il a données, la réaction du grand nombre, déjà et jusqu’à présent, est que la ville d’Antananarivo n’appartient pas aux seuls merina. Surtout en ce Troisième millénaire. M. Andrianarivo, candidat indépendant, roulait sous l’entité dénommée « Zaikabe merina » ou Congrès merina. Déjà illustre inconnu avant cette candidature donc, il a eu vraiment beaucoup de mal à convaincre de sa profession de foi. Mais, comme l’a dit Pierre de Coubertin, l’essentiel, pour lui, était de participer. On n’a plus entendu parler de lui depuis.


Hery Rafalimanana

PDS à l’époque, c’est-à-dire maire par transition et non par intérim, nuance. En effet, logiquement, en attendant les élections, c’est à l’adjoint du maire Patrick Ramiaramanana qu’aurait dû revenir la tâche de poursuivre toutes les actions qui avaient déjà été pré-établies depuis Marc Ravalomanana. Celui-ci, élu en décembre 1999, en se portant candidat aux présidentielles de décembre 2001, avait d’abord laissé l’intérim à son adjoint, Guy Rajemison Rakotomaharo -devenu président du Sénat- avant la nomination, en août 2002, de M. Ramiaramanana au titre de Pds. Ce dernier a été élu en novembre 2003 et a laissé sa place vide à la suite de sa nomination au sein du gouvernement début 2007. Du coup, le président Ravalomanana a transformé M. Rafalimanana en Pds alors qu’il était Dg de Magro, une filiale de Tiko. « Jugez-moi sur les actions que j’ai entreprises », avait déclaré à tout va ce maire qui ne l’était qu’à moitié (il n’a fait que poursuivre les actions de ses prédécesseurs) mais qui veut l’être en entier. Il était le candidat du Tim. Si en 2007, il avait être le "candidat de la continuité", pour le 31 juillet 2015, il s'est déclaré "candidat d'ouverture". Un terme à tiroirs multiples...


Malala Savaron

La seule femme pour ces communales de décembre 2007. Elle a déclaré avoir préparé cette élection «depuis 30 ans» et que, petit à petit, elle a commencé à imprimer ces bulletins depuis tout ce temps. Car c’est cette démarche -en attendant le bulletin unique- qui est la plus budgétivore dans toute élection à Madagascar. Reste à savoir si elle sait que la population augmente de manière très exponentielle. En tout cas, indépendante, sans parti ni association son élection aurait relevé du miracle. En décembre 2013, elle s’était présentée comme candidate à l’élection présidentielle mais s’est désisté, faute de moyens.


Nasolo Valiavo Andriamihaja alias Vanf

Chroniqueur (Jureco de 1992 à 1995 ou et L’Express de Madagascar depuis 1995) ancien collaborateur de Marc Ravalomanana, quand ce dernier a brigué le poste de premier magistrat de la ville d’Antananarivo en 1999. Actuellement directeur de la communication du Premier ministre Jean Ravelonarivo.

Atypique. Voilà le qualificatif dont beaucoup se servent pour parler de Vanf. Sa façon de rendre public son intention en était encore une nouvelle preuve de la véracité de cet attribut. C’est en effet dans sa chronique du 7 novembre 2007 qu’il a annoncé sa candidature. La date du 7 novembre n’a pas été choisie par hasard selon Vanf lui-même. Car c’est la date anniversaire du début de sa chronique dans L’Express de Madagascar où il a l’habitude de parler de tout et de rien. C’est également le jour qui suit l’anniversaire de l’incendie du palais de la Reine auquel Vanf tient plus particulièrement. C’est d’ailleurs dans cette circonstance qu’il a atterri par hasard à L’Express après avoir pérégriné dans d’autres salles de rédaction de la capitale. Car sa première chronique a été écrite au lendemain de l’incendie qui a réduit en cendre le Rova, le 6 novembre 1995.

Andry Rajoelina

Ayant fondé l’association Tanora malaGasy Vonona ou Tgv, c’est le jeune homme qui a fait figure de David face à un Goliath-Tim. De par sa jeunesse et sa manière de gérer les choses, Andry Tgv était indéniablement le candidat qui apportera un souffle nouveau, une manière autre de développer la Capitale de Madagascar. Son programme ? Actions enclenchées en tenant compte des réalités locales et des solutions proposées par les gens eux-mêmes pour leur bien. Il avait déclaré : « La ville n’est pas la propriété du maire mais elle appartient à toute la population qui y habite ». C’est la première fois que ce jeune entrepreneur entrait dans l’arène politique dans le sens réel de « gestion de la cité ». Il entendait prouver par les actes qu’on ne le surnomme pas Tgv (Train à grande vitesse) pour rien. Ce qui était certain, c’est qu’Andry Tgv avait les moyens de ses ambitions. Qu’on le veuille ou non, il était dans le collimateur du Tim donc du pouvoir qui avait tous les… pouvoirs. Comme le Hvm actuellement…

Sample imageCi-contre, le candidat Andry RAJOELINA de l'association TGV

Jour-J, ce mardi 27 novembre 2007, pour la campagne électorale pour élire le maire et les conseillers municipaux de la commune urbaine d’Antananarivo. Six candidats étaient en lice (noms et présentation ci-dessus). Mais seuls deux se sont dégagés du lot. Hery Rafalimanana, maire provisoire depuis neuf mois, grâce à la volonté du président Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina. Le premier était le candidat désigné du parti présidentiel et étatique TIM ; le second avait créé l’association «Tanora malaGasy Vonona» ou TGV tiré de son surnom de «Train à grande vitesse»

A croire ce que j’ai entendu comme tout le monde sur la chaine nationale Tvm, cela ne faisait pas un pli : Hery Rafalimanana l’emportera. C’était au journal télévisé de 19h30 sur Tvm, ce 26 novembre 2007, à l’occasion de l’inauguration venue à point -4 mois seulement de travaux ayant coûté 560 millions d’Ariary, en partenariat avec la société pétrolière Jovenna- de la nouvelle gare routière d’Ampasampito, desservant l’axe Est de Madagascar.

En effet, le président de la république avait félicité en public ce candidat maire, pour avoir mené à bien ce projet qui lui tenait à cœur. Nous sommes tombés en plein style « VOICI » (magazine people français) à l’envers. En effet, le président Ravalomanana avait fait des pieds et des mains -et des sous- pour que la société propriétaire cède le terrain. Car c’est ici que Marc a rencontré Lalao qui deviendra son épouse ! Tant mieux pour lui s’il a parlé lui-même de sa vie privée, çà a distrait momentanément les chaumières. Après 10 mn de délestage (coupure de courant) dans mon quartier, alors que la facture avait été relevée de 15%, ce qu’a déclaré Manganirina Randrianarisoa, Chef de la région Analamanga restera dans les archives de madagate.com

manganirina.jpg

Le Chef de la Région Analamanga, Manganirina Randrianarisoa qui s'était fait menaçant au stade de Mahamasina, lors du « fara-doboka » (dernière grande réunion autorisée

Après avoir loué l’action de M. Rafalimanana, il a carrément mis en garde sinon menacé les candidats qui oseraient franchir le seuil de la légalité, durant la campagne qui a duré quinze jours. Mais qui se sent morveux se mouche, M. Manganirina.

kianjarafaly.jpg

En haut, l’entrée du « Kianja » (stade) Hery Rafalimanana qui passe donc à la postérité quoi qu'il arrive ; en bas les placards officiels apposés à travers les quartiers d’Antananarivo, en 2007

Il s’agit d’un terrain de sport construit par la commune dans le quartier d’Isotry, très populeux et pataugeant dans la gadoue à chaque saison des pluies. Rien à redire, si ce n’est que ce «Kianja» (stade) se nomme Rafalimanana Hery ! Eh oui. En matière d’humilité, ce candidat a énormément à apprendre. Michel Platini, lui, avait refusé que le stade de France, en région parisienne, porte son nom. En tout, Mister Manganirina (emprisonné en 2014 pour détournement de fonds au sein du ministère de l’Environnement) n’a rien dit sur le fait que que ce nom était omniprésent, même le jour du vote et au-delà. En prime, un tournoi sportif dénommé « Firaisankina » (Solidarité) y avait été organisé à partir du 1er décembre 2007. Cette situation m’a fait penser au méga portrait de l’Amiral Ratsiraka qui était resté accroché au mur d’un immeuble ex-Solima à Ampefiloha (au-dessus de l’actuelle station-service Total), le jour du 16 décembre 2001, au moment où les gens allaient voter.

Il n’y a qu’à Madagascar qu’on donne le nom d’une personnalité à une infrastructure, de son vivant. Avant cet énorme égocentrisme autorisé du poulain TIM, il y a bien eu le Professeur Zafy Albert qui, alors qu’il était président de la république, a fait appeler une place à Ambilobe, province d’Antsiranana, « Place Zafy Albert ». Mais Hery Rafalimanana était-il réellement la personnalité qu’il entendait être ? Avait-il l’étoffe d’un homme d’Etat ou n’était-t-il que l’homme de paille d’un système dictatorial qui commençait à faire ses preuves ? En tout cas, même excentrique comme il est resté, le président Ravalomanana n’aurait jamais eu l’idée d’inaugurer une « Place Marc Ravalomanana » en son village natal d’Imerikasinina ! Même s’il a donné le ton de la démagogie, lors de son premier mandat, en déclarant que «tous les Malgaches auront une Renault 4L !».

Le couple Rafalimanana au Magro Ankorondrano, le 27 novembre 2007

Pour l’heure, Hery Rafalimanana a commencé sa campagne, ce mardi matin 27 novembre 2007, en allant assister à une messe. Mais pas dans une église mais dans l’auditorium sis dans l’enceinte de Magro -filiale de Tiko- à Ankorondrano. Devinez qui y était. Le style était donc donné : le TIM a tout fait pour remporter la victoire. La bataille (d’idées) a été rude car l’histoire des élections malgaches démontre que c’est toujours le parti au pouvoir, ayant donc l’appareil étatique entre ses mains, qui œuvre dans l’illégal et que les plaintes, après, sont déboutées en majorité par la juridiction compétente en la matière. Alors, si c’est le président-fondateur du TIM qui ferme les yeux, gageons que les membres de ce parti vont s’octroyer tous les abus possibles et imaginables si personne n’y met le holà avant que les dés ne soient jetés. Mon propos n’est pas, ici, de chercher à savoir qui a été élu ou non et pourquoi. Non, je veux qu’il y ait des archives qui serviront au tribunal de l’Histoire. Mais ne croyez pas que son challenger, Andry Tgv, est resté bras croisés. S’il s’est porté candidat, c’est qu’il avair déjà les moyens financiers, une station audiovisuelle et surtout un projet de société basé sur les solutions suggérées par les bénéficiaires eux-mêmes, c’est-à-dire la majorité des habitants de la Capitale, sans distinction aucune. Les chances auraient égales si le TIM avait respecté les règles d’un jeu dont les dés étaient déjà pipés. Je parle du code électoral.

Ankorondrano, l'envers du décor; la réalité au quotidien après des élections

Je vais vous dévoiler, ici, la dynamique qui pousse les Malgaches, jusqu’à récemment, à voter -s’ils votent-, jusqu’à présent, pour le candidat de l’Etat. D’abord, la peur héritée du régime Arema capable de vous emprisonner pour un rien, et la désinformation agrémentée de dons en espèces ou en nature : «Si vous ne votez pas pour moi, les travaux qu’on a commencé ne seront jamais achevés» est l’exemple-type. Ensuite, cette indécrottable habitude de ne pas vouloir soi-même faire bouger les choses. «Avelao ihany izy eo fa mba nahavita zavatra e !» (Laissons-le là car il a tout de même réalisé des choses). Mais quel est donc le candidat maire, sur terre, qui ne veut pas développer sa ville ? Or, ces petites gens qu’on sollicite hypocritement, une fois les élections accomplies, ne verront jamais leur quotidien s’améliorer de façon palpable. Ce sont ceux des bas-quartiers qu’aucun maire passé et présent ne s’est vraiment préoccupé. De simple colline boisée, Antananarivo est devenue une mégapole de plus de deux millions d’habitants. L’urbanisme a été axé sur le centre et le tape-à-l’œil, sans considérer les «bords» où survivent la majorité des citadins. C’est l’image carte postale bonne pour les touristes et les nantis. Car ces belles avenues, ces beaux jardins sont inhabitables et inhabités la nuit. Rien que des bureaux, des hôtels ou des résidences haut de gamme en leurs alentours. Destinés à une partie infime de la population qui ne connaîtra jamais les affres des attentes vaines de bus, les mille dangers des ruelles mal éclairées, le manque d’eau potable en pleine capitale, le très faible pouvoir d’achat en contraste avec ces marchés flambant neufs…

L'Avenue de l'Indépendance à Antananarivo, de nos jours. Mais un dimanche...

Tous les quartiers encerclant l’Avenue de l’Indépendance -vraie centre-ville- sont en train de devenir des ghettos dépourvus de toute hygiène. Sauf certains quartiers qui sont «chouchoutés» car plus visibles et plus TIM que d’autres. C’est bien beau de dire que les Malgaches sont sales. Mais qui se pose réellement la question de savoir POURQUOI ils sont sales ? Je vous inviterai bien dans mon quartier où, depuis quinze ans que j’y habite, rien n’a changé. Les responsables du fokontany s’emmurent dans leur minable bureau comme des comploteurs attendant les ordres venant d’en haut. C’est ce système qu’il faut changer. Enfin, concernant toujours cette dynamique de vote, les Malgaches ne votent pas pour un programme mais pour une personne. En fait, la campagne électorale, à Madagascar, est synonyme d’approvisionnement en T-shirts et casquettes, en source d’argent facile et en spectacles musicaux -toujours- gratuits. Dans ce mécanisme bien huilé, hélas, vous verrez les gens d’un candidat, aller faire la queue pour avoir quelque chose chez l’autre candidat. Aussi, le nombre des personnes qui s’agglutinent pour écouter plus de la démagogie et du populisme qu’autre chose, ne peut pas être un indicateur de succès ou d’échec à Madagascar. Il faut se rappeler la foule venue lors des meetings de Roland Ratsiraka et de Norbert Lala Ratsirahonana, lors des présidentielles de décembre 2006. Mais aucun n’a été élu.

Le candidat TIM portant (déjà) le flambeau de la victoire. On verra et on a vu. Photo paru, le 26 novembre 2007, dans le feu journal « Vaovaontsika », ayant appartenu à Marc Ravalomanana,

Tout repose sur le nombre de ceux qui iront voter. En tenant compte aussi des possibilités de fraudes. Mais la majorité des Malgaches semblent hypnotisés par leur pauvreté qui n’est pourtant pas une fatalité, jusqu’à oublier qu’ils peuvent devenir maîtres de leur destin. En sont-ils conscients ? Monsieur le Chef de la région Analamanga de l’époque, Manganirina Randrianarisoa, -que je connais bien pour avoir partagé avec lui la villa d’hébergement, lors du Sommet de la Terre à Johannesburg en 2002- ignorait-il que les fraudes ont émané, émanent et émaneront encore et toujours du parti au pouvoir, seul capable de manipuler les chiffres d’une façon ou d’une autre ? Croyat-il qu’on ne peut pas trafiquer des logiciels informatiques ? Ou il était naïf ou il était inconscient et l’histoire le juge déjà car hier fait partie de cette histoire. Pour ma part, j’avais fait mon choix depuis longtemps sans attendre les menaces inutiles et à peine voilées de Manganirina Randrianarisoa. Voter c’est faire un choix et non pas déposer un bulletin dans une urne. Aussi, j’ai supporté mon poulain à ma façon. Mais je n’ai forcé personne à voter Andry Tgv. Pour cette première semaine, ce qu’il a faire a été d’intimer les jeunes à accomplir leur devoir et user de leur droit de vote. Déjà pour changer l’âge de la classe politique future. Que ces jeunes, majoritaires à Antananarivo, soient vigilants et exigent leur carte électorale. Pas au dernier moment mais en allant vérifier les listes électorales et en dénonçant publiquement ceux qui attendent les ordres venant d’en haut. Que ces jeunes ne se laissent plus infantilisés par des «vous êtes les bâtisseurs du futur». Le futur, c’est à partir d’aujourd’hui. Pas demain où il sera trop tard et les regrets ne viennent qu’après. J’avais aussi 18 ans en 1972 mais, à 61 ans, à présent, je constate que la vie ma naissance va de mal en pis. En passant, embellir la Cité des mille c’est bien mais c’est pour qui exactement, sinon pour les gens de passage? Retour à cette élection municipale : plus le nombre d’électeurs sera élevé, plus les chances d’être élu seront grandes pour Andry Tgv, malgré tous les abus qu’ont perpétré ceux du parti au pouvoir. Car ce sont eux qui ont le plus à perdre. Surtout avec toutes les âneries qu’ils ont débitées. Croyez-moi, ils ont fait jusqu’à l’impensable. En cas d’échec, leur carrière sera brisée. Ils ont même été jusqu’à utiliser les mêmes moyens que l’Arema a utilisé pour tenter de freiner Marc Ravalomanana à l’époque (1999). Le contexte n’était pas le même mais si une campagne électorale est une guerre d’idées, pour le TIM cela a été la guerre tout court, comme l’AREMA pour s’accrocher aux avantages du pouvoir. A ces moments-là, on promet la lune mais une fois les feux des lampions éteints, ce peuple qui vous a permis d’accéder au pouvoir ne compte plus guère dans la balance des décisions.

Amis visiteurs du monde entier, il a fallu que vous soyez au courant de tous les abus qui n’ont pas manqué pas de joncher cette campagne municipale 2007. Et ce seront les mêmes abus qui auront lieu en juillet 2015.Même que çà a déjà débuté le 21 mai 2015. Deux bons mois avant le lancement officielle de la campagne électorale. Il faut aussi que vous sachiez que, dans la Grande île même, un peu plus de 10% de la population a accès à Internet. Mais ce taux est multiplié par 2,5 à Antananarivo grâce aux cybercafés. Ainsi l’information circule très rapidement que par rapport au temps des présidents Philibert Tsiranana et Didier Ratsiraka.


Ce mardi 27 novembre 2007, le premier rassemblement de tous les membres de l’association TGV a eu lieu, à partir de 11h, au stade d’Andranobevava, du côté du marais Masay. Déjà, la guerre des ondes a été engagée entre les chaînes audiovisuelles MBS et VIVA. D’un côté, encensement à outrance du candidat Hery Rafalimanana qui avait tout à perdre mais qui avait l’appareil de l’Etat entre ses mains. De l’autre, démonstration simple mais claire qu’Andry Rajoelina compte, avant toute chose, sur la sincérité du vote. Et les Malgaches, à cette époque, ont entendu des arguments aussi ridicules qu’infantiles et infantilisant pour Rafalimanana ; des déclarations logiques et pragmatiques pour Rajoelina. Concernant les médias publics, chaque candidat a eu une intervention gratuite de… 36 secondes par jour, durant 15 jours, les spots publicitaires étant payants.

Stade de Mahamasina, 11 décembre 2007. Eh oui, avec cette foule immense -certaines personnes amenées en bus venant des campagnes environnantes- la victoire était dans la poche. N'est-ce pas ? Avec en prime des émissions très Tim à longueur de journées à la Tvm et la Rnm

Malgré un stade de Mahamasina archi-plein pour le « faradoboka » des zélateurs du tandem Ravalomanana/Rafalimanana, malgré l’interdiction aux bus d’aller à Antsonjombe pour le « faradoboka » de Rajoelina, celui-ci a battu le candidat du parti présidentiel par 63,27% des voix exprimées, le 12 décembre 2007.Hery Rafalimanana s'est fait jeter comme un malpropre par Marc Ravalomanana dont on connaît les paroles "directs". Et durant huit ans donc, le Rafalimanana s'est fait tout petit. Mais le revoilà, en lice contre l'épouse de l'homme qui l'a humilié.

Isoloir financé par le PACEM pour les élections de 2013

Un isoloir est fait pour s’isoler. Et les Malgaches l’ont compris depuis cette année 2007. Et c’est le même Hery Rafalimanana qui fait son retour pour le 31 juillet 2015, candidat déclaré de l’actuel parti au pouvoir, le Hvm. Et, étrangement, il concourt contre l’épouse de celui qui l’avait nommé candidat officiel du pouvoir Tim.

Enfin, sachez que depuis toujours, le Maire de la Capitale de Madagascar était, est et restera toujours dans l'opposition au tenants du pouvoir du moment.

Aussi, il ne faut pas croire aux sondages et aux "affreux baromètres" créés ici et là, et ignorer les âneries débitées sur les forums de facebook car, je ne le répèterai jamais assez : c'est dans l'isoloir que tout se joue et à Antananarivo, il est difficile de "mangalà-bato", même avec des bulletins uniques sans nom ni photo. les électeurs veilleront jusqu'à la fin des dépouillements. Ainsi, insultez, médisez, mentez, volez, trichez, mais rapellez-vous du 12 décembre 2007. Et rira bien qui rira le dernier

Jeannot Ramambazafy – 22 mai 2015

Mis à jour ( Vendredi, 22 Mai 2015 19:35 )  
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