Cela a été annoncé il y a quelques semaines mais a été effectif depuis le 1er août 2007. Jocelyn Rafidinarivo, alias Jean-Louis Rafidy laisse sa place de Responsable des communications extérieures au sein de la Banque Mondiale Madagascar, à Erick Rabemananoro quitte la compagnie Air Madagascar avec les honneurs.
Notre photo montre, de gauche Ă droite : GĂŒenter Heidenhof, spĂ©cialiste en Chef "Gouvernance et DĂ©veloppement institutionnel", Robert Blake, successeur de James Bond Ă la tĂȘte de la « World Bank in Madagascar », Jean-Louis Rafidy et Erick Rabemananoro
Robert Blake
Mais avant toute chose, ce Conseil dâadministration (CA) a permis Ă Robert Blake de dĂ©voiler que, dans le cadre du CARP (crĂ©dit dâappui Ă la rĂ©duction de la pauvretĂ©) 4, la Banque Mondiale a octroyĂ© Ă lâEtat malgache une enveloppe de 40 millions USD pour lâappui Ă la bonne gouvernance. Cette somme sera remboursable en quarante ans, sans aucun intĂ©rĂȘt, avec une pĂ©riode de grĂące de dix ans. Rappelons que Robert Blake, qui porte le titre de chef des opĂ©rations de la Banque mondiale avec rĂ©sidence Ă Madagascar, a succĂ©dĂ© Ă James Bond, ancien directeur des opĂ©rations pour lâocĂ©an Indien, nommĂ© directeur des opĂ©rations pour la CĂŽte dâivoire, le BĂ©nin, le Mali, la Mauritanie et le Togo. M. Blake, docteur en Ă©conomie de lâUniversitĂ© du Michigan, a pris ses fonctions en janvier 2007.
Jocelyn Rafidinarivo
Cette information passĂ©e, et puisque nous sommes en pĂ©riode de vacances, voyons lâautre aspect de ce Conseil dâadministration du 1 aoĂ»t 2007 façon madagate.com. Longtemps voix dâor de la radio nationale malgache sous le nom de Jean-Louis Rafidy. Puis, il a Ă©tĂ© Directeur fondateur de la TĂ©lĂ©vision nationale malgache, Chef de la division des Programmes de Radio Madagascar, Chef de la chaĂźne de langue française et journaliste et producteur sur la chaĂźne de langue malgache de Radio Madagascar. Ensuite, Jocelyn Rafidinarivo a longtemps vĂ©cu aux U.S.A. en Ă©tant diplomate Ă l'Ambassade malgache Ă Washington. RentrĂ© au pays, il est nommĂ© SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du ministĂšre de l'Ă©conomie et des finances, poste quâil quittera pour rejoindre le siĂšge de la Banque Mondiale Ă Antananarivo pour ĂȘtre Responsable des communications extĂ©rieures donc. Ayant pris sa retraite Ă la mi-juillet 2007, il laisse la place Ă un jeune au cursus assez impressionnant dans ce domaine prĂ©cis.
Erick Rabemananoro
Ce nouveau poste nâest pas usurpĂ© pour cet ancien collĂšgue du quotidien Madagascar Tribune, sorti major de promotion de l'Ă©cole de journalisme de lâuniversitĂ© dâAntananarivo en 2001. AprĂšs quatre ans Ă Madagascar Tribune, Erick Rabe âson nom de guerre- va se retrouver pour huit ans Ă la tĂȘte du Centre dâinformation des Nations Unies (CINU) Ă Antsahavola. Puis, il rejoint la compagnie Air Madagascar quâil quitte donc, en ce 1 aoĂ»t 2007, aprĂšs quatre annĂ©es finalisĂ©es par un ouvrage intitulĂ© « Air Madagascar, 45 ans de passion aux couleurs malgaches », vendu 23,26 euros, qui relate lâhistoire de cette compagnie aĂ©rienne malgache. Quelle est tĂąche qui lâattend pour son retour dans le systĂšme des Nations Unies ? Gageons quâen tant quâhomme de dĂ©fi, il lâaccomplira avec brio, comme lors de ses responsabilitĂ©s antĂ©rieures et que lâONU nâest pas une inconnue pour lui.
FondĂ© en 1944 Ă Bretton Woods U.S.A, le groupe de la Banque Mondiale est la plus grande source mondiale dâaide au dĂ©veloppement. Il travaille, Ă prĂ©sent, dans plus de 100 pays en dĂ©veloppement en accordant une moyenne de 20 milliards USD par an de prĂȘts et de dons dans le but dâamĂ©liorer les niveaux de vie et de rĂ©duire la pauvretĂ©. A la diffĂ©rence dâune « Banque » commerciale classique, oĂč les gens peuvent dĂ©poser et retirer de lâargent, la Banque Mondiale est une Banque de DĂ©veloppement, qui donne de lâaide aux pays qui ont besoin dâemprunter des ressources pour rĂ©duire la pauvretĂ© et amĂ©liorer les conditions de vie. La Banque Mondiale (la Banque) est la propriĂ©tĂ© de 184 pays membres, y compris Madagascar, qui souscrivent un certain nombre dâactions en payant les frais dâadhĂ©sion. Les pays membres actionnaires ont un pouvoir dĂ©cisionnaire et leur point de vue et intĂ©rĂȘts sont reprĂ©sentĂ©s par le Conseil des Gouverneurs et le Conseil dâAdministration. En plus des principaux siĂšges Ă Washington DC, le Groupe a plus de 100 bureaux basĂ©s dans les pays membres.
La République de Madagascar est membre de la Banque Mondiale depuis le 25 Septembre 1963. Le siÚge de la Banque Mondiale à Madagascar est actuellement situé dans la rue Andriamifidy L.Razafimanantsoa, à Anosy Antananarivo (photo ci-dessus, avec au fond, l'immeuble du ministÚre de l'Intérieur). Chaque pays membre de la Banque Mondiale désigne un Gouverneur et un Gouverneur suppléant pour représenter le pays durant une période de cinq ans.
Quatre principales institutions de la Banque Mondiale sont en activité à Madagascar :
LâAssociation Internationale de DĂ©veloppement (IDA), qui accorde des prĂȘts de long terme (normalement 40 ans), sans intĂ©rĂȘt pour les programmes qui renforcent les politiques, les institutions, les infrastructures et le capital humain nĂ©cessaire qui sont partagĂ©s par tous les gens dans le pays dâune maniĂšre durable selon la perspective environnementale ;
la SociĂ©tĂ© FinanciĂšre Internationale (IFC) qui contribue Ă la promotion des investissements du secteur privĂ©, tant Ă©trangers quâintĂ©rieurs, dans les pays membres en dĂ©veloppement au moyen dâinvestissements et dâactivitĂ©s de conseil dâune maniĂšre responsable selon la perspective environnementale et sociale ;
lâAgence MultilatĂ©rale de Garantie des Investissements (MIGA) qui contribue aussi Ă la promotion des investissements du secteur privĂ© en fonctionnant comme une compagnie dâassurances. Elle sert les pays qui ne peuvent pas attirer des investissements du secteur privĂ© Ă cause de lâabsence dâenvironnement propice Ă lâinvestissement dans le pays. En mettant Ă lâaise les investisseurs et les prĂȘteurs Ă©trangers par lâassurance de leurs investissements, elle apporte des investissements directs Ă©trangers dans un pays ;
lâInstitut de la Banque Mondiale (WBI) branche de formation et de renforcement de capacitĂ© de la Banque Mondiale, qui propose une large gamme de cours gĂ©nĂ©raux et spĂ©cialisĂ©s aux pays en dĂ©veloppement.
ConformĂ©ment Ă la transparence dans le processus de dĂ©veloppement prĂŽnĂ©e par la Banque mondiale, le Centre dâInformation du Public (PIC en anglais) Ă Madagascar, a Ă©tĂ© ouvert au public le 20 novembre 1996 Ă Antananarivo. Afin de parvenir Ă une large diffusion des informations sur la Banque, entre 1996 et 1999, douze antennes du Centre ont Ă©tĂ© implantĂ©es dans les autres rĂ©gions de Madagascar : Antsirabe, Antsiranana, Fianarantsoa, Mahajanga, Toamasina, Toliara, Taolagnaro.
Le PIC met Ă la disposition du public : lâinformation gĂ©nĂ©rale sur la Banque mondiale ; tous les documents opĂ©rationnels des projets financĂ©s Ă Madagascar : notes dâinformation, rapports dâĂ©valuation, rapports Ă©conomiques et sectoriels, analyses et Ă©valuations environnementales, politiques, certains documents de la SociĂ©tĂ© FinanciĂšre Internationale. Les rapports peuvent ĂȘtre consultĂ©s sur place ; une bibliothĂšque des Publications vous permettant de consulter livres, ouvrages de rĂ©fĂ©rence, Ă©tudes, rapports sur le dĂ©veloppement, documents techniques de la Banque mondiale ; les rapports trimestriels sur la situation Ă©conomique Ă Madagascar ; les bulletins dâinformation annuels âLe partenariat Madagascar-Banque mondialeâ dĂ©crivant la coopĂ©ration entre le Banque mondiale et Madagascar, le dĂ©veloppement des projets financĂ©s et la stratĂ©gie dâassistance Ă Madagascar ; une salle vidĂ©o pour la projection des films documentaires sur la Banque mondiale et les rĂ©alisations de quelques projets financĂ©s Ă Madagascar ; des ordinateurs pour la recherche d'information sur Internet ; des CD-roms sur des projets de dĂ©veloppement ou relatifs aux publications de la Banque
Jeannot Ramambazafy
Journaliste