NEW YORK/ONU : REUNION DE HAUT NIVEAU SUR LE SIDA /PARTICIPATION ACTIVE DE MADAGASCAR
Du 10 au 11 Juin 2008, les Représentants des Etats Membres de l'ONU ont pu examiner les progrès accomplis depuis 2001, concernant la mise en oeuvre de la Déclaration d'engagement sur le VIH/Sida et la Déclaration politique sur le VIH/Sida en 2006. En 2001, en adoptant la Déclaration, les chefs d'Etat et de gouvernement de 189 Nations, dont Madagascar, avaient reconnu que l'épidémie de Sida constitue une crise mondiale et l'un des défis les plus redoutables pour la vie et la dignité humaines. La Déclaration d'engagement porte sur dix priorités, allant de la prévention au traitement et au financement. Ce plan conçu pour la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement devrait stopper et commencer à inverser la propagation du VIH/sida d'ici 2015.
La veille de la Réunion de Haut niveau en Assemblée générale, la première intervention de Madagascar par le biais de Mr. Fenosoa RATSIMANETRIMANANA, Secrétaire Exécutif du Comite National de Lutte contre le VIH/Sida (CNLS) a retenu l'attention de l'audience. En effet, la Banque Mondiale, le PNUD, l'UNICEF, l'UNESCO, l'OIT et le Secrétariat de l'ONUSIDA, initiateurs de l’outil international l'AIDS Strategy and Action Plan (ASAP) ont invité trois pays modèles, dont Madagascar, à présenter leurs expériences en matière de développement de plan stratégique cohérent et basé sur les évidences. La présentation de Madagascar a porté sur le thème " l'appui de l’ASAP à Madagascar, un apprentissage mutuellement bénéfique».
S'adressant aux Représentants des Etats Membres réunis en séance plénière à l'Assemblée générale de l'Onu, Dr. Paul Richard RALAINIRINA, Secrétaire général du Ministère de la Santé et du planning familial, chef de la délégation malagasy, a d'emblée rappelé quelques points critiques, qui de l'avis du Président de la République de Madagascar, S.E.M Marc RAVALOMANANA, "constituent des barrières à l’avancement de la réponse face au VIH et au Sida ». Il a ensuite développé les stratégies qui ont permis au pays d’enregistrer un des taux de prévalence les plus bas au monde : efforts continus en matière de prévention ; appropriation nationale de la réponse ; renforcement du dispositif de lutte contre les Infections sexuellement transmissibles ; création du Fonds de solidarité pour le soutien des Personnes Vivant avec le VIH ; décentralisation de la gestion de la réponse face au VIH et au SIDA ; promulgation des textes et réglementations protégeant les droits des personnes vivant avec le VIH ainsi que les groupes vulnérables et renforcement des activités de communication.
Enfin, la délégation malagasy a lancé un appel à la communauté internationale qu’« il nous faut désormais parler le même langage, avancer d’un pas égal, au même rythme avec un leadership fort à tous les niveaux ». Elle a conclu en ces termes : « Tout ce que nous venons de développer peut se résumer en quelques mots : vision stratégique et perspectives à long terme, volonté politique, solidarité agissante, pugnacité à toute épreuve ».
Par ailleurs, la participation de la délégation malagasy à cette Réunion de haut niveau a été rehaussée par le concours actif de deux membres de l’Assemblée Nationale Malagasy, en la personne de Mr. Elie Odon Fidèle RASOANAIVO, Président de la Commission Santé, et de Mme Lydia Aimée Vololona RAHANTASOA. Ils ont pris part aux tables rondes et débat thématique aussi bien à l’Assemblée générale de l’Onu qu’à ceux exclusivement à l’intention des députés organisé par l’Union Interparlementaire (IUP).
La société civile représentée par Mr. Nahoda AMANA de la Plate forme des leaders religieux et Organisations Confessionnelles (PleROC), Mr Zo RANDRIAMAMPIANINA de l’Association FIFAFI et de Pasteur Vololona ANDRIAMITANDRINA du Conseil œcuménique des Eglises ont également participé activement à cet important Forum aux Nations Unies.