COMMUNIQUE DE PRESSE
Arrivée du Couple présidentiel après la rencontre avec le Pape François au Vatican
L’avion, à bord duquel se trouvait la famille présidentielle, a atterri sur le tarmac de l’Aéroport International d’Ivato, ce Jeudi 2 Mai 2013 vers 7h40. A son arrivée, le Président de la Transition, SEM Andry RAJOELINA a tenu une conférence de presse dans la salle VIP de la BANI pour rendre compte de sa rencontre avec le Souverain pontife, Sa Sainteté François.
Lors de cette conférence de presse, le Président de la Transition a, d’emblée, souligné l’importance de sa rencontre avec le Pape François au Vatican : « malgré son agenda un peu chargé jusqu’au mois d’Août, le Pape nous a accordé une priorité. Je suis le premier Chef d’Etat africain à avoir été reçu par le Pape François. Même en cette situation tumultueuse au pays, j’ai pu rencontrer le Chef Suprême de l’Eglise catholique. Comme je l’ai toujours dit, nous devons vaincre le mal par le bien. Je peux dire que je me suis senti soulagé d’avoir pu confier au Pape tout ce que j’ai sur le cœur. J’ai tout d’abord demandé à Sa Sainteté de prononcer une prière spéciale pour que la stabilité règne à Madagascar et ce, pour le bien du peuple ».
En ce qui concerne le nombre pléthorique des candidats à la Présidentielle, le Président RAJOELINA l’a qualifié de : « record mondial », tout en se demandant si c’est réellement la solution à la crise qui perdure. « Si j’ai pris la décision de ne pas me présenter aux élections, c’est pour faciliter le processus de sortie de crise à Madagascar, mais également pour permettre à mes compatriotes de vivre heureux. Malheureusement, certains n’ont pas respecté les engagements qu’ils ont signés pour mettre leurs intérêts au dessus de celui du peuple », faisant référence à la candidature de l’épouse de l’ancien Président Marc Ravalomanana.
Sur ce point précis, le Chef de l’Etat a tenu à faire quelques rappels. « Cela sort du cadre du compromis intervenu en haut lieu. Avec cette candidature de sa femme, on peut dire que c’est l’ex-Chef de l’Etat lui-même qui se présente aux élections. J’aurai pu très bien agir pareillement en présentant ma femme à ma place et je suis sur qu’elle aurait été élue, mais la vie de la Nation n’est pas un jeu d’enfant ». Et le Président de la Transition de signaler que « l’ex-Président a signé un engagement sur l’aspect humanitaire de la visite de son épouse au pays dont l’objet était uniquement de se rendre au chevet de sa mère malade. Madame Lalao Ravalomanana s’est même engagée à s’abstenir de faire de la politique mais elle est allée jusqu’à se présenter au prochain scrutin présidentiel ».
Abordant la question de sa propre mouvance SEM Andry RAJOELINA de regretter que « si je me suis retiré de la course à la présidentielle, c’est surtout pour réunifier les forces des compagnons de lutte partageant les mêmes visions. Toutefois, on compte actuellement sept (7) candidats issus d’une seule mouvance qui pourraient pourtant avoir une même vision. Apparemment, certains sont dictés par la soif de pouvoir et non par le patriotisme. Moi, personnellement, depuis que j’ai été élu Maire de la Capitale et jusqu’à ce jour, j’ai toujours mis en avant l’intérêt du peuple avant le mien. Si nous voulons vraiment trouver une issue à la crise, nous devrons tout d’abord donner une certaine assurance au peuple, aux opérateurs économiques ainsi qu’à la Communauté internationale ».
Les présidents Andry Rajoelina et Jakaya Kikwete
Le Président RAJOELINA a ensuite annoncé sa très prochaine rencontre avec le Président de la Troïka de la SADC, SEM Jakaya KIKWETE, en Tanzanie : « Demain, je rencontrerai le Président de la Troïka de la SADC je lui ferai part de la situation qui prévaut actuellement au pays afin de trouver une issue. Ce même Président de la Troïka fait également partie des signataires d’autres engagements, à part la Feuille de route, pris au cours de cette Transition. Je suis confiant qu’après ma rencontre avec le Pape au Vatican et mon entretien avec SEM Jakaya KIKWETE en Tanzanie, nous allons pouvoir dégager une solution ».
Néanmoins et d’ores et déjà , afin d’assurer la stabilité pré-électorale à Madagascar, le Numéro Un de la Transition a proposé « une convention de paix » et ce, face aux craintes des uns et des autres sur d’éventuels troubles avant, pendant et après les élections. « Tous les politiciens seront responsables du chaos qui pourrait s’installer dans le pays. Aussi, ils devraient s’engager à ne plus perturber la vie du peuple malgache. C’est pour cette raison que nous devons mettre en œuvre une telle convention », a-t-il soutenu.
Antananarivo, le 02 Mai 2013
Le Chargé de la Communication
auprès de la Présidence de la Transition
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