Madame DIAKITE Fatoumata N DIAYE
A Madagascar il n’y a pas eu de touaregs séparatistes et d’islamistes purs et durs ; il n’y a pas eu de guerre civile et il n’existe pas de frontières terrestres donc pas de réfugiés. Donc aussi aucune raison d’une intervention de forces armées extérieures. Mais à Madagascar, les politiciens passent leur temps à vouloir être Calife à la place du Calife. A Madagascar, cela fait quatre ans que le peuple vit les revers d’une transition (régime intérimaire entre deux républiques) où aucun dirigeant n’a été élu. Pour revenir à l’ordre constitutionnel et à la légalité, il n’y a qu’une voie : les élections au suffrage universel. Mais voilà  : à Madagascar, les réponses aux questions sont d’autres questions et les problèmes en amènent d’autres. Aussi ridicules les uns que les autres. On adore compliquer les choses avant même qu’elles ne débutent. A ce rythme-là , ne vous étonnez pas si la Grande île de l’océan Indien restera toujours à la traine, malgré ses richesses incommensurables qui ne profiteront jamais qu’aux multinationales. Avec la complicité des traîtres à la Nation... Pour quelques ariary de plus et une belle 4X4. Les politiciens malgaches n’ont jamais appris à retenir des leçons de leur histoire et n’ont jamais appris à prendre le bon exemple chez les autres.
Voici un compte-rendu malien qui devrait faire honte au gouvernement « d’union nationale » de la transition malgache. Ici, on ne s’attarde pas sur les personnes ni sur les nominations mais on estpragmatique. L’objectif commun étant l’organisation d’élections transparentes, sincères et crédibles de sortie de crise. Comme à Madagascar. Mais la comparaison s’arrête là . L'arbre à palabre africain a été approprié par les Malgaches. Mais de manière très négative. A force de joindre le futile au désagréable, Madagascar risque d’organiser ses élections après le Mali. Et c’est certainement le vœu de certains imbéciles qui se foutent totalement des intérêts et de l’avenir des générations actuelles et à venir. Après eux le déluge. Le Mali n’a pas besoin de Sadc car ses politiciens réagissent très vite pour le bien de leur pays, et non pour leurs intérêts personnels. La devise malienne est : UN PEUPLE, UN BUT, UNE FOI. Ici, on ne prononce pas le nom du Créateur toutes les minutes et à propos de n'importe quoi. On a la foi et on le démontre dans les actions. Ce pays ne changera pas cette devise quel que soit le futur dirigeant élu. « Ny soa fianatra ry zalahy a ! ».
Jeannot Ramambazafy
Communiqué du Conseil Extraordinaire des Ministres du vendredi 10 mai 2013
Le Conseil des Ministres s'est réuni en session extraordinaire le vendredi 10 mai 2013 dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba sous la présidence du Président de la République par intérim, le Professeur Dioncounda TRAORE.
Après examen des points inscrits à l'ordre du jour, le Conseil a adopté deux projets de textes.
AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES
Sur présentation du ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, le Conseil des Ministres a adopté le projet de loi portant modification de la loi du 4 septembre 2006 modifiée portant Loi électorale.
L’organisation d’élections transparentes, sincères et crédibles de sortie de crise constitue l’une des missions essentielles confiées au Gouvernement de Transition.
Pour atteindre cet objectif et conformément au souhait exprimé par la majorité des partis politiques et des organisations de la société civile, le Gouvernement a décidé d’organiser les élections 2013 sur la base du fichier électoral biométrique dont les éléments constitutifs sont extraits des données du fichier population du Recensement administratif à vocation d’état civil (RAVEC).
L’option pour le fichier électoral biométrique avec comme principales caractéristiques la photo, l’empreinte digitale et le numéro d’identification de l’électeur, implique des changements qui doivent être pris en charge par la loi électorale qui régit l’organisation et la tenue des élections.
L’adoption du présent projet de loi s’inscrit dans ce cadre. Elle vise à inscrire dans la loi électorale l’option du fichier électoral biométrique afin de renforcer la transparence et la crédibilité des opérations de vote. Elle prend également en compte le contexte actuel lié à la situation dans le Nord de notre pays en adoptant des dispositions particulières pour permettre la participation au processus électoral des déplacés et des réfugiés et pour le vote des militaires en mission de défense et de sécurisation du territoire.
Le projet de loi adopté introduit notamment les innovations suivantes :
- la consécration de la nature biométrique du fichier électoral et de l’établissement des listes électorales en fonction de la base de donnés biométriques de l’état-civil ;
- L’intégration de la biométrie dans la configuration des listes électorales et des listes d’émargement des bureaux de vote. En plus des données alphanumériques, la photo et le Numéro d’Identification Nationale (NINA) de l’électeur figureront désormais sur les documents électoraux ;
- la consécration de la carte NINA comme unique document admis pour voter ;
- L’allègement de la procédure de transfert de l’électeur en cas de changement de résidence ;
- la définition du cadre juridique favorisant la participation des réfugiés au vote ;
- la possibilité du vote par procuration pour les agents des Forces Armées et de Sécurité qui évoluent sur le théâtre des opérations au même titre que les membres de la CENI, les présidents et assesseurs de bureaux de vote, les mandataires de candidats et partis politiques, les délégués de partis politiques.
L’introduction de ces innovations dans la loi électorale permettra l’organisation d’élections transparentes, sincères et crédibles en 2013 sur une base nouvelle.
AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES
Sur le rapport du ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation du marché relatif à la fourniture de cartes NINA au Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire.
L’utilisation du fichier biométrique issu des données du recensement administratif à vocation d’état-civil (RAVEC) qui a été retenue pour les élections de 2013, nécessite la réalisation d’une carte d’identification pour chaque électeur dénommée carte NINA (Numéro d’Identification Nationale).
Le présent marché conclu dans ce cadre, porte sur la fourniture de cartes NINA au. Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire.
Il est attribué, après appel d’offres, à la Société SAFRAN MORPHO, pour un montant de 8 milliards 514 millions de francs CFA environ et un délai d’exécution de 30 jours.
Le financement est assuré par le Budget national.
Bamako, le 10 mai 2013
Le Secrétaire Général du Gouvernement,
Madame DIAKITE Fatoumata N DIAYE
Officier de l’Ordre National