SEHATRA FANARAHA-MASO NY FIAINAM-PIRENENA
SeFaFi
Observatoire de la Vie Publique
Lot TR 41 Ampahimanga, Ambohimanambola 103
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QUI VEUT LA MORT DES FOKONTANY ET DES COMMUNESÂ ?
Un projet de dĂ©cret fixant les «rĂšgles relatives Ă lâorganisation, au fonctionnement et aux attributions des Fokontany» a Ă©tĂ© adoptĂ© par le Conseil du Gouvernement du mardi 9 fĂ©vrier 2016. Une phrase laconique en fin de communiquĂ© nous informe que le Conseil des Ministres du 17 fĂ©vrier a procĂ©dĂ© Ă une premiĂšre lecture de ce projet de dĂ©cret. MenĂ©e en catimini, sans consultation aucune en dehors des sphĂšres fermĂ©es du pouvoir, la rĂ©forme ne pouvait que choquer le citoyen et ranimer une suspicion tenace Ă lâĂ©gard des dirigeants.
Car pour nous Malgaches, le fokonolona est le lieu par excellence de la vie commune, oĂč se cĂŽtoient les gĂ©nĂ©rations, se transmettent les valeurs et sâexpriment les opinions. Structure de gestion de la collectivitĂ© de base, elle a Ă©tĂ© popularisĂ©e par Andrianampoinimerina et gĂ©nĂ©ralisĂ©e dans le royaume de lâImerina. La colonisation nâa pas rĂ©ussi Ă lâaffaiblir, et le colonel Ratsimandrava en avait fait, jusquâĂ son assassinat le 11 fĂ©vrier 1975, le symbole dâune politique Ă la fois modernisatrice et fidĂšle aux valeurs traditionnelles.
La mise au pas est venue avec Didier Ratsiraka qui, voyant dans le fokonolona une « communautĂ© socialiste et dĂ©mocratique » (art. 1 de la Constitution de 1975), a fait du fokontany la collective dĂ©centralisĂ©e de base. Cette rĂ©cupĂ©ration idĂ©ologique avait pourtant rĂ©servĂ© lâessentiel, Ă savoir lâĂ©lection au suffrage universel des responsables du fokontany, alors les autres responsables des collectivitĂ©s dĂ©centralisĂ©es Ă©taient Ă©lus au suffrage indirect. La III° RĂ©publique dâAlbert Zafy restaure la dĂ©mocratie locale en spĂ©cifiant que tous les responsables des collectivitĂ©s dĂ©centralisĂ©es sont Ă©lus au suffrage universel direct (Constitution de 1992, art. 128 et 129) ; par contre, il nây est pas fait mention du fokontany, dont les responsables continuent pourtant Ă ĂȘtre Ă©lus au suffrage universel direct.
Le 3 mars 2004, le dĂ©cret n° 2004-299 entĂ©rine un nouveau recul dans la dĂ©mocratie locale ; il prĂ©cise que le Maire dĂ©signe par voie d'arrĂȘtĂ© le Chef de Fokontany et le ou les Adjoints au Chef de Fokontany, selon le cas, choisis parmi une liste de cinq noms proposĂ©s par les membres du Fokonolona ĂągĂ©s de 18 ans rĂ©volus et plus rĂ©unis en AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale sur convocation du Maire. Mais il revient Ă la Commune dâallouer une indemnitĂ© aux membres du ComitĂ© de Fokontany, et dâaffecter annuellement Ă chaque Fokontany un crĂ©dit de fonctionnement.
Si les prĂ©cĂ©dentes formules laissaient une vague apparence de participation populaire au choix de leur responsable de Fokontany, lâactuel projet de dĂ©cret exclut totalement les citoyens de ce choix. Ignorant la rĂ©alitĂ© sociale et affective du fokonolona, il fait du fokontany la subdivision administrative de base et le rattache aux Arrondissements administratifs[1]. La conclusion suit en toute logique : « Les membres du ComitĂ© du Fokontany sont dĂ©signĂ©s par dĂ©cision du Chef de District, du PrĂ©fet ou du PrĂ©fet de Police territorialement compĂ©tent, selon le cas, sur une liste de cinq noms proposĂ©s par le Chef dâArrondissement Administratif. Pour le cas particulier des Fokontany se trouvant dans la dĂ©limitation gĂ©ographique de la Commune urbaine dâAntananarivo, le Chef de Fokontany est dĂ©signĂ© par dĂ©cision du PrĂ©fet de Police territorialement compĂ©tent, sur proposition du Chef de District ». La boucle est bouclĂ©e : exit la dĂ©mocratie, les citoyens nâont plus Ă voter, lâĂtat y pourvoit. La dĂ©centralisation est enterrĂ©e, le centralisme triomphe.
Quant aux beaux discours sur la volontĂ© dĂ©centralisation du pouvoir, garant du dĂ©veloppement Ă©conomique, mieux vaut en rire. Reste la rĂ©alitĂ© crue : le citoyen nâa rien Ă dire, il nâa quâĂ obĂ©ir. Et tout cela sans aucun dĂ©bat, par seule volontĂ© dâun exĂ©cutif travaillant dans lâobscuritĂ©. Faut-il seulement se demander ce quâen pensent nos lĂ©gislateurs, notamment nos sĂ©nateurs censĂ©s reprĂ©senter les CollectivitĂ©s DĂ©centralisĂ©es ? Et ce quâen pensent les responsables nouvellement Ă©lus des communes ? Et ce quâen pensent les citoyens malgaches ? Oui, si on voulait tuer les communes et les Fokonolona Ă petit feu et bloquer complĂštement le processus de dĂ©centralisation, on ne sây prendrait pas autrement !
Le SeFaFi a maintes fois rappelĂ© lâimportance du processus de dĂ©centralisation pour le dĂ©veloppement harmonieux de Madagascar[2]. Et chacun de ses communiquĂ©s comportait des propositions prĂ©cises, qui nâont jamais Ă©tĂ© reprises par le pouvoir. Nous nous permettons donc de reprendre ici les conclusions de notre communiquĂ© du 28 mars 2008, qui nâont rien perdu de leur actualitĂ©Â :
« La Constitution affirme que « le Fokonolona, organisĂ© en Fokontany, constitue un cadre dâĂ©change et de concertation participative des citoyens » (PrĂ©ambule) et que « le Fokonolona est la base du dĂ©veloppement » (Art. 35). Centraliser lâanimation et la tutelle des Fokonolona contredit lâesprit de la Constitution, affaiblit les Communes et dĂ©courage les citoyens.[3] (âŠ)
Le SeFaFi propose donc que soit organisĂ© un vrai dĂ©bat, national et public, sur la dĂ©centralisation en gĂ©nĂ©ral, et son application au niveau infra-communal en particulier. Dans ce cadre, il conviendra dâaborder sans tabous toutes les questions concernant le Fokonolona, le Fokontany et les pouvoirs locaux traditionnels. Cela permettra de sâaffranchir de nombreux mythes et traditions. (âŠ)
Au terme dâun tel dĂ©bat, viendra le temps de lĂ©gifĂ©rer, dans une dĂ©marche qui respecte le droit et lâanthropologie, Ă partir des conclusions qui se seront imposĂ©es. Pareille initiative ne sera certes pas facile Ă mener Ă terme, mais elle sera extrĂȘmement utile, et sans doute incontournable, pour lâavenir des rĂ©gions, des Communes et de la dĂ©centralisation ».
Concernant le projet de dĂ©cret en question, si les dĂ©bats nĂ©cessaires sont organisĂ©s, ils devront ĂȘtre Ă©largis, car toute la nation devra en ĂȘtre informĂ©e et y participer. Car cela concerne au plus haut point le quotidien de toute la population, le dĂ©veloppement local et la dĂ©mocratie participative de proximitĂ©. Sinon, une mobilisation forte se fera jour pour contrer ce dĂ©cret ou, plus vraisemblablement, la force dâinertie de la population Ă©chaudĂ©e le rendra inopĂ©rant. Mais du coup, câest tout le pays et son dĂ©veloppement qui en seront les victimes. A moins que ce projet anti-dĂ©mocratique ne soit finalement motivĂ© par lâune des attributions prĂ©vues du Chef de Fokontany, lequel se verra « chargĂ© des travaux et opĂ©rations Ă©lectorales ou rĂ©fĂ©rendaires » ? Calculs bassement politiciens, focalisĂ©s sur les prochaines Ă©chĂ©ances Ă©lectorales, notamment la prĂ©sidentielle de 2018, au profit desquels les plus hauts responsables de la nation nâhĂ©sitent pas Ă sacrifier le bien-ĂȘtre et le futur de la population. Si câĂ©tait vrai, ce serait Ă dĂ©sespĂ©rer.
En bref, les multiples dĂ©crets rĂ©gissant les Fokontany ont Ă©voluĂ© petit Ă petit de leur tutelle par les Communes via les districts, vers un contrĂŽle de lâĂtat central, reprĂ©sentĂ© par un MinistĂšre en charge de la dĂ©centralisation et, paradoxalement, de lâintĂ©rieur. Par quelle aberration un ministre de lâIntĂ©rieur, par dĂ©finition centralisateur, peut-il ĂȘtre en mĂȘme temps ministre de la dĂ©centralisation ? Situation ubuesque, qui en dit long sur la logique qui prĂ©side Ă nos institutions.
Ce ministĂšre a donc Ă©laborĂ© une StratĂ©gie Nationale de DĂ©veloppement Local (SNDL), pour laquelle « les CTD (CollectivitĂ©s territoriales dĂ©centralisĂ©es) et lâensemble des acteurs locaux doivent disposer dâun cadre juridique et institutionnel adaptĂ© et des ressources financiĂšres nĂ©cessaires pour contribuer de maniĂšre efficace et durable Ă lâatteinte de leur mission de livraison des services de base et de promotion des Ă©conomies locales ». Ce qui nâapparaĂźt ni dans les textes ni dans les actions. Pour lâheure, les CTD restent des coquilles vides, Ă la fois parce quâelles ne disposent pas de budget propre (toutes les dotations leur sont « octroyĂ©es » par le pouvoir central, en fonction Ă©videmment de leur docilitĂ© oolitique) et parce quâelles nâont ni lĂ©gitimĂ© populaire (leurs responsables ne sont pas Ă©lus par les citoyens) ni autonomie institutionnelleâŠ
Antananarivo, 12 mars 2016
[2]. Voir le recueil SeFaFi, LâObservatoire de la vie publique Ă Madagascar. Dâune crise Ă lâautre (2001-2013), LâHarmattan, 2014Â :
- « Ălire ses reprĂ©sentants : quâest-ce que la reprĂ©sentativitĂ©Â ? », 13 novembre 2001, page 38.
- « De la véritable décentralisation », 13 avril 2004, p. 94.
- « Décentralisation ou centralisation ? », 4 mars 2005, p. 110.
- « Référendum constitutionnel : décentralisation et fokontany », 28 février 2007, page 175.
- « De quelques modifications constitutionnelles », 21 mars 2007, page 179.
- « Sefo Fokontany : oĂč allons-nous ? », 18 octobre 2007,
- « Quelle décentralisation pour Madagascar ? », 28 mars 2008, page 218.
[3]. Ajoutons Ă cette citation de 2008 que, dans son actuel projet de dĂ©cret sur le Fokontany, lâExĂ©cutif profite du fait que cette entitĂ© ne soit pas classĂ©e parmi les CTD, pour vider de son sens lâesprit de la Constitution de 2010, exprimĂ© dans son prĂ©ambule.
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SEHATRA FANARAHA-MASO NY FIAINAM-PIRENENA
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IZA NO MITETIKA HAMONO NY FOKONTANY SY NY KAOMINA ?
Nisy volavolan-dalĂ na mametra ny « fitsipika mifehy ny fandaminana ny Fokontany sy ny asany ary ny andraikiny » nolanianâny Filankevitry ny governemanta taminâny talata 9 febroary 2016. Fehezanteny iray mamarana ny filazana no mampahafantatra antsika tsy sazotsazoka fa niroso taminâny famakiana voalohany anâio volavolan-dalĂ na io ny Filankevitry ny minisitra ny 17 febroary. Natao an-kifonofono tsy nakana hevitra na taminâiza na taminâiza afa-tsy ny an-dry zareo samy manam-pahefana tao ihany io fanavaozana io ka tsy mahagaga raha nahatohina ny olona ary nampitroatra ny fiahiahiany lalim-paka ny mpitondra.
Ho antsika Malagasy mantsy, ny fokonolona no sehatra tsara indrindra ho anâny fiaraha-miaina, ao no ifampikasohanâny taranaka mifandimby, ao no ampitana ny soatoavina ary ao no amoahana ny hevitra. Rafi-pitantanana ho anâny vondronâolona fototra izy ary Andrianampoinimerina no nampahafantatra azy ny vahoaka sy nanaparitaka azy teto Imerina. Tsy nampihena ny tanjany ny fanjanahantany, ary ny kolonely Ratsimandrava, hatraminâny namonoana azy ny 11 febroary 1975, dia nanangana azy ho mari-pamantarana ny politika nampivady ny fanarahana ny toetrâandro sy ny fitandroana ny soatoavina malagasy.
Narindranâi Didier Ratsiraka ny fokonolona rehefa hitany fa tena « ankohonam-piainana sosialista sy demokratika » (and.1-nâny LalĂ mpanorenanâny 1975) ka natsangany ny fokontany ho vondrona fototra itsinjaram-pahefana. Navadika ho fanompoana tsangan-kevitra ilay izy, saingy voakajy kosa ny tena ventiny dia ny fifidiananâny olona rehetra izay ho mpiandraikitra ny fokontany, raha toa ka olona voafantina no nifidy izay hiandraikitra ny vondrona itsinjaram-pahefana hafa. Ny Repoblika faha-III notarihinâi Zafy Albert dia nanavao ny demokrasia teto an-toerana ary nanapaka fa ny mpiandrakitra ny vondrom-bahoaka itsinjaram-pahefana rehetra dia ny olon-drehetra tsy an-kanavaka no mifidy azy (LalĂ mpanorenanâny 1992, and.128 sy 129) ; saingy tsy voalaza ao kosa ny momba ny fokontany, na izany aza dia mbola ny olona rehetra hatrany no nifidy ny mpiandraikitra azy ireny.
Ny 3 marsa 2004, ny didy lah.2004-299 dia nankatoa ny fihemorana indray teo aminâny demokrasia teto an-toerana ; nomarihiny fa ny Benâny tanĂ na no manendry aminâny alalanâny didimpitondrana izay ho Sefo fokontany sy ny na ireo Lefitry ny Sefo fokontany arakaraka ny zava-misy, notsongaina taminâny lisitra nahitana anaranâolona dimy natolotry ny Fokonolona feno 18 taona no miakatra nandritra ny Fivoriam-be niantsoanâny Benâny tanĂ na azy. Fa anjaranâny Kaomina kosa ny manome tambin-karama ny mambranâny komitim-Pokontany, ary manome isan-taona ho anâny fokontany tsirairay avy izay vola ilainy ho fampandehanan-draharaha.
Hita nihalohalo taminâireo fanao teo aloha ireo ihany ny fampandraisana anjara ny vahoaka taminâny fisafidianana izay hiandraikitra ny fokontany, fa ilay volavolan-dalĂ na ankehitriny kosa dia tena manilika tanteraka ny vahoaka aminâizany safidy izany. Tsy raharahainy fa misy resaka fiarahamonina sy fitiavana ao aminâny fokonolona ka nataony vakim-paritra fototra aminâny fitondrana ny fokontany ary nakambany aminâny Boriborintany ara-pitondrana[1]. Ny fehinâizany dia mazava loatra fa : « ny mambranâny Komitim-Pokontany dia tendrenâny Sefo Distrika, ny Prefe na ny Prefenâny Polisy izay manam-pahefana eo an-toerana, arakaraka, avy amina lisitra nahitana anaranâolona dimy natolotry ny lehibenâny Boriborintany ara-Pitondrana. Ho anâny fokontany ato anatinâny faritry ny KaomininâAntananarivo renivohitra manokana, ny sefo Fokontany dia tendrenâny Prefenâny Polisy manampahefana eo an-toerana, avy aminâny tolo-kevitry ny Sefo Distrika ». Dia vita ny ady, nampamangy ny demokrasia, tsy asaina mifidy intsony ny vahoaka fa eo ny Fanjakana hanao azy. Nalevina ny fanapariahana, manakoako ny fandresenâny fivangongoam-pahefana.
Aleo hihomehezana fotsiny irony kabary tsara lahatra momba ny fanapariahana, antoky ny fampandrosoana ara-toekarena. Ny zava-misy mibaribary dia izao : tsy mahazo miteny ny vahoaka, ny mankatoa no anjarany. Tsy nisy adihevitra nifanaovana taminâizany na iray aza, fa dia nahim-ponâny mpitondra nanao asa maizina tany fotsiny. Tokony hanontany tena ve ny aminâizay hevitry ny mpanao lalĂ nantsika eo anatrehanâizany, indrindra ireo loholona heverina ho mpisolo tena ny Vondrom-bahoaka itsinjaram-Pahefana ? Ary inona ny hevitry ny tomponâandraikitry ny kaomina vao nofidina tsy ela akory izay ? Ary inona no hevitry ny vahoaka Malagasy ? Mba marina raha tsy ny hahafaty tsikelikely ny kaomina sy ny fokonolona ary ny hampikatso tanteraka ny fizotranâny fitsinjaram-pahefana no tadiavina matoa izao no atao !
Efa naverimberinâny SeFaFi matetika fa tena zava-dehibe ny fitsinjaram-pahefana ho fampandrosoana mirindra anâi Madagasikara[2]. Ny fanambarana nataony rehetra dia samy nahitana tolokevitra hentitra daholo, saingy tsy nisy noraisinâny fitondrana ireny. Dia averinay etoana indray Ă ry ny fehinkevitra narosonay tao aminâilay fanambarana nasionaly ny 28 marsa 2008, satria tena mbola mifandraika aminâny zava-misy ankehitriny ilay izy :
« Manantitrantitra ny LalĂ mpanorenana fa â ny Fokonolona narafitra ho       Fokontany, dia sehatra fifanakalozana sy fandinihana andraisanâny vahoaka anjara â (Teny mialoha) ary â ny Fokonolona dia fototry ny fampandrosoana â (And. 35). Manohitra ny hevitry ny LalĂ mpanorenana ny mampivangongo ny fanentanana sy ny fiahiana ny Fokonolona, mampihena ny tanjaky ny Kaomina ka mahakivy ny vahoaka[3]. (...)
Ny tolo-kevitry ny SeFaFi izany dia ny hanaovana adihevitra marina, eo anivonâny firenena ho anâny vahoaka rehetra, momba ny fitsinjaram-pahefana aminâny ankapobeny, ary momba ny fampiharana azy manokana any aminâny ambaratonga ambaninâny kaomina. Aminâio lafiny io, tokony horesahina tsy asiana fadifady ny olana rehetra momba ny Fokonolona, ny Fokontany ary ny fahefana nentin-drazana eo an-toerana. Izany no hahafahana miala aminâny fangejanâny finoana sy ny riba maro be. (...)
Rehefa vita izany adihevitra izany dia ho tonga ny fotoana hamoahana lalĂ na, tsy maintsy hajaina ny zo sy ny fahalalana momba ny olona, miainga avy aminâny fehinkevitra tsy maintsy ankatoavina. Tsy ho mora ny fanatanterahana asa toy izany nefa tena ilaina mihitsy ary azo antoka fa tsy azo ihodivirana ho anâny hoavinâny faritra, ny Kaomina, ary ny fanapariahana ».
Momba io volavolan-dalĂ na resahina eto io, raha toa ka hotanterahina ny adihevitra tsy maintsy atao, dia tsy maintsy atao misokatra be izy, satria ny firenena manontolo mihitsy no tokony hampahafantarina azy sy handray anjara aminâizany. Satria izany dia mahakasika tanteraka ny isanâandro vakinâny vahoaka manontolo, ny fampandrosoana ny faritra, ary ny demokrasia andraisana anjara eny an-toerana. Raha tsy izany dia hisy fientanana mahery vaika hanohitra anâio volavolan-dalĂ na io na, ny tena mety hiseho dia ny tsy hahomby izy io efa leo ny vahoaka ka hiraviravy tanana. Aminâizay anefa dia ny firenena sy ny fampandrosoana azy no ho voa mafy. Afa-tsy raha ohatra angaha ka ny iray aminâireo asanâny Sefo Fokontany no nanosika hanao anâio tetika manohitra ny demokrasia io, izy mantsy no « hanankinana ny asa sy ny raharaham-pifidianana na fitsapankevibahoaka » ? Kajikajy politika mirefarefa aminâny tany, miompana aminâny fotoam-pifidianana manaraka, anisanâizany fifidianana filoha aminâny 2018, ho anâizany no tsy mampihambahamba akory ny tomponâandraiki-panjakana any aminâny fara tampony hanao sorona ny fiadanana sy ny hoavinâny vahoaka. Raha marina izany dia tena mahakivy tanteraka.
Fehiny, nivoatra tsikelikely teny ny lalĂ na nifehy ny Fokontany, niala taminâny fiahianâny Kaomina nandalo taminâny distrika dia nankany aminâny fifehezanâny Fanjakana foibe, soloinâny Minisitera misahana ny fitsinjaram-pahefana tena, izay mifamototra tanteraka satria ny atitany io. Hadalana tahaka ny inona Ă ry no nenti-nanendry ny minisitry ny atitany, izay mpampiangona araka ny tokony ho izy, ho minisitry ny fanapariahana ihany koa ? Toejavatra mahatsikaiky mampibaribary ny lojika enti-mitondra ny andrim-panjakana eto amintsika.
Dia namolavola Teti-Pirenena ho anâny Fampandrosoana eny an-Toerana Ă ry io minisitera io (SNDL), noho izany ny « CTD (Vondrom-paritra Itsinjaram-pahefana) sy ny fitambaranâny olona rehetra miasa eo an-toerana dia tsy maintsy manana sehatra ara-dalĂ na sy ara-pitondrana mifandraika aminâizany, ary manana ny loharanom-bola ilaina mba handraisana anjara mahomby sy maharitra aminâny fanatontosana ny iraka hanefa ny asa fototra sy ny fampivoarana ny toekarena eo an-toerana ». Tsy hita any aminâny lalĂ na na eny aminâny asa anefa izany. Aminâizao aloha, ny CTD dia lazany fotsiny ohatra ny vilian-tsahona, satria sady tsy manana ny toe-bolany manokana izy (ny fanomezana azony dia izay « foinâny » fanjakana foibe, arakaraka ny fankatoavany ara-politika, mazava ho azy), no tsy mijoro ara-dalĂ na eo anatrehanâny vahoaka (ny tomponâandraikitra ao tsy voafidim-bahoaka) ary tsy mizaka tena eo aminâny rafi-panjakana...
Antananarivo, 12 marsa 2016
1. Ny LalĂ mpanorenanâny 2010 dia milaza ao aminâny teny mialoha fa « ny Fokonolona, narafitra ho Fokontany dia natao ho seha-piainana ivelarana, ifanakalozana, ifampidinihanâny mponina miaraka ». Ary ny andininy 152 dia milaza fa : « ny Fokonolona narafitra ho Fokontany eny anivonâny Kaomina dia fototry ny fampandrosoana sy ny fivondronana ara-tsosialy sy ara-tsaina ary ara-tontolo iainana. Ny mpiandraikitra ny Fokontany dia mandray anjara aminâny fandaharana asa fampandrosoana ny kaomina misy azy » (izahay no nanipika).
2. Jereo ny amboara SeFaFi, LâObservatoire de la vie publique Ă Madagascar. Dâune crise Ă lâautre (2001-2013), LâHarmattan, 2014Â :
- « Mifidy solontena : inona no atao hoe fisoloana tena ? », 13 novambra 2001, tak.38,
- « Momba ny tena fanapariahana », 13 aprily 2004, tak. 94,
- « Fanapariahana sa fampivangongoana ? », 4 marsa 2005, tak. 110,
- « Fitsapankevibahoaka momba ny Lalà mpanorenana : fanapariahana sy fokontany », 28 febroary 2007, tak. 175,
- « Momba ny fanitsiana vitsivitsy ny Lalà mpanorenana », 21 marsa 2007, tak. 179,
- « Sefo fokontany : ho aiza isika ? », 18 oktobra 2007, tak. 199.
- « Fanapariahana inona ho anâi Madagasikara ? », 28 marsa 2008, tak. 218.
[3]. Atovantsika aminâio fitanisana ny 2008 io fa ao aminâilay volavolan-dalĂ na ankehitriny mikasika ny Fokontany, dia hararaotinâ ny Mpanatanteraka ny tsy maha anisanâny CTD anâio vondrona io mba handravana tanteraka ny hevitry ny LalĂ mpanorenanâny 2010, nambara tao aminâny teny mialoha.