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Le Gabonais Jean Ping
Ouverture, ce matin du mercredi 22 juillet 2009, de la seconde réunion du groupe international de contact à propos de la crise politique malgache, à Addis-Abeba, Capitale de l’Ethiopie. Lors de l’ouverture, Jean Ping, Président de la Commission de  l'Union africaine a déclaré : « L'objectif de cette réunion est d'accélérer le retour à l'ordre constitutionnel à Madagascar. Cependant, nous nous heurtons encore à des obstacles ».
Les deux anciens présidents représentés. Mais jusqu’où peut mener l’amnésie ?
Il faut savoir que seules les délégations des anciens présidents Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana participent à cette réunion. En effet, si l’ancien autre Président Albert Zafy a préféré s’abstenir dès l’annonce de cette réunion, le Président de l’actuelle Haute Autorité de la Transition, Andry Rajoelina, partant pour le dialogue, a décidé de ne pas y participer non plus, à cause des actes terroristes perpétrés lors du dernier week-end, et qui ont fait trois morts et rois blessés à Antananarivo.
Le Mozambicain Joachim Chissano
Bien qu’ayant « condamné dans les termes les plus forts, ces actes de violences qui n'ont pas de sens »,  le représentant spécial de la SADC, l'ancien Président du Mozambique et aussi ancien Président de l’UA, Joachim Alberto Chissano a estimé qu’ils (Zafy Albert et Andry Rajoelina), mettent sérieusement en péril les efforts pour créer un environnement favorable à un dialogue inclusif, visant un retour du pays à l'ordre constitutionnel ».
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Les deux absents pour des raisons très différentes
L'après-midi - Haro sur la HAT
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Fetison Rakoto Andrianirina
Comme il fallait s'y attendre (lire le dossier : " Arbitre, arbitrage, arbitraire "), la "mouvance" Ravalomanana, représentée par Me Fetison Rakoto Andrianirina, en bon magistrat, n'a pas manqué d'évoquer la présomption d'innocence, face à l'accusation des cinq anciennes personnalités du régime Ravalomanana : " L'Etat de droit et l'indépendance de la justice sont bafoués une nouvelle fois par la HAT. Les personnes accusées sont des responsables politiques et techniques du gouvernement du Président Ravalomanana. De hauts responsables de la HAT les ont immédiatement condamnés sans considération aucune pour le droit à la présomption d'innocence ".
Pour le moment, Henri Bernard Razakariasy s'est présenté à la gendarmerie, ce mercredi 22 juillet. Il a été place en garde à vue avec Raharinaivo Andrianattoandro, Henri Rabesahala et Mejamirado Razafimihary (s'étant aussi présentés de leur chef aux forces de l'ordre, le mardi 21 juillet). Il ne reste plus qu'Andry Ralijaona qui reste inaccessible.
Du côté de la "mouvance" Ratsiraka, nous n'avons eu aucun écho encore...
Fin de la réunion : nouvelle rencontre prévue au Mozambique
L'Algérien Ramtane LamamraÂ
Selon Ramtane Lamamra, Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'Union africaine : " Une rencontre entre les quatre chefs des pouvances concernées pourrait se tenir au Mozambique, avant la fin de la première semaine d'août 2009 ". Pour préparer le terrain, une autre délégation sera envoyée à Madagascar. Mission : " Expliquer aux parties malgaches les résulats de la présente réunion et leur transmettre le sentiment de bienveillance mais aussi de fermeté et d'impatience de la Communauté internationale ". Puis Ramtane Lamamara de dévoiler que : " Cette prochaine réunion au Mozambique aura pour but de ne pas laisser les dérapages se poursuivre et d'éviter de condamner le processus de médiation à la paralysie ou à l'échec ".
En tout cas, la situation à Madagascar semble tellement être prise au sérieux par cette communauté internationale, que le mardi 21 juillet 2009, toujours à Addis-Abeba, une autre réunion avait eu lieu. Celle de représentant de l’ONU, de l’UA, de l’OIF, de la SADC pour cogiter sur la situation sécuritaire qui prévaut à Madagascar.
Jeannot RAMAMBAZAFY - Journaliste
Antananarivo, le 22 juillet 2009 - 19h30