Pasteur Lala Rasendrahasina : Homme d'église ou simple humain (avec tous ses défauts) envoûté par le Malin?
Décidément, l’Etat malgache n’en finira jamais de découvrir les agissements de la famille Ravalomanana, dont le père était au pouvoir durant 7 ans, pour devenir immensément riche, en utilisant l’église protestante réformée (Fjkm).
Une expulsion qui aurait due être routinière vient de révéler les jeux de passe-passe de l’Etat TikoTim. Que les pro-Ravalomanana et autres Gtt continuent à crier au loup, voici la vérité concernant le terrain occupé par la société Nrj Burmas à Soanierana.
En octobre 2007, la feue société Coroi (dont les immeubles sont devenus des Magro, filiales de l’ancien empire Tiko) offre gratuitement son terrain situé donc à Soanierana à l’Etat malgache. En tant que vice-président de la Fjkm, L’Etat -qui n’est autre que Marc Ravalomanana- le met à la disposition de cette église pour 1 ariary (5 anciens francs) tout à fait symbolique. En fait, et personne ne s’en était soucié à l’époque, il s’agissait d’un tour de magie qui n’entrait pas dans la charité chrétienne. En effet, la contrepartie de ce « don », consistait à céder un terrain de la Fjkm. A qui ? Eh Ben à Josoa… Ravalomanana. Oui. C’était en juin 2008. Et, en vérité, la vraie vérité, le terrain de Faravohitra avait été vendu à Josoa Ravalomanana par le pasteur Lala Rasendrahasina, Président de la Fjkm, pour 168.212.000 ariary.
Plus tordu encore : Lorsque la Coroi avait offert son terrain à la Fjkm, il était, toutefois, stipulé par écrit que : « Le terrain de Soanierana et les constructions qui s’y trouvent permettront à l’église d’assurer l’extension de ses infrastructures en matière de communication conformément au défi n°5 de l’engagement n°2 du MAP ». Eh ben non : le terrain de Faravohitra avait servi à abriter la radio Fahazavana qui a été fermée car elle apprenait à ses auditeurs comment fabriquer des cocktails molotov, entre autres messages de haine. Quoi qu’il en soit, il n’a jamais été question de louer ce terrain, pour en tirer des sous.
Hélas, l’argent, dit-on, appelle l’argent. En juillet 2009, l’église signe un contrat de bail commercial avec Nrj Burmas, sans même en informer l’Etat malgache. Il faut vraiment avoir l’esprit clair pour suivre ces méandres politico-financières. Mais, pour vous résumer de manière simple : ce bail n’a rien à voir - et de loin - avec la destination du terrain, initialement convenue entre la Fkm et l’Etat malgache. Il était tout à fait normal que ce dernier annule ce contrat de bail commercial. Cela a été fait en septembre 2011.
Avec la création de la vice-Primature chargée de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire (VPDAT), une entité publique dénommée Analogh (Agence nationale d’appui au logement et à l’habitat) a vu le jour. Ses bureaux devaient, depuis début avril 2012, être installés sur le terrain récupéré par l’Etat malgache, selon l’arrêté n°4850/2012 du 22 mars 2012. Entre-temps, pour respecter les lois en vigueur, une lettre recommandée avait été adressée à Nrj Burmas de son droit de recours face à l’annulation du contrat commercial de la Fjkm. N’ayant reçu aucune réponse dans les délais impartis, le Greffier en chef du tribunal de première instance (Tpi) d’Antananarivo a donc délivré une attestation de non recours, le 16 février 2012.
Ainsi, malgré toute cette clarté sur cette affaire très ravalomananienne (l’art de spolier les terrains domaniaux et militaires à travers tout le pays), Nrj Burmas se cherche des excuses pour ne pas plier bagages. Et il n’en fallait pas plus, malgré toute cette lumière et le respect de la loi, pour que les pro-Ravalomanana montent au créneau et crient au martyr. Ainsi, après saint Marc, voilà saint Josoa. Vraiment qu’est-ce qu’ils ne feront pas au nom du culte de la personnalité. Voici un titre qui en dit long sur la faculté de certains médiaboliques à désinformer et à tromper l’opinion publique : « L’Etat s’oppose à la Fjkm et à Josoa Ravalomanana ». Ou encore : "Hajo Andrianainarivelo saisit un terrain de la Fjkm". Titres très commerciaux mais sans preuves tangibles constituant le BA-BA du journaliste, dans ce cas de figure. De l'investigation quoi ! Quand finiront-ils par comprendre que l’on ne prononce pas le nom de Dieu à tort et à travers, et surtout pour s’enrichir avec la puissance publique ? Marc Ravalomanana a su tromper son monde. Mais cela n’a duré que 7 ans, par la colère de Dieu qu’il a trop longtemps pris pour une entité passe-partout.
Maintenant, si les pro-Ravalomanana et autres Gtt persistent dans leur foi aveugle, au lieu de déverser des insultes à tout-va, ils n’ont qu’à cliquer ICI.
Jeannot RAMAMBAZAFY
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DERNIERES NOUVELLES
Affaire Burmas/Analogh: L’établissement public Analogh a gain de cause
L’Agence nationale d’appui au logement et à l’habitat (Analogh) vient d’avoir gain de cause devant le tribunal dans l’affaire l’opposant à la société Burmas. Cette affaire porte sur l’occupation par Burmas d’un terrain de l’Etat sis à Soanierana. Ce terrain cédé à titre symbolique par l’Etat à l’église FJKM en juin 2008 a été loué par cette dernière à Burmas depuis juillet 2009. Cela veut dire que l’église a changé la destination primaire de ce terrain selon l’acte de vente qu’elle a signé avec l’Etat. A titre de rappel, cette destination porte sur le développement des infrastructures de communication de l’église. En louant le terrain à Burmas, l’église a commis une infraction par rapport aux clauses de l’acte de vente. De plus, elle n’a pas avisé l’Etat de sa décision de louer le terrain. Tout ceci a incité l’Etat à récupérer son bien par un arrêté portant annulation de l’acte de vente en septembre 2011. Plus tard, le terrain est affecté à la Vice-primature en charge du Développement et de l’Aménagement du territoire (VPDAT). Celle-ci l’a affecté à son tour à l’Analogh pour le besoin de ses activités. Cet établissement public a lancé les procédures d’expulsion de Burmas pour jouir de ce bien. Mais la société Burmas, vrai faux locataire de la FJKM, n’avait pas voulu quitter les lieux, malgré la décision administrative qui lui ordonne de libérer le terrain au profit de l’Analogh.
Cette dernière a porté l’affaire et la justice vient donc de trancher en sa faveur. Notons qu’une cession à titre symbolique de l’Etat malagasy est généralement assortie d’une ou de plusieurs conditions résolutoires. En cas de manquement à une de ces clauses, la reprise du terrain par l’Etat malagasy peut être effectuée à tout moment. Cela signifie que l’Etat est en droit d’expulser sans préavis et même de force les occupants de fait. Dans l’affaire Burmas, la FJKM n’a pas respecté la clause initiale sur l’utilisation du terrain et a effectué un contrat de bail commercial avec la société Burmas. C’est le manquement au contrat de vente passé entre l’Etat et la FJKM. Il faut noter que l’église n’a jamais fait un recours ou une opposition par rapport à la décision de l’Etat. Voilà pourquoi un certificat de non recours a été délivré par le greffier en chef du tribunal de première instance d’Antananarivo, rendant définitive la décision de l’Etat. Dans cette affaire, l’administration a tenu à respecter les droits de la société Burmas, en lui laissant le droit de se faire écouter devant la justice.
Rappelons que la propriété dite « Vatosoa » TN° 66.276 A sise à Soanierana (ex agence STAR) était octroyé à la FJKM, en compensation de la cession de sa propriété dite « Hartley » (ancien local de la Radio Fahazavana) à Josoa Ravalomanana en 2008 pour un peu plus de 168 millions Ar. Dans un extrait du PV de réunion des membres du bureau du siège de l’église FJKM du 14 février 2008, il est fait mention de la décision de vendre ce terrain en compensation d’un autre terrain à donner gratuitement à l’église. Ce document ne donne aucun détail sur les spécifications de ce don. Ces passe-passe fonciers effectués dans l’opacité ne disent rien de bon en gouvernance foncière et ils impliquent à la fois la famille de l’ex président Ravalomanana et un dirigeant de l’église FJKM.