Le fabricant de yaourts en tenue de combat. En médaillon, l'incorruptible Me David Erleigh
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Antananarivo, le 18 juillet 2012. L'étau se resserre sur Marc Ravalomanana au sujet du carnage du 7 février 2009. L'avocat privé des victimes, David Erleigh, de Erleigh Inc, payé par une entité privée en Afrique du Sud, est de retour à Madagascar, après une première venue en avril dernier.
Rappel
La loi sud-africaine n°27/2002 sur la mise en œuvre du statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) prévoit que « tout ancien chef d'Etat, présumé avoir commis des crimes contre l'humanité ou d'autres crimes graves tels que les crimes de guerre ou les génocides, peut faire l'objet d'enquêtes et de poursuites judiciaires dans le pays où il se trouve ».
Extradition ou tribunal de La Haye
Et la plainte a été jugée recevable par un tribunal sud-africain parce que Marc Ravalomanana vit à l’hôtel Sheraton de Pretoria, depuis quelques années. Une assignation à comparaître lui a donc été envoyée à cette adresse tout récemment. Selon Me Erleigh, qui a 20 ans d’expérience : « le procès de Ravalomanana ne sera pas civil en Afrique du Sud. Il y aura des phases à suivre après enquêtes. Le dossier arrivera au procureur général et c'est à lui de décider de poursuivre ou non l'accusé. La plainte a aussi été déposée à la commission de Genève et auprès de la Sadc, tandis qu’une copie en terme protocolaire a été adressée à l'ambassade malgache en Afrique du Sud. L'ancien Président a le droit de connaître la teneur de cette plainte auprès de la Justice. S'il y a une décision qui le déclare accusé, l'Etat sud-africain lui retirera immédiatement son passeport. Ensuite, si la justice malgache le veut, il sera extradé vers Madagascar. Sinon, c’est un tribunal sud-africain qui le jugera. Il y a aussi la possibilité de le traduire devant le tribunal de La Haye ».
Notons que Marc Ravalomanana doit comparaître au début de ce mois d’août 2012. S'il refuse, il sera déjà condamnable.
Jeannot RAMAMBAZAFY – 18 juillet 2012