Après trois jours d’écoute intensive, je puis me permettre de vous communiquer mon avis de pas tellement expert –mais un peu quand même- sur cet album duquel, at the first sight, émanent déjà des senteurs de professionnalisme et de représentativité authentique de la culture musicale de Madagascar
Il s’agit du CD « Mikea Forest Blues », fruit du travail de toute une équipe plurisectorielle. Cela valait notre coup de cœur à Albert Jean Claude Vinson, ancien (aussi) du Square Poincaré) et époux de la Directrice du CITE, Isabelle Gachie.
Si on entend aucun écho de Sylvin Marc, cela ne signifie pas qu’il se tourne les pouces. Vous connaissez Del Rabenja, ethnomusicologue qui fait dans la musique de et pour film ? En fait, toute une vie ne suffit pas pour être « célèbre » en restant authentique. En Europe, l’exotisme ne dure que le temps d’une mode. Sauf si vous avez des racines culturelles propres et que vous défendez sans que le temps joue contre vous. D’où le succès des groupes Tarika devenu Tarika Bé, Njava, Régis Gizavo, D’Gary, Justin Valiha, Jaojoby… Ces artistes sont authentiques car ils ont une histoire, un parcours de combattant effectué. Pour en revenir à cet album « Mikea Forest Blues », j’en suis resté ébahi. Avec seize morceaux, Vinson et toute son équipe a pu révéler la richesse de la sonorité dont regorge la Grande Île mais qui demeurait dévalorisée, sous-valorisée même, jusqu’à ce que ce CD me tombe entre les mains.
Est-ce de la musique du monde ? De la musique traditionnelle, folklorique ? Non ! A mon sens, c’est de l’ethno-musique qui fera très bien face à cet épouvantail nommé mondialisation dont le but est d’uniformiser tous les secteurs sur son passage. Mais avec des artistes comme Vinson et son équipe, la culture malgache tiendra debout face à ce typhon, somme toute à caractère par trop économique bon pour les pauvres d’esprit. Car la richesse monétaire émane de l’esprit. Alors, alliez-vous vous demander et me demander, face à cette entrée en matière assez philosophique ? Ayant dit ce que j’avais à dire, je laisse la place à un expert en la matière. J’ai nommé Tsilavina Ralaindimby, découvreur de talent, ancien ministre de la Culture dont le nom restera pour la postérité. Et Tsitsi a aussi une belle plume.Voici donc le parcours de maître Vinson par Tsilavina (littéralement qui ne se refuse pas).
Les artistes restés à Madagascar sont aussi présents. Ils son regroupés dans « Masoandro Band » qui signifie les Musiciens du Soleil. Avec « Masoandro Band », on découvre des vois merveilleuses comme celle de Miminy, de Tého Rakotovao, de Gabin Fanovona Vaovy (actuellement hospitalisé au moment où nous rédigeons cet article) et Monja. Deux titres révèlent une technique originale de percussion vocale, originaires du terroir Sakalava Menabe (Sud-Ouest de Madagascar) : le Kagnaky exécuté par Bivy et Boana. On appréciera l’accordéon de Médicis dans « Soanada » et, dans plusieurs titres, le jeu de Teta, un guitariste de haut vol qui, en son temps, a secondé Boloko.
A présent, les titres pour que vous puissiez déjà avoir une idée : 1. ZANATANY ; 2. BOLOKO ; 3. TROMBA ; 4. DANSE DU SUD ; 5. MADAGASCAR BLUES ;
6. AMBOASARY SUD ; 7. LAST FAIR DEAL GONE DOWN ; 8. ZANADRAZANA ; 9. MIKEA FOREST BLUES ; 10. TanaBruxellesChicago ;
11. TERRE ROUGE; 12. BALTIMORE ; 13. MAURES BLUES ; 14. SOANADA ; 15. SONG FOR DEVADIP : 16. MANGINA ZAZA.
Que dire de plus sinon vous donnez ce que vous avez en tête ? C’est-à -dire les coordonnées de Vinson Albert Jean Claude, pour vous procurer un exemplaire original. Voici voilà :
e-mail : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.
Gsm : 00 261 33 11 44 376 ou 00 261 20 22 33 821
Soyez sympas et dites que l’info émane de www.madagate.com
Salut, bonne écoute de ce bijou d’authenticité musicale et à la prochaine !
Jeannot Ramambazafy
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