Comme prévu, le lancement officiel des divers évènements tournant autour des 90 ans l’Organisation internationale du Travail a eu lieu, ce mardi 21 avril 2009, à l’hôtel Carlton à Antananarivo. Reportage exceptionnel à la,hauteur de cet évènement de Jeannot Ramambazafy er Andry Rakotonirainy.
Anne-Marie Ralaivola, chargée de la Communication au BIT Antananarivo
L’arrivée de votre serviteur, pour couvrir cet évènement à marque d’une pierre blanche
M. Gabriel Djankou (Directeur adjoint) et M. Christian Ntsay (Directeur) accueillant le Pr Raymond Ranjeva (Membre de la commission des experts de l’OIT à Genève
L’accueil de Jaojoby Eusèbe
Le groupe Benja Gasy qui a animé cette matinée mémorable
Premier plan, Mme Ravaka, consultante
Mme Zoé Rasoaniaina, National Information Officer du CINU (Centre d’information des Nations Unies)
Mandant et représentant
Hymne national. Second à partir de la gauche, Dr Xavier Leus, Coordonnateur/Représentant résident du PNUD à Madagascar
Allocution intégrale de M. Christian Ntsay, Directeur du Bureau de l’OIT à Antananarivo et Représentant de l’OIT dans les pays du Sud-est de l’océan indien. Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Je suis heureux de vous accueillir ici, ce jour, à l’occasion de la Célébration, à Antananarivo, du 90ème anniversaire de l’Organisation internationale du Travail -« 90 ans au service de la Justice sociale »- et c’est avec plaisir et honneur que je vous transmets, à vous tous, les chaleureuses salutations de M. Juan Somavia, Directeur général du Bureau international du Travail et celles de M. Charles Dan, Directeur régional pour l’Afrique.
A l’instar de Madagascar, 182 Etats membres de l’OIT célèbrent, en ce moment, le 90ème anniversaire de l’OIT, avec une série d’évènements et d’activités qui mettent en évidence le rôle de l’OIT aujourd’hui, face aux défis du monde de l’emploi et du travail. L’Oit commémore son 90ème anniversaire en pleine période de crise financière, de crise économique, de crise de l’emploi et de crises diverses, des crises qui soulignent avec justesse l’importance de la Justice sociale comme valeur fondamentale et indispensable pour une reprise durable, fondée sur le 4 piliers de l’Agenda de l’OIT pour le Travail décent, à savoir : la promotion des droits au travail ; de l’emploi, de la protection sociale et du dialogue social.
La recherche de la Justice sociale est le principe fondateur de l’OIT depuis sa création : de la journée de travail de 8 heures à la quête d’une mondialisation équitable, en temps de paix, de crise ou de guerre, de récession ou d’expansion économique, dans un contexte de décolonisation ou de mondialisation, l’OIT a toujours travaillé avec et pour les peuples en vue de réaliser cet objectif. La célébration d’aujourd’hui est une occasion pour commémorer le passé et surtout pour ouvrir la voie vers un avenir où la possibilité d’un Travail décent est donnée à chacun.
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Mesdames et Messieurs,
Puisque nous parlons d’anniversaire, permettez-moi de faire un survol rapide des grandes étapes des 90 années d’histoire et d’action de l’OIT.
L’OIT a été fondée en 1919 sous l’égide du Traité de Versailles qui a mis fin à la Première guerre mondiale. La création de l’OIT a constitué la réponse de la communauté internationale, face à un certain nombre de préoccupations sur le plan sécuritaire, humanitaire, politique et économique. Comme vous le savez, l’Organisation internationale du Travail est la seule agence des Nations Unies dotée d’une Structure Tripartite, grâce à laquelle les représentants des Gouvernements, des Groupements des Employeurs et des Organisations des Travailleurs se réunissent pour élaborer ensemble les politiques et les programmes de l’Organisation. Cette spécificité permet à l’OIT de fonder son action sur des connaissances et des réalités concrètes en matière d’emploi et de travail.
Face à l’interdépendance croissante des économies nationales, les grandes nations industrialisées et commerciales ont compris qu’il était dans leur intérêt de coopérer pour que les travailleurs aient partout les mêmes conditions de travail et qu’elles puissent ainsi affronter la concurrence sur un pied d’égalité. Toutes idées figurent dans le Préambule de la Constitution de l’OIT. C’est pourquoi, dès les premières années de sa création, l’OIT a adopté les 6 premières conventions internationales du travail, qui portent respectivement sur la durée du travail dans l’industrie, le chômage, la protection de la maternité, le travail de nuit des femmes, l’âge minimum et le travail de nuit des jeunes dans l’industrie.
La Conférence internationale du Travail, réunie à Philadelphie en 1944, en présence des mandants de 41 pays, a adopté la Déclaration de Philadelphie, qui est annexée à la Constitution de l’OIT et qui constitue encore, aujourd’hui, la Charte des buts et objectifs de l’Organisation.
En 1946, l’OIT est devenue la première institution spécialisée du tout nouveau système des Nations Unies. En 1960, l’OIT a créé, à Genève, l’Institut International d’Etudes Sociales et, en 1965, elle a ouvert à Turin son Centre International de Formation. L’OIT a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1969, l’année de son 50ème anniversaire. Dans la période de l’après-guerre froide, l’action de l’OIT était surtout orientée vers la prise en compte de la Justice sociale au cœur des politiques économiques et sociales au niveau international.
Avec l’avènement du nouveau Millénaire, l’OIT met l’accent sur le Travail décent en tant qu’objectif stratégique international en vue de promouvoir la Justice sociale pour une mondialisation équitable. Comme nous le savons tous, la pauvreté reste profonde et répandue dans certains pays en transition et surtout dans les pays en développement, car on estime que 2 milliards de personnes dans le monde vivent actuellement avec moins de 2 dollars par jour. Pour l’OIT, le travail constitue le principal moyen permettant de sortir de la pauvreté. Ceci entre dans le cadre du choix stratégique visant la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement.
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Mesdames et Messieurs,
M. Juan Somavia, Directeur général du BIT, souligne que : « Œuvrer pour la Justice sociale, c’est bien plus que le thème du 90ème anniversaire de l’OIT ; c’est le bilan du passé et la mission pour l’avenir ». Cela nous amène, aujourd’hui, à poser les véritables enjeux de la mondialisation auxquels tous les pays font face. L’OIT estime qu’il faudra, pour avancer, adopter une nouvelle conception des économies de marché libre, où la dimension sociale serait forte, et dans lesquelles un secteur privé concurrentiel, efficace et socialement responsable, ainsi qu’un secteur public actif et responsable, permettraient d’assurer l’accès de tous à un travail décent et de garantir une mondialisation plus soucieuse d’un environnement plus équitable et plus stable. La finance, le commerce, l’économie, l’emploi et les origines sociales de la crise mondiale actuelles sont liés, tout comme doivent l’être les réponses politiques et économiques. Nous avons besoin de mettre en œuvre, aussitôt que possible, une stratégie de reprise cohérente et coordonnée, orientée sur l’emploi et fondée sur des entreprises durables.
La Déclaration de juin 2008 de l’OIT sur la Justice sociale pour une mondialisation équitable définit le rôle que peut jouer l’OIT pour concrétiser cette évolution. En effet, les crises internationales ou nationales passées et actuelles ont, chaque fois, démontré la raison d’être de l’OIT, montré la pertinence de son action et justifié l’universalité de ses valeurs. ‘OIT pense que la lutte contre la pauvreté se gagnera par la promotion d’emplois en grand nombre, mais des emplois décents qui permettent à tout travailleur, où qu’il soit, quoi qu’il fasse, d’avoir un revenu décent, de travailler dans la sécurité, la dignité, la liberté et l’équité. L’Institut International d’Etudes Sociales du BIT, indique que près de 90 millions de nouveaux emplois devront être créés dans le monde en 2009 et 2010, rien que pour intégrer les nouveaux arrivants sur le marché du travail et éviter d’aggraver le déficit d’emplois.
Nous pensons que les mesures prises jusqu’ici ne se sont suffisamment pas attaquées aux déséquilibres structurels qui sous-tendent la crise. Face à la crise, on ne peut se contenter d’initiatives fragmentaires et ponctuelles dont l’objectif serait seulement de rétablir au plus tôt la situation antérieure. Il est capital de poursuivre la mise en œuvre de l’Agenda du Travail décent pour soutenir la reprise économique, prévenir les soubresauts du marché du travail et les crises sociales, et promouvoir la cohésion sociale. Impliquer les partenaires sociaux permettrait de concevoir de meilleures mesures et de restaurer la confiance. Tout cela a amené le BIT, par l’intermédiaire de son Directeur général, M. Juan Somavia, à saluer les résultats du Sommet du G20, à Londres, en précisant que les dirigeants du G20 ont accompli des avancées significatives dans la consolidation d’une réponde internationale coordonnée à l’approfondissement de la crise mondiale. En fait, le BIT se réjouit de l’accent mis par la déclaration des dirigeants sur la création d’emplois et la protection sociale. L’OIT va ainsi s’employer à encourager les pays à concentrer davantage leurs mesures de relance sur l’emploi et la protection sociale et à faire progresser encore la coordination internationale dans ce domaine.
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Mesdames et Messieurs,
L’action du BIT à Madagascar repose sur une approche équilibrée s’appuyant sur les 4 objectifs stratégiques de l’OIT :
Promouvoir et mettre en Å“uvre les normes et les principes et droits fondamentaux au travail ;
Accroître les possibilités pour les femmes et pour les hommes d’obtenir un emploi et un revenu décents ;
Accroître l’étendue et l’efficacité de la protection sociale pour tous.
Renforcer le Tripartisme et le Dialogue social.
Opérant à Madagascar depuis 1975, le BIT a réalisé des actions visant l’atteinte des différents objectifs stratégiques de l’OIT, dont voici quelques-unes des plus significatives.
Pour les droits :
Appui technique aux mandants dans la compréhension et l’appropriation des Conventions internationales de l’OIT en vue d’en faciliter la ratification et l’application effective :
Appui à la modernisation de la législation du travail à Madagascar ;
Contribution à l’élimination des pires formes du travail des enfants ;
Promotion des principes et droits fondamentaux au travail, dans le cadre du projet d’appui à la mise en œuvre de la déclaration de l’OIT ;
Contribution à l’atteinte des objectifs nationaux sur la réduction de la discrimination et la stigmatisation des personnes infectées et affectées par le VIH/SIDA en milieu du travail.
Pour l’emploi :
Contribution à l’élaboration d’une Politique Nationale de l’Emploi et du Programme National de Soutien à l’Emploi ;
Appui au développement de l’artisanat par la mise en place du Centre National de l’Artisanat Malagasy – CENAM ;
Appui à la création de l’Institut National de Promotion-Formation (INPF) ;
Appui à la création de l’Institut National du Tourisme et de l’Hôtellerie (INTH) ;
Renforcement du secteur des Micro et Petites Entreprises à travers la mise en place d’Entreprendre à Madagascar (EAM) ;
Appui à la mise en place de l’Association Professionnelle des Institutions Financières Mutualistes (APIFM) ;
Appui au développement de la Caisse d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuelles (CECAM) ;
Elaboration d’un Répertoire des métiers de base avec des référentiels de formation ;
Appui au secteur des entreprises franches ;
Normalisation et développement des investissements HIMO, avec l’appui à la création du Centre de formation HIMO à Antsirabe ;
Appui à la mise en place d’un mécanisme d’observation du marché du travail à travers l’Observatoire Malgache de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (OMEF).
Pour la protection sociale:
Réalisation d’un audit organisationnel et financier de la CNAPS ;Réalisation d’une étude sur la situation de l’extension de la protection sociale au secteur informel à Madagascar et son potentiel de développement : la Micro-Assurance Santé ;
Réalisation d’une étude sur la gouvernance du système national des assurances sociales ;
Appui à l’élaboration d’un draft de Politique Nationale de Protection Sociale.
Pour le Tripartisme et le Dialogue social :
Renforcement et institutionnalisation de l’éducation ouvrière, par le biais de la création du Centre National de l’Education Ouvrière (CEO), transformé en un Institut National du Travail ;
Diverses actions de renforcement des capacités des mandants tripartites, dans les domaines de compétence de l’OIT, notamment pour le renforcement des structures de concertation tripartite, comme le Conseil National du Travail et les Comités Régionaux Tripartites du Travail.
Pour l’avenir, Madagascar s’est doté d’un Programme Pays pour le Travail décent pour la période 2008-2012, qui lui permet de consolider les acquis et entrevoir les possibilités de promotion des actions plus ciblées et plus renforcées, dans le domaine de l’emploi et du travail face aux enjeux de la crise mondiale et de la crise interne.
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Mesdames et Messieurs,
Ce ne sont que quelques références des actions menées à Madagascar par le BIT depuis 32 ans ; mais elles témoignent de l’engagement des mandants tripartites -Gouvernement, Employeurs et Travailleurs de Madagascar- qui ont, sans cesse, œuvré pour fournir aux hommes et aux femmes de ce pays de meilleures possibilités d’obtenir un travail et un revenu décents, la sécurité de l’emploi et de meilleures conditions de vie. Je souhaiterais, aujourd’hui, les remercier de manière exceptionnelle au nom du BIT et les féliciter pour cet anniversaire qui est le leur avant tout. Toutes les réalisations du BIT à Madagascar témoignent de la solidité des liens avec les Etats membres et les pays donateurs et c’est la raison pour laquelle j’aimerais les remercier vivement, tous, en cette occasion.
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Herivonjy Rajaonah (Midi Madagasikara et Gazetiko), Jeannot Ramambazafy (Madagate.com)
Le BIT tient à présenter sa gratitude au réseau des entreprises, des Ong et autres associations de développement qui contribuent de façon réelle, et sur le terrain, à la réalisation des objectifs de l’OIT.
Merci aussi à tous ceux et celles qui ont participé, d’une manière ou d’une autre, à la réalisation des objectifs de l’OIT, et je fais allusion aux Parlementaires, aux universitaires, aux Consultants, aux Journalistes, aux Artistes, etc.
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Le Professeur Raymond Ranjeva
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Pour terminer, je voudrais particulièrement saluer le staff du BIT à Antanannarivo -Représentation et projets de coopération technique- pour son engagement, son abnégation et son professionnalisme, depuis 1975, pour les appuis et assistances nécessaires des plus efficaces apportées en faveur des mandants et de la population malgaches.
Tompokolahy sy Tompokavy,
Maniry soa indrindra ho an’ny Firenena Malagasy sy Ho an’ny Tsirairay ny tenako.
Mankasitraka Tompokolahy, mankatelina Tompokovavy ».
M. José Andrianasolo, représentant de la Conférence des Travailleurs à Madagascar (CTM) :
« La crise politique qui a occasionné des pillages et des incendies a entraîné la perte de 10 à 15.000 emplois. Actuellement, le PNUD procède à une étude sur les impacts de la récente crise. A notre sens, il faudrait mettre en place un Conseil de République pour les Affaires économiques et sociales ou CRAES ».
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Discours intégral de M. Rahaga Ramaholimihaso, Président de la Commission « Social » du Groupement des Entreprises à Madagascar (GEM) :
Justice sociale pour une mondialisation équitable :
Point de vue des employeurs de Madagascar.
-Monsieur le Représentant de l’O.I.T ainsi que tout son staff et l’ensemble de ses collaborateurs, y compris les experts dont le Professeur Raymond Ranjeva.
Je vous cite en premier car c’est votre fête aujourd’hui et à tout seigneur, tout honneur.-Monsieur le Secrétaire Général représentant le ministère chargé du Travail
-Mesdames et messieurs les représentants du monde syndical
- Mesdames et Messieurs les représentants des organisations professionnelles des employeurs
-Messieurs les représentants du Corps Diplomatique et des institutions internationales
-Messieurs et Mesdames de la Société Civile
Excellences, mesdames et Messieurs, Chers amis
Lorsque j’ai été sollicité pour prendre la parole aujourd’hui j’ai cherché à savoir sur quel thème je devais intervenir. J’ai cru comprendre que je devais traiter : Justice sociale pour une Mondialisation équitable : point de vue des employeurs.
Le second danger est le sujet lui-même, qui je crains, n’acceptera pas de se laisser enfermé par quelqu’un qui n’a pas une compétence spéciale sur les effets heureux ou malheureux de la mondialisation et surtout pour évoquer les moyens dont disposerait un pays comme Madagascar pour utiliser des leviers soit pour appuyer les effets heureux soit pour contrer par d’autres leviers les effets moins réjouissants.
Face à ces deux dangers je prendrai la parole à titre plutôt personnel sans renier mon adhésion au GEM, mais avec cette précaution oratoire, que je me vois mal parler au nom de tous les employeurs de Madagascar ou au nom d’une fraction plus ou moins majoritaire. Ma deuxième précaution est d’annoncer que je ne parle pas en tant que spécialiste de quoi que ce soit mais j’avance des réflexions nées d’un long bain dans le milieu tripartite à Madagascar.
Parlons tout d’abord de justice, premier volet du sujet. On ne réclame la justice que lorsqu’elle est absente et que les victimes se sentent opprimées et appellent à l’aide. C’est le cas semble-t il lorsque le pays n’a pas la maîtrise des influences qui se propagent sur son territoire. Le représentant des travailleurs qui vient de prendre la parole a évoqué abondamment toutes les menaces qui pèsent sur l’emploi. Il faudrait donc trouver la solution à cette absence ou insuffisance de justice, absence ou insuffisance que nous pouvons reconnaître comme réelle. Or la mondialisation est un phénomène sur laquelle la plupart des acteurs se sentent comme quasi impuissants : nous subissons les effets de la mondialisation, phrase que tous nous connaissons bien. Les politiciens sont les premiers à évoquer la mondialisation pour en fleurir leurs discours et pour excuser leur impuissance.
Rendre la mondialisation équitable est incontestablement un objectif auquel tout le monde souhaite souscrire y compris donc les employeurs malgaches. Par contre trouver les voies et moyens pour y parvenir est un exercice qui méritera très certainement de longs débats. En premier lieu il faudra déterminer si ces voies existent. Il ne suffit pas de clamer haut et fort que nous voulons cette justice sociale mais savoir comment y parvenir.
En deuxième étape il faudra évaluer les coûts de cette justice car nous pouvons supposer que l’on ne pourra se contenter de paroles et de belles déclarations. Les coûts sont financiers ou d’une autre nature par exemple l’inégalité face à la concurrence de pays qui ne se soucient pas de justice sociale ou conduisent à l’étouffement des entreprises. Une telle discussion fera lever les boucliers surtout à l’heure où l’économie cherche les moyens de la relance, à un moment où le pays traverse une crise dont on n’a pas encore mesuré les conséquences.
Le sujet que l’on m’a donné à traiter est donc particulièrement ambitieux car voulant affronter un vrai problème de société mais dont les contours méritent d’être définis dans un véritable dialogue tripartite pour préciser ensemble ce qui est réalistement possible et souhaitable. La difficulté de la tâche ne doit pas nous rebuter et le défi mérite d’être relevé. Le débat est ouvert. Je vous remercie de votre attention et de votre indulgence.
Mme Clara du BIT Antananarivo
Dr Xavier Leus très intéressé par les dépliant, plaquette commémorative et magazine du BIT Océan Indien distribués ce jour lÃ
Extraits du discours de M. Lauréat Rasolofonirina, Secrétaire général, représentant le ministère en charge du Travail à Madagascar.
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Le Programme d’Appui à la Mise en Œuvre du Travail décent (PAMODEC) qui en est à sa phase de croisière ;
Le Plan National de Lutte contre le Travail des enfants, réalisé en coopération avec IPEC-BIT avec la contribution financière de l’US DOL, la coopération française et, récemment, l’Union européenne. Les programmes d’action de mise en œuvre ne cessent d’enregistrer des avancées significatives ;
Programme de lutte contre le VIH/SDA en milieu du travail à Madagascar ;
Programme de Promotion du Dialogue social en Afrique francophone (PRODIAF) que nous souhaiterions relancer au vu du contexte actuel ;
Programme d’Appui à la Gouvernance Financière de la Sécurité sociale, qui est également à relancer ;
Le Programme qui visait l’Amélioration de la Productivité des Entreprises Franches par le Travail décent (APRODEF), qui vient d’être clôturé…
Bref, Madagascar est déterminé, avec l’appui des PTF -notamment le BIT-, à réaliser le Travail décent au pays : un programme sectoriel sur la promotion de l’emploi décent est déjà élaboré au niveau du ministère et nous attendons vivement la finalisation et la validation du document renfermant le Programme Pays pour le Travail Décent (PPTD)Madagascar, qui est le fruit de la coopération tripartite et qui est la cristallisation de tous les programmes que je viens de mentionner plus haut ;
Pour terminer, permettez-moi de féliciter Monsieur Christian Ntsay, notre Directeur du BIT pour les pays de l’Océan Indien et, à travers lui, toute son équipe et la Direction générale du BIT, pour l’organisation plus que réussie de cette cérémonie nationale et pour la qualité de la coopération entre cette Organisation et Madagascar.
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Puisse la présente célébration du 90ème anniversaire de l’OIT constituer une sonnette d’alarme aux citoyens malgaches afin qu’ils se réveillent pour faire face et trouver des solutions idoines aux crises internationale et nationale qui prévalent actuellement et qui hypothèquent l’avenir du Travail décent et aggravent la problématique de l’emploi qui est compliquée. Je vous remercie de votre attention.
Sur ce, au nom des mandants de l’OIT, je déclare ouvert la série d’évènements et d’activités entrant dans le cadre du lancement de la célébration du 90ème anniversaire de l’OIT à Madagascar »
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D’origine camerounaise, M. Djankou est l’auteur de paroles en français de cette chanson spéciale en version clip pour la commémoration de ce 90ème anniversaire de l’OIT qui est marquée simultanément dans les 182 Etats membres de l’Organisation. La chanson, sur des images très captivantes, est interprétée, dans les deux version par Jaojoby Eusèbe, compositeur, Lila Andriambalo (traductrice en malgache du texte de « Gaby » Djankou), Dah Mamma et Bivy. Sachez qu’on ne se donne pas de Monsieur ni de Madame entre artistes…
Lila Andriambalo dans le clip qui sera distribué dans les autres îles de l’Océan Indien
M. Ntsay et M. Leus échangeant leurs impressions. Ils semblent très satisfaits
Une vue du hall. Nous allons passer au clou de la matinée
Mais avant, il y a eu des séances de photos souvenirs de groupe
C’est encore M. Djankou qui a joué à l’animateur
Le très beau gâteau de ces 90 ans frappé du logo de l’OIT
Messieurs Djankou, Ntsay, Bivy du clip (en retrait), Leus, Ranjeva, Rasolofonirina, Ramaholimihaso, Andrianasolo
Partage commun du gâteau sur l’air de « Happy Birthday » en français
Photo spéciale Madagate.com : M Christian Ntsay laisse éclater sa joie !
Le groupe Benja gasy dans ses Å“uvres
A droite, Mme Sylvie Condé, représentante de la BAD
C’est l’heure de se séparer. Ultime photo de groupe avec des membres de la coopération technique du BIT à Madagascar
Rappelons que la célébration se poursuivra jusqu’au 30 avril 2009. Pour Madagascar, elle s’étendra à Antsiranana et Taolagnaro. Mais les autres îles (Union des Comores, La Réunion, Maurice, L’archipel des Seychelles) ne seront pas en reste.
Les photos suivantes sont inédites. En effet, vers 16h, ce 21 avril 2009, à la Maison Commune des Nations Unies sise dans la zone Galaxy à Andraharo, les équipes du BIT ont décidé de poser en T-Shirt. Madagate.com était là pour la postérité !
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L’ensemble des équipes du Bureau de zone et de la coopération technique
Tout le personnel du BIT Océan Indien. Une équipe qui gagne
Joyeux anniversaire Messieurs les Directeurs !
Textes : Jeannot Ramambazafy – Journaliste
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