Georges Rakotondrasoava
Le Président du Club des Journalistes Doyens (CJD), Georges Rakotondrasoava, a rendu l’âme ce 18 juin 2013 pour s’envoler vers le paradis des journalistes, amenant avec lui 57 ans de journalisme. Car « Dada » Georges a débuté à l’âge de 15 ans ! Vous avez une idée de son âge.
Assis, notre confrère Soava Andriamarotafika, fils de Georges Rakotondrasoava
Il est le propriétaire-fondateur du journal en langue malgache « Telonohorefy » et son fils Soava Andriamarotafika a repris le flambleau, étant également journaliste.
A gauche, avec le titre en rouge, le journal fondé par Georges Rakotondrasoava
Un journal très critique envers tous les dirigeants passés et à venir. Mais Georges Rakotondrasoava est parti sans faire de bruit...
« Dada » Georges a été élevé au rang de Grand-Croix de 2è classe de l’Ordre national de Madagascar, le 31 octobre 2009.
Le couple Rakotondrasoava, décorés en même temps, le 31 octobre 2009
Et son épouse, le même jour, a été élevée au grade de Chevalier dans ce même Ordre national. Pourquoi cette date ? Parce que c’est le 31 octobre 1959 qu’il a été jeté en prison par le pouvoir colonial français, à cause de ses écrits. 50 ans pile après donc. Dans ce même registre de répression coloniale, un autre journaliste, avec un nom presque similaire avait aussi été condamné, en 1947, à travers son journal de l'époque "La Nation Malgache", mais ce fut une amende, comme pour le journal "Fahaleovantena" (Liberté) :
V.F.M. n°2620 du 09 mai 1947
MAGADASCAR EN 1947 PAR GEORGES RAKOTONDRASOAVA
Je me rappelle ses conseils aussi justes que judicieux : « Nous faisons un métier délicat car nous mettons en avant des idées. Malheureusement, cela semble être devenus des idéaux qui tendent à nous diviser. Le premier principe est donc de laver notre linge sale en famille et éviter, dorénavant, de médire de nos consœurs et confrères sur la place publique. Particulièrement à la radio et à la télévision. Que chacun de nous y réfléchisse profondément. Notre rôle est d’informer mais aussi d’éduquer toutes les composantes de notre Nation. Il faut mériter d’être considéré comme le quatrième pouvoir car de nombreuses personnes jubilent lorsque notre division est flagrante. Notre travail est sacré pour le patriotisme même ». C’était le mercredi 25 mars 2009 à la Tranompokonolona d’Analakely, lors d’une réunion des journalistes face à la révolution orange.
3 mai 2009 au CITE Ambatonakanga. Gilbert Raharizatovo était alors ministre de la Communication. Il remis un cadeau à Gabriel Ramanananjato, décédé, suivi de Paul Abraham, décédé, Max Ratsimandisa, décédé et Georges Rakotondrasoava qui vient donc de les rejoindre
3 mai 2010 au CITE Ambatonakanga. A l'extrême-gauche, Rémi Rahajarizafy, à l'extrême-droite, Georges Rakotondrasoava et au micro, Daniel Rakotoseheno alias Dany Be. A fond, Taitsy Gilbert (complet orange), James Ramarosaona (chemise mauve claire) et Jocelyn Rafidinarivo alias Jean-Louis Rafidy (à moitié caché, portant des lunettes)
Moks Razafindramiandra et Georges Rakotondrasoava, en janvier 2012, au Pic Vert d'Ambatobe, lors d'un après-midi festif organisé pour les journalistes venus se souhaiter la nouvelle année
Pour les journalistes qui n’auront pas pu présenter leurs condoléances, ce mardi 18 juin 2013, un autre rendez-vous est donné le mercredi 19 juin 2013 à 9h du matin, a Manarintsoa Isotry, lieu de son domicile et siège social de « Telonohorefy ».
Jeannot Ramambazafy, Dany Be et Moks Razafindramiandra Ă la Tranompokonolona Analakely, le 25 mars 2009
Toute l’équipe de madagate.com présente ses sincères condoléances à la famille de Georges Rakotondrasoava, pionnier du journalisme malgache.
Jeannot RAMAMBAZAFY – 18 juin 2013