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Entretien avec Augustin Andriamananoro


Augustin AndriamananoroNDLR : "Dans sa dernière publication, consacrée à la fête nationale malgache, le journal MADAPLUS (www.madaplus.fr) vient d'inteviewer quelques personnalités du monde diplomatique et de la diaspora Malagasy en France, parmi lesquels, votre ami Augustin ANDRIAMANANORO, Directeur de Publication de MADAGATE.com a été invité pour exprimer son point de vue à propos de notre indépendance.

"La France est devenue la terre d’accueil pour les uns, et un pays d’exil et d’immigration pour les autres. A présent, avec un peu de recul, 48 ans passés et quelques régimes successifs, notre réelle indépendance est encore une bataille de tous les jours,"



MADAPLUIS
: Que représente le 26 juin pour nous, de nos souvenirs et ce que nous avions inculqué à nos enfants par rapport à cet événement ?

Augustin ANDRIAMANANORO, Directeur de Publication de la presse en ligne www.madagate.com :

Lorsque on évoque la date du 26 juin, c’est autant de souvenirs de notre enfance et une espèce de fierté nationale qui me revient à l’esprit.

A l’époque de la révolution socialiste malagasy dans les années 80, les quatre avions de combat Mig 21 de l’ex-URSS faisaient leurs parades dans nos cieux, pendant que les vingtaines de coups de canon retentissaient comme des tonnerres du diable sur les hautes collines de la capitale.


Les soirs, dans nos quartiers de Tananarive… des dizaines de milliers d’enfants se promenaient avec des lampions de toutes les couleurs, en fredonnant « Arendrina tatry ny fety, Arendrina ô ô ! ». De la joie dans l’air ! Et les familles se donnaient les moyens de fêter ce jour. Nous étions des enfants d’un pays progressiste qui n’avaient rien à envier aux autres et heureux de fêter cette fête de l’indépendance symbole fort pour notre Nation. Cette date d’anniversaire coïncide d’ailleurs avec celle de la création de nos forces armées. Pour de nombreux Malgaches, ce jour représente une libération vis-à-vis des oppressions et des jougs coloniaux. Une page de l’histoire est tournée pour la plupart d’entre nous.
La France est devenue la terre d’accueil pour les uns, et un pays d’exil et d’immigration pour les autres. A présent, avec un peu de recul, 48 ans passés et quelques régimes successifs, notre réelle indépendance est encore une bataille de tous les jours, surtout dans le domaine économique où nous avions maintes fois perdu le flambeau. Sur le plan culturel, il reste beaucoup à faire, car la mondialisation n’a pas facilité non plus la chose. De l’extérieur comme à Madagascar, l’indépendance est associée à la fête.


A travers notre média francophone www.madagate.com dont je suis le cofondateur, nous publions de nombreux événements dans presque toutes les régions de France pour célébrer cette fête. La rédaction de MADAGATE.com propose régulièrement des chroniques sur l’histoire de Madagascar et ses acteurs. Nous espérons ainsi laisser un patrimoine à la génération à venir. Pour ce 26 juin, nous honorerons l’invitation de nos « Ray Aman-dreny » représentants des autorités de la nation malgache, SE monsieur l’ambassadeur de Madagascar en France et de Madame la Déléguée permanente de la République de Madagascar auprès de l’UNESCO à la Résidence de l’Ambassade à Paris.

Chaque année, nous publions un bel album photo de nos compatriotes présents à cette cérémonie. Une séquence de vidéo reportage que j’avais réalisée a même été diffusée à grande audience sur l’antenne de notre Télévision nationale et sur MADAGATE.com en 2006 pour faire échos de cette célébration à dix mille kilomètres de notre pays.

2008, j’aimerais tout de même dire et redire à nos enfants que notre indépendance est sacrée. Elle est le fruit d’une longue lutte que nos héros ont entreprise du temps des mouvements nationalistes « Menalamba » et V .V.S « Vy Vato Sakelika », ou encore de ces pères de l’indépendance, respectivement Ralaimongo, Ravoahangy et Raseta ainsi que Rabemananjara. A notre tour, avec nos talents respectifs, contribuons au combat pour donner à notre pays une réelle indépendance sur tous les plans.»


Propos receuillis par Vola RASOAMANANA - Journal MADAPLUS.
Mis Ă  jour ( Vendredi, 25 Juillet 2008 06:14 )  
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