Les intellos malgaches vont encore disserter sur le fait que ce slogan « Asa fa tsy Kabary » (Acta non verba), c’est le Président Philibert Tsiranana -et son parti Psd- qui en a la paternité à Madagascar. Et alors ? « Ny soa fianatsa », disent les Betsileo. C’est-à -dire que tout bon exemple est à suivre, à imiter. Ainsi, à peine l’Hôtel de ville d’Antananarivo inauguré, le 11 décembre 2010, le Président de la transition, Andry Rajoelina, est descendu dans le Sud pour poursuivre sa marche inexorable vers le changement et la (re)construction.
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Sans reconnaissance de la communauté des intérêts internationaux et ses subsides intéressés mais dans l’intérêt de la majorité de la population malgache pour qui le développement réel ne peut pas attendre une « inclusivité totale », dixit Jean Ping. Qu’est-ce ? Faire de Marc Ravalomanana un intouchable et des anciens présidents des saints blanchis par le temps ? Le temps n’effacera jamais les crimes commis. Mais comme Madagascar va (enfin) se tourner vers le sud et le sud-est de la planète, on verra qui rigolera le dernier. Diaboliser l’actuel régime pour protéger un système colonial et économiquement colonialiste, ne sera jamais que de l’efficacité inutile, vaine. Il y aura des martyrs, certes, mais, récemment, je viens de me pencher sur un dossier concernant un partenariat économique très convenable à Madagascar.
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Il existe un pays africain qui coopère avec les Chinois de la manière suivante : il paie avec ses propres richesses (diamants, saphirs…) la construction d’infrastructures (hôpitaux, écoles, routes…). Terminé les dettes ! Les Blancs, descendants des colons, accepteront-ils ce genre de coopération vraiment juste et équitable pour tous ? Non, évidemment. Et leurs séides seront là pour diaboliser tout dirigeant qui cherchera à « s’émanciper » de la « tutelle financière » de ces bailleurs de fonds dits traditionnels. Il y a longtemps que nombre de pays du sud ont compris que lorsque le Fmi est là rien ne va. Alors ? Ben tout a une fin depuis le temps béni des colonies. Fini comme l’esclavage, la ségrégation raciale et l’apartheid. Ravalomanana est le dernier pion d’un système moribond, il ne lâchera pas facilement prise quitte à finir aussi pauvre que les mendiants de mon quartier. Car il n’a plus rien à perdre.
Jeannot RAMAMBAZAFY