Razaka Oliva (photo ci-dessus)? C’est un journaliste « free lance » qui ne connaît pas de limites quant à l’approfondissement des connaissances. Il a suivi la filière Droit à l’université d’Antananarivo, en 1973. Dans ce même campus, il fait partie de la promotion Communication, journalisme, tourisme de 2005. Il a fait bien d’autres choses aussi mais là n’est pas le sujet.
Le mercredi 13 avril 2011, notre ami et confrère Razaka Oliva a présenté une soutenance de mémoire pour l’obtention du diplôme de Maîtrise spécialisée en culture, communication et langues appliquées au tourisme, ainsi qu’en valorisation de sites et territoires touristiques.
Le sujet ? « Soatanana : itinéraire culturel ». Soatanana ? D’abord, cela signifie littéralement « beau village ». Il est situé à 40 km de la ville de Fianarantsoa, sur la route d’Ikalamavony. Selon mes propres connaissances, Soatanana a vu le jour en 1894, à travers la vision d’un certain Rainisoalambo. C’est le berceau de l’Eglise du réveil des disciples de Dieu ou « Fiangonan'ny Fifohazan'ny Mpianatry ny Tompo ». Plus connus sous le simple nom de « Fifohazana » ou revivalisme. Il s’agit de ces personnes toutes vêtues de blanc, de pied en cap. A travers ces personnes-là , Soatanana est réputé pour être « un havre de paix, de sérénité, d'incitation à l'élévation de l'esprit et de la foi ».
Mais voyons l’approche de Razaka Oliva.
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Résumé de fond :
Le mot itinéraire est surtout défini dans le contexte du travail, comme étant un segment, une portion de circuit. L’itinéraire culturel de Soatanana est par conséquent mis en package dans deux circuits : celui dit de la RN7 qui part de la capitale malgache pour se terminer à Toliara, et celui dit des Hautes terres centrales qui constituent la boucle Antananarivo-Antananarivo en passant par Ranomafana et Fianarantsoa. Outre ces deux circuits, la destination Soatanana en elle-même peut constituer un circuit Antananarivo-Soatanana-Antananarivo.
Partant de la dynamique des différentes définitions des Nations Unies depuis la conférence de 1963 à Rome sur le tourisme, ainsi que des pratiques de pèlerinages effectuées par les grandes religions du monde, Razaka Oliva s’est basé sur la théorie systémique pour justifier et soutenir son projet d’intégrer le crochet Soatanana dans les grands circuits nationaux. Par ailleurs, le systémisme a permis à Razaka Oliva de justifier et de soutenir ses idées d’associer l’itinéraire culturel avec le religieux, l’économique, le politique et le tourismatique.
D’après Razaka Oliva, la découverte du site Soatanana ne doit pas rester le seul apanage des pèlerins, des chrétiens et des adeptes du mouvement de Réveil protestant. Saisissant l’opportunité de la forte présence d’individus au " tobilehibe " lors du " isantaona ", le travail de recherches se propose de désenclaver le « Beau village blanc » pour l’inscrire dans la modernité. L’ouvrage vise à inciter les profanes à découvrir Soatanana, ne serait-ce qu’à titre d’aventure.
Aussi, les trois grandes parties du travail mettent en exergue l’état des lieux, ensuite les différentes théories et pratiques du pèlerinage dans le monde et à Madagascar, enfin le projet de mise en valeur de Soatanana à travers les différents circuits touristiques. L’état des lieux montre que Soatanana a sa propre histoire,hors du commun, sa géographie n’est pas moins spécifique. Les différentes théories et pratiques du pèlerinage à travers le monde et à Madagascar démontrent que Madagascar possède des atouts et potentialités touristiques à travers le tourisme religieux. La mise en package de l’itinéraire culturel dans les grands circuits nationaux et régionaux entraînera nécessairement une valeur ajoutée, non seulement pour Soatanana, mais aussi pour la région et le pays. Cette dernière partie est assortie de suggestions et recommandations pouvant matérialiser la réalisation du projet de faire de Soatanana un itinéraire culturel.
L’approfondissement des impacts régionaux de ce projet constituerait probablement des perspectives pour Razaka Oliva pour des futures recherches.
Rappelons que cette soutenance de mémoire par Razaka Oliva, a eu lieu à l’amphithéâtre 10 de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de l’université d’Antananarivo, sise à Ankatso, le mercredi 13 avril 2011.
Le jury était composé des personnalités suivantes :
Président : Professeur Simone Ratsivalaka
Juge : Dr Daniel Jules Randriamanalina, Maître de Conférences
Rapporteur: Professeur Rafolo Andrianaivoarivony
Encadreur professionnel : Dr Jean-Donné Rasolofoniaina, Maître de Conférences
Jeannot Ramambazafy – 14 avril 2011
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