Antananarivo – En partenariat avec le CEMDELAC, l’UNICEF a procédé, le 29 avril 2011, à la clôture officielle de l’atelier de création de marionnettes, destiné à promouvoir les droits de l’enfant d’une manière ludique et attrayante.
Ayant vu la participation d’une vingtaine d’enfants issus de diverses associations, d’animateurs des Centres de Lecture et d’Animations Culturelles (CLAC) et des Réseaux de protection, cet atelier s’est fixé pour objectifs d’encourager la participation et l’expression des enfants, de les motiver à exprimer leurs opinions au sujet de leurs communautés, tel qu’il est stipulé dans la Convention relative aux Droits de l’Enfant.
« Pour moi, c’était vraiment une expérience inoubliable. Je n’ai jamais cru pouvoir créer ma propre marionnette et créer ma propre histoire. Une fois que nous retournerons dans notre association, nous allons faire des séries d’histoires avec tous les membres », a confié la benjamine des participants, Marie Rasoanatoandro, 11 ans, issue de l’ONG Manaode.
Les animateurs des CLAC, les responsables des réseaux de protection et des ONG bénéficiaires de cette formation seront appelés au terme de cet atelier à organiser périodiquement dans leurs localités respectives des spectacles et théâtres de marionnettes en lien avec la promotion des droits de l’enfant.
« L’expression et la participation des enfants sont des droits fondamentaux souvent oubliés par les adultes. Il est de la responsabilité de l’UNICEF de garantir ces droits aux enfants de Madagascar. Pour la promotion de leurs droits, il est évident que les enfants communiquent mieux avec les enfants et que les messages transmis par les enfants aux autres enfants ont plus d’impact », a déclaré Daniel Timme (photo ci-dessus), Responsable des Médias et des Relations Extérieures à l’UNICEF Madagascar.
Franco, bédéiste, initiateur local des nouvelles BD
L’UNICEF a également saisi cette opportunité pour lancer une nouvelle série de bandes dessinées destinées aux enfants pour la promotion de leurs droits. La réalisation de ces bandes dessinées a été facilitée par l’association malgache de bédéistes Tantsary avec la participation d’une soixantaine d’enfants issus de différentes régions de Madagascar. Elles comprennent quatre séries qui se rapportent aux droits des enfants à la protection, à l’éducation, à l’accès aux services de santé et à la participation.
Le show des enfants participants et des animateurs, lors de la clĂ´ture de l'atelier
« Malgré la richesse de Madagascar en langues et en culture, il existe très peu de livres illustrés en malgache à la portée des enfants. Ces livres ont été produits dans le but d’offrir aux enfants de Madagascar des matériels qui leurs sont adaptés, et de les sensibiliser d’une manière ludique et attrayante sur leurs droits fondamentaux », continue Daniel Timme.
Réalisée sur la base d’histoires créées par des enfants, cette série de bandes dessinées sera disséminée au niveau des écoles, des bibliothèques ainsi que des Centres de lecture et d’animations culturelles (CLAC) de toutes les régions de Madagascar.
La Princesse Märtha Louise de Norvège
Rappelons qu'en 2009, l’UNICEF a procédé au lancement officiel de la publication de vingt livres en malgache destinés aux enfants de moins de 6 ans. Il s’agit d’une action de soutien au développement de la petite enfance destinée à familiariser l’enfant à la lecture dès son plus jeune âge. Ces publications résultent du concours « Ny zaza no anoratako » (J’écris pour les enfants) lancé en mai 2008 par son Altesse Märtha Louise, Princesse de Norvège lors de son passage à Madagascar. Ces livres ont été distribuées dans près de 400 centres préscolaires des écoles primaires publiques de Madagascar.
Jeannot Ramambazafy
RĂ©dacteur en Chef
www.madagate.com