Antananarivo, 29 juin 2011.Christian Ntsay, représentant de OIT, et Cheikh Tidiane Cissé, représentant du FNUAP à Madagascar, ont signé un protocole d'accord sur la mise en œuvre du projet « Autonomisation des femmes et des jeunes filles vulnérables à travers le travail décent » ou AFED.
Cheikh Tidiane Cissé
D’un montant de 100.000 dollars, le financement de ce projet -qui sera réalisé dans la ville de Toaliara- permettra à 720 femmes et jeunes filles d'acquérir les outils nécessaires pour trouver puis exercer un travail susceptible de leur offrir des ressources pour lutter contre la pauvreté.
Sur ces 720 personnes vulnérables bénéficiaires de l’AFED, 120 sont des jeunes femmes âgées de 16 à 35 ans, dont 60% de femmes vulnérables avec fistules obstétricales, 20% de survivantes de violences et 20% de filles-mères dont la majorité a moins de 20 ans. Les 600 autres bénéficiaires suivront des séances d'information et de sensibilisation.
Formation avant travail
L'autonomisation des femmes l'accès à l'éducation des filles constituent des étapes importantes à franchir pour lutter contre la pauvreté. D’après de récentes données statistiques, le taux d'accès à l'enseignement de base est sensiblement égal entre garçons et filles. Mais la lutte pour l'égalité des chances est loin d'être gagnée.
Dans le domaine de l'accès à l'emploi, les femmes sont encore désavantagées et les conditions ne sont pas les mêmes que pour les hommes. Il faut dire que la culture et les valeurs sociales à Madagascar ne favorisent pas encore à la majorité des femmes d'exercer un métier pour devenir financièrement autonomes.
Aussi, cet appui financier d FNUAP permettra la mise en place de deux modèles pilotes : la réinsertion socioprofessionnelle et la création de l'auto-emploi. Dans ce contexte, certaines de ces bénéficiaires auront la possibilité d’être placées dans des entreprises. En attendant, toutes devront passer par un stade d’apprentissage.
Pour l'heure, il est temps pour elles d'apprendre à se rendre autonomes. Cela constitue la condition sine qua non afin de pouvoir améliorer leur condition sociale et, par synergie, celle de leur famille respective.
Jeannot Ramambazafy