Madame Benga Seynabou
Du 4 au 8 juillet 2011, Madame Benga Seynabou, représentante de l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) était en visite à Madagascar.
QU'EST-CE QUE L'OMCT ?
Créée en 1986, l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) constitue aujourd’hui la principale coalition internationale d’organisations non gouvernementales (ONG) luttant contre la torture, les exécutions sommaires, les disparitions forcées et tout autre traitement cruel, inhumain ou dégradant. Avec 297 organisations affiliées dans le monde à son Réseau SOS-Torture et plusieurs dizaines de milliers de correspondants dans tous les pays, l’OMCT est le plus important réseau d’organisations non gouvernementales actives dans la protection et la promotion des droits de l’homme dans le monde.
Madame Seynabou entourée de la ministre de la Population et de celle de la Jeunesse
La mission de Madame Seynabou consistait à avoir une vision globale de la situation dans la Grande île afin de rédiger, ensuite, un rapport alternatif sur le sujet (torture, traitement cruel humain et dégradant…). " Il ne s’agit pas, pour ma part, de chercher à tout prix si cela existe ou non-contrairement à ce que colportent certains journaux-, mais je suis venue au nom de l’OMCT qui entend soutenir les actions de la société civile et des Forces de l’ordre, concernant ce domaine ". Dans cette optique, Madame Seynabou a eu des rencontres avec divers responsables dont la ministre de la Justice, celle de la Population et des Affaires sociales, celle de la Jeunesse, et des dirigeants œuvrant dans la protection des droits de l’homme.
Les ministres Nadine Ramaroson et Eléonore Johasy, entourées de leurs proches collaborateurs face aux membres de la presse malgache
Concernant la population, la ministre Nadine Ramaroson a expliqué ce qui a déjà été accompli par le pouvoir de transition, dans la lutte contre  le travail des enfants et les sévices envers les femmes. Ainsi du rapatriement des femmes du Liban, qui ont subi des traitements inhumains, certaines ayant même perdu la vie là -bas. Nadine Ramaroson a rappelé que ces efforts ne suffisent pas et qu’il faudrait une meilleure cohésion dans les actions, au lieu de se contenter de rapports aux antipodes des réalités malgaches totalement diabolisées par Hillary Clinton, en parfaite méconnaissance de cause.
Pour sa part, la ministre de la Jeunesse, Eléonore Johasy, a rappelé que le programme EHTP (Esclavage Humain et Traite des Personnes) est appliqué depuis des années et qu’actuellement c’est le pouvoir de transition lui-même qui le finance pour les 22 régions de la Grande île. Cinq sites EHTP sont prioritaires, localisés à Antananarivo, Toamasina, Nosy-be, Ambilobe, Taolagnaro et Mahajanga. Ce choix fait suite à une étude effectuée en 2008. Comme quoi la continuité de l’Etat est aussi une réalité à Madagascar, quoi que l’on dise.
Jeannot RAMAMBAZAFY
Photos : Andry RAKOTONIRAINY