COMMUNIQUE DE PRESSE
Toamasina, le 9 août 2011. L’UNICEF, dans le cadre de son partenariat avec l’ONG Saint Gabriel, a procédé ce jour à l’inauguration officielle de trois nouveaux blocs sanitaires installés dans le fokontany (quartier) d’Analakinina, à la périphérie de la ville de Toamasina. Ces nouvelles infrastructures serviront à plus de 17.600 personnes de cette localité, où le taux de défécation à l’air libre reste très élevé et l’accès aux infrastructures d’assainissement faible. Dans la région Atsinanana, seules quatre (4) personnes sur dix (10) ont accès à l’assainissement (40,55% pour le milieu urbain et 42,41% pour le milieu rural).
La réalisation de ces infrastructures sanitaires a vu la contribution de la société Holcim, à la suite du protocole d’accord qu’elle a signée avec l’UNICEF en 2010. La société Holcim s’est engagée, dans ce cadre, à octroyer environ 100 tonnes de ciments pour la construction de points d’eau et de blocs sanitaires au bénéfice des communautés de cette région.
Bruno Maes
« Bien que la région Atsinanana n’enregistre pas le taux d’accès le plus faible au niveau national, les risques de maladies liées à l’eau et à l’assainissement sont très élevés avec la forte précipitation, l’exposition élevée aux cyclones ainsi que la mauvaise pratique des règles d’hygiène de base », a déclaré Bruno Maes, Représentant de l’UNICEF, au cours de la cérémonie d’inauguration.
Un des blocs sanitaires construits à Analakininina
Pour les années 2010-2011, l’UNICEF et l’ONG Saint Gabriel ont établi un partenariat visant essentiellement à renforcer l’accès à l’eau potable et à l’assainissement dans les régions d’Atsinanana, d’Analanjirofo et d’Androy. Ce partenariat porte également sur l’amélioration de l’accès à l’eau et à l’assainissement au niveau des écoles et sur la sensibilisation des populations cibles pour la réduction de la défécation à l’air libre, à travers l’approche CLTS (ou Assainissement Total Piloté par la Communauté).
Vue rapprochée d'un des trois blocs nouvellement construits
En effet, au niveau national, plus de trois (3) personnes sur (10) dix (32%) - soient environ 7 200 000 personnes - pratiquent encore la défécation à l’air libre (Joint Monitoring Program-OMS/ UNICEF 2010). Plus de 518 000 tonnes de déchets fécaux sont chaque année rejetées dans la nature et constituent une source importante de contamination et de maladies liées à l’eau.
A Madagascar, seules quatre personnes sur dix (41%), avec une forte disparité entre milieu urbain (71%) et zone rurale (29%) ont accès à l’eau potable, et seulement une personne sur dix (11%) ont accès à des installations d’assainissement adéquates (sources : JMP 2010). Il faut savoir en effet que 88 pour cent des décès dus à la diarrhée sont imputables à un manque d’accès à des installations d’assainissement, aggravé par le manque d’eau nécessaire à l’hygiène et la consommation d’eau non salubre. La diarrhée demeure l’une des maladies les plus meurtrières chez les enfants de moins de cinq (5) ans à Madagascar*.
*Sur une toile de fonds de malnutrition, la diarrhée est à l’origine de 17% des décès des enfants de moins de 5 ans, le paludisme à 20% et les infections respiratoires aiguës à 21% (Source : OMS 2007)
UNICEF MADAGASCAR – www.madagate.com