Le photographe Pierrot Men est-il encore à présenter ? Il est l’un des rares, avec le regretté Maksim Seth, à avoir acquis une notoriété mondiale.
Le regretté Raoul du groupe Mahaleo, photographié par Lucien Rajaonina, il y a bien 30 ans déjÃ
Pierrot est le digne héritier de Lucien Rajaonina, décédé au Canada, il y a plus près de deux décennies, seul photographe malgache à avoir couvert les évènement du Saharaoui, dans les années 1970. D’ailleurs, son idole était Donald Mc Cullin, reporter de guerre depuis le Vietnam.
Photo que j’ai prise lors des récentes funérailles du journaliste Stéphane Jacob de Midi Madagasikara, à l’église catholique d’Ankadivato. A ses côtés, Rakotobe, photographe d’un tout autre style
Depuis, Pierrot Men est passé maestro du noir et blanc, de l’ombre et de la lumière. Les photos de Pierrot fixent à jamais des scènes de vie quotidienne du Madagascar profond, qui ne se reproduiront plus jamais exactement. Comme tout être, il entre humain sensé, conscient qu’il ne sera jamais que de passage ici-bas, il entend laisser un héritage de beauté à la postérité. C'est cela la Culture: tout ce qui reste lorsqu'on a tout oublié. Lisez les pages "culturelles" de la majorité des médias malgaches. Rien que de la musique et des artistes de la chanson souvent éphémère. Une pauvreté endémique... Je ne suis pas "méchant", je suis réaliste. Allez voir les archives de Madagascar Tribune lorsque j'y étais journaliste culturel. Vous m'en direz des nouvelles.
Ainsi, à la fin octobre 2011, sortira un album intitulé tout simplement : « Chroniques malgaches ». Pour aider à l’édition de cet ouvrage, Pierrot Men fait un appel à souscription (CLIQUEZ ICI).
UN CLICHE SOUVENIR : de gauche à droite, à la Maison de la Radio des années 1970 : Gaby Rabesahala, Jocelyn Rafidinarivo alias Jean Louis Rafidy, Jeanne Rasoanarimalala alias Rasoabakobako (toujours en vie et bien portant), Lucien Rajaonina, le photographe maître du noir et blanc.
Jeannot RAMAMBAZAFY – Dimanche 11 septembre 2011