CYCLONE KUENA
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Le système dépressionnaire tropical présent sur le Sud-sud-ouest de l’Océan Indien s’est renforcé et a été baptisé Irina. C’est désormais une tempête tropicale modérée qui se déplace vers l’Ouest-sud-ouest. Sorti dans le canal de Mozambique, elle a pris des forces et revient sur la Grande île.
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LA TRAJECTOIRE DE GIOVANNA SELON L'US NAVY
Le cyclone intense Giovanna devrait toucher Madagascar, ce lundi 13 février 2012 vers minuit, dans sa partie centre-est. Cela, d’après les calculs du service météo de l'US Navy. Il apportera des vents avoisinant les 212 km/h. Même si la trajectoire des cyclones est très changeante et difficilement prévisible, Madagascar n'a que très peu de chances d'échapper à Giovanna.
Plus de 5 millions et demi de personnes pourraient être affectées par Giovanna, dont 8.260 vivent le long des côtes à une altitude inférieure à 5 mètres, les mettant en première ligne pour subir les dégâts, d'après le site Newsamerica qui centralise des informations en provenance de différentes sources officielles américaines.
Lors de sa naissance, le 10 février 2012, Giovanna était classé catégorie I avec des vents maximums de 120 km/h. Il se déplaçait alors vers le sud-est à la vitesse de 15 km/h. Ce dimanche 12 février, Giovanna était classée catégorie III sur l'échelle de Saffir-Simpson. Celle-ci permet de mesurer la force des cyclones selon un indice qui va de 1 à 8, 8 étant la plus forte puissance avec des vents de 302 km/h, vitesse maximum observée.
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C’est la saison des cyclones dans l’océan Indien. Elle court de décembre à fin mai-début avril tous les ans. Voici ce qu’il faut savoir et connaître.
Pour cette saison 2011 2012, voici le nom des cyclones prévus passer dans l’océan Indien : Alenga, Benilde, Chanda, Dando, Ethel, Funso, Giovana, Hilwa, Irina, Joni, Kuena, Lesego, Michel, Noyana, Olivier, Pokera, Quincy, Rebaone, Salama, Tristan, Ursula, Violet, Wilson, Xavier, Yekela, Zaina.
Qu’est-ce qu’un cyclone ?
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DEFINITION ET DESCRIPTION DUN CYCLONE DANS LE SUD-OUEST DE L'OCEAN INDIEN
Le cyclone tropical est une perturbation atmosphérique associée à une dépression très creuse, générant des vents tourbillonnaires violents dépassant le seuil des 117 km/h (force 12 Beaufort) en vitesse moyenne sur 10 minutes près du centre. Les cyclones s'accompagnent généralement de pluies diluviennes et d'une très forte houle dite cyclonique. Leur déplacement peut être rapide (700 à 1.000 km par jour). Sur les images satellitales, le cyclone se présente sous la forme d'une énorme masse nuageuse, organisée en bandes spiralées qui convergent vers le centre du système appelé "oeil". Les vents autour du cyclone tournent dans le sens des aiguilles d'une montre comme dans toutes les dépressions de l'hémisphère sud (ils tournent dans le sens opposé dans l'hémisphère nord).
La rotation des vents autour de la dépression est due à la rotation de la Terre (force de CORIOLIS). Plus on se rapproche de l'œil du cyclone, plus les vents et les précipitations se renforcent, atteignant des conditions paroxysmiques au niveau du "mur de l'œil": le gradient de pression y est maximal et les rafales de vent peuvent dépasser les 300 km/h. A l'intérieur de l'œil existe un calme relatif avec des vents faibles et un ciel souvent peu nuageux. La masse nuageuse associée au phénomène, a un diamètre, en général de quelques centaines de kilomètres mais peut atteindre dans certains cas, 1.000 voire 1.500 km. Quant à l'œil, il a un diamètre variant, en moyenne, de 20 à 50 km, mais pouvant atteindre à l'occasion une centaine de kilomètres.
VIE D'UN CYCLONE
Formation d'un cyclone - la cyclogénèse
- Les dépressions se forment durant l'été dans la Zone de Convergence Intertropicale (ZCIT), siège de conflit entre l'alizé austral de sud-est et l'alizé boréal de nord-est, généralement entre le 10ème et le 20ème parallèle, la faiblesse de la force de CORIOLIS empêchant la formation de tourbillons dépressionnaires à proximité de l'équateur.
Les principales conditions nécessaires à la cyclogénèse sont:
-Température de mer élevée (plus de 26,5° C).
-Existence d'un tourbillon initial.
-Mouvements verticaux importants (instabilité) et humidité (présence d'amas nuageux). -Renforcement des vents sur une ou plusieurs faces de la dépression initiale, accentuant le mouvement tourbillonnaire (poussée de mousson ou d'alizé).
-Présence en haute altitude d'une zone de divergence permettant l'écoulement du flux vertical créé par la convection.
Pour simplifier, un cyclone fonctionne un peu comme une cheminée aspirant à la base de grandes quantités d'air humide et les rejetant en altitude. Pendant leur ascension, les masses d'air vont subir une rapide baisse de pression (détente) et par suite un refroidissement important, provoquant la condensation de la vapeur d'eau, d'où la formation de nuages et de précipitations.
Trajectoire : Dans le sud-ouest de l'océan Indien, les trajectoires sont souvent "chaotiques". Trois types de trajectoires sont relativement classiques : type parabolique, débutant généralement au nord-est de la sous-région pour finir vers le sud-est, type zonal est-ouest, type méridien nord-sud. Les trajectoires peuvent être beaucoup plus surprenantes.
intensité : La classification utilisée dans le sud-ouest de l'Océan Indien est la suivante :
Dépression tropicale : apparition d'une circulation tourbillonnaire près du centre, avec des vents moyens entre 52 et 62 km/h (7 Beaufort).
Tempête tropicale modérée : vents moyens entre 63 et 88 km/h (8 à 9 Beaufort).
Forte tempĂŞte tropicale : vents moyens entre 89 et 117km/h (10 Ă 11 Beaufort).
Cyclone tropical : vents moyens entre 118 et 165 km/h (12 Beaufort, ouragan).
Cyclone tropical intense : vents moyens entre 166 et 212 km/h.
Cyclone tropical très intense : vents moyens supérieurs à 212 km/h. Il est à noter que les rafales dépassent en général de 50% les vents moyens sur 10 minutes.
Mort d’un cyclone
Pour qu'un cyclone se forme et survive il lui faut de l'énergie. Celle ci est fournie par les eaux chaudes de la mer. Quand la perturbation arrive sur le continent ou sur une surface d'eau plus froide, elle se désagrège et disparaît, faute d'énergie suffisante. L'autre grande cause de la mort des cyclones est l'apparition d'un "cisaillement" vertical du vent au-dessus du tourbillon de surface qui contribue à désactiver le phénomène.
CONSEQUENCES DU PASSAGE D’UN CYCLONE
Un cyclone met en jeu une énergie considérable qui peut égaler 5 fois la puissance de la bombe Hiroshima par seconde. Cette puissance laisse entrevoir les effets dévastateurs que peuvent entraîner ces phénomènes. Les trois dangers majeurs cycloniques sont liés à l'action du vent, de la pluie, et de la mer (houle cyclonique et marée de tempête).
LE VENT : La force du vent et les changements brutaux de direction peuvent occasionner des dégâts considérables. Son pouvoir destructeur n'est pas proportionnel à sa vitesse mais au carré de celle-ci. Un vent de 200 km/h sera 4 fois plus dévastateur qu'un vent de 100 km/h. Outre ses effets mécaniques, le vent peut transformer des objets lourds en véritables projectiles. Au centre du cyclone, dans l'œil, les vents sont faibles. Dès que l'œil est passé, les vents reviennent brutalement aussi violents qu'auparavant mais soufflent alors dans le sens contraire. Le relief joue un rôle très important. Il contribue à protéger temporairement certaines zones et renforce, à l'inverse, l'effet du vent sur d'autres secteurs. Certaines régions peuvent ainsi, être brutalement exposées à un vent très fort.
LES PRECIPITATIONS : Les précipitations sont très variables suivant les cyclones (cyclones "à vent" ou "à pluie"); une grosse dépression peut parfois entraîner plus de pluie qu'un cyclone. Ces pluies torrentielles provoquent inondations, coulées de boue et glissements de terrains. Ces précipitations sont renforcées par la présence du relief. Cet aspect donne une importance considérable aux pluies qui atteignent tous les records; les quantités cumulées de précipitations sont d'autant plus importantes que le cyclone se déplace lentement. De même, les effets destructeurs sont plus importants si le sol était déjà détrempé. Ainsi, les premières pluies sur sol sec seront moins propices aux glissements de terrain mais l'érosion superficielle sera plus importante.
LA HOULE : Au cœur du cyclone, les vents très forts génèrent par frottement avec la surface de la mer des vagues énormes. Cette houle, qui peut atteindre une dizaine de mètres (maximum de 25-30 mètres), se déplace généralement plus rapidement que le cyclone qui l'a engendrée. Elle est donc un signe précurseur de la dépression.
SYSTEMES D’ALERTES ALERTE CYCLONE
Le système comprend deux niveaux d'alerte, l'alerte orange et l'alerte rouge précédées d'un rappel à la vigilance cyclonique. A Madagascar, la population est constamment informée par les médias par le bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) qui gère le plan national de contingence de cyclones et inondations.
Vigilance cyclonique : il s'agit d'une mise en garde contre le risque cyclonique. Une perturbation cyclonique évolue dans la zone : elle présente un danger pour l’île sans pour cela qu'un délai puisse être indiqué de façon précise.
Alerte orange : la menace se précise ; il y a danger pour l'île dans les 24 heures; les établissements scolaires ferment mais la vie économique continue.
Alerte rouge : elle indique que le danger cyclonique est imminent. Le cyclone affectera l'île ou sa périphérie immédiate dans les heures qui viennent. Ce passage en alerte rouge est annoncé avec un préavis de trois heures. Pendant cette alerte, toute circulation est interdite, la population se met à l'abri et chacun prend toutes les mesures propres à assurer sa sécurité et celle de ses proches.
Un dossier de Jeannot RAMAMBAZAFY - 23 janvier 2012