M. Sanjay Wijesekera
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le plus dur reste à faire pour fournir de l’eau potable à des millions de personnes selon l’UNICEF
Antananarivo, le 27 août 2011 – Comme la Semaine mondiale de l'eau démarre, l'UNICEF affirme que, malgré des progrès considérables réalisés dans les deux dernières décennies en matière d’accès à l’eau potable, il reste encore beaucoup à faire.
"Il y a eu des avancées remarquables dans toutes les régions du monde», a déclaré Sanjay Wijesekera, chef du programme Eau, assainissement et hygiène de l'UNICEF. « Cependant, il reste beaucoup à faire jusqu'à ce que chaque personne puisse avoir de l’eau potable en quantité suffisante tous les jours. Et malheureusement la partie la plus difficile est à venir. »
Selon le rapport conjoint « Progrès sur l'eau potable et l'assainissement 2012 » publié par l’UNICEF et l’OMS au début de l’année 2012, 783 millions de personnes dans le monde n’ont toujours pas accès à l’eau potable. Elles sont les plus difficiles à atteindre dans la mesure où elles habitent dans les bidonvilles ou les régions rurales les plus reculées.
L'étape la plus importante pour améliorer l’accès universel à l’eau potable consistera à corriger les inégalités qui existent dans toutes les régions et à tous les niveaux, où les personnes les plus pauvres et les femmes sont les plus touchées, selon l’UNICEF. Lorsque l’eau n’est pas disponible sur place, les femmes et les filles parcourent à pied six kilomètres par jour en moyenne pour chercher de l’eau.
A Madagascar, moins de la moitié de la population a accès à l’eau potable. Les disparités entre zones urbaines et rurales sont profondes : deux personnes rurales sur trois n’ont pas accès à l’eau potable.
La Grande Ile est confrontée à des risques sanitaires majeurs face à l’insuffisance de l’approvisionnement en eau potable, l’assainissement et l’évacuation des déchets solides. Les problèmes d’eau potable et d’assainissement accroissent les maladies, dont les maladies diarrhéiques. En effet, 88 pour cent des cas d’affections diarrhéiques sont attribués à l’insalubrité de l’eau, à un assainissement insuffisant et à un manque d’hygiène Rapport conjoint de l’OMS et de l’UNICEF, « Diarrhoea : Why children are still dying and what can be done », 2009. La diarrhée demeure l’une des maladies les plus meurtrières des enfants de moins de cinq ans à Madagascar. Elle est à l’origine de 17% des décès des enfants de moins de cinq ans (OMS 2007).
Bien que des progrès aient été accomplis à Madagascar pour atteindre les objectifs d’eau et d'assainissement, il est nécessaire de multiplier par six le budget d'investissement en vue d'accroître la prestation de services d'eau et d’assainissement.
UNICEF MADAGASCAR – www.madagate.com