En français « Quel dirigeant pour Madagascar ?»
Cet ouvrage est le fruit d'une enquête réalisée en 2011 par l'association Liberty 32 (voir plus bas) à travers le projet BOX (boîte à idées). Il s'agit de l'opinion d'une tranche (7.000 personnes) de la population ciblée (les électeurs) concernant le profil de ceux qui seront amenés à diriger le pays, à commencer par le président. Elu, cela va de soi.
Qui dit gestion dit politique. Rappel très précis.
Le terme «politique» renvoie, par son étymologie, à la Grèce antique où « polis » désignait la cité organisée, l'organisation, la gestion de la ville. Mais il émane aussi du mot « politeia », dont l'équivalent français « politie » n'est pas usuel, alors que le mot anglais « polity », lui, engloba à la fois «constitution» et «ensemble des citoyens ». L'héritage grec dans la pensée politique ne doit pas être sous-estimé, car il est en perpétuelle réévaluation et discuté avec autant plus de facilité que les polémiques des Grecs peuvent nourrir nos propres différends du moment.
Concernant Madagascar, l'initiatrice du projet BOX, Ketakandriana Rafitoson (photo ci-dessus), également présidente de la commission politique de Liberty 32, résume la situation : « L'opinion publique malgache voit dans les politiciens, des membres d'un cercle fermé qui accaparent les richesses au détriment de la population dont ils semblent ne plus faire partie (Ndlr : une fois élus). Comme si ces hommes politiques vivaient en haut et la population en bas ».
Le classement des aspirations des Malgaches, concernant leurs (futurs) dirigeants donne ce qui suit :
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Attention aux besoins réels de la population
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Altruisme
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Souci du bien commun
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Ecoute de la population, justesse dans les décisions prises (notion de justice), honnêteté
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Bon niveau d'instruction
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Mais tout cela ne semble que de la pure théorie car dans la réalité, il en va autrement. Ainsi, ajoutés au classement précédent, les personnes enquêtées ont également émis le souhait que ces futurs dirigeants doivent posséder et -surtout- mettre en en pratique :
a) Le respect inconditionnel des textes en vigueur
b) Le patriotisme
c) Le respect de la parole donnée
d) La loyauté envers les principes et idéologies politiques
e) L'acceptation de l'alternance démocratique
« C'est une aubaine pour la société d'avoir des jeunes qui affrontent la réalité et qui sont prêts à travailler. C'est à partir de ce genre d'enquête de proximité effectuée en toute liberté qu'on pourra identifier les aspirations et les besoins de chacun », lit-on dans la préface signée Edgard Razafindravahy (photo ci-dessus) Maire par intérim de la ville d'Antananarivo.
Le Président Barack Obama, à Accra (Ghana), le 11 juillet 2009
Pour ma part, moi qui ai vécu toutes les républiques passées (1, 2, 3) et toutes les périodes de transition qu'a traversé le pays, je pense qu'il ne s'agit pas de nouveautés. Je rejoins ce que le président Barack Obama avait déclaré, au Ghana lors de son premier mandat, à propos du continent africain : « L'Afrique n'a pas besoin d'hommes forts, elle a besoin d'institutions fortes ».
Car, à Madagascar, il a été prouvé que si le pouvoir corrompt déjà , le pouvoir absolu corrompt absolument. De Philibert Tsiranana à Marc Ravalomanana, en passant par Zafy Albert, la loi fondamentale a été toilettée à leur guise. Or, tous ont fini de la même manière : éjectés du pouvoir par la rue. Dès lors, comment éviter une future énième période de transition ? Un ouvrage ne suffira pas. Il s'agit d'élaborer un système de critères d'éligibilité ne permettant plus les dérives que la Grande île a connu depuis le retour de son indépendance. Alors qu'ils ne sont pas encore élus, tous prétendent avoir TOUTES les qualités citées plus haut. Mais une fois au pouvoir...
Actuellement, le critère de base repose sur une caution de 50 millions d'ariary que doit déposé chaque candidat à la présidentielle. Certes, ce n'est pas tout le monde qui peut disposer de cette somme. Mais cela entraînera des alliances avec les « bailleurs de fonds » qui n'auront pas investi pour des prunes. Et déjà , la morale de ce bel ouvrage sera foulée au pied. Alors ? J'affirme que le recueil « Quel dirigeant pour Madagascar ? » ne doit être considéré que comme une étape de la part des jeunes de Liberty 32. Il y a encore du pain sur la planche pour que l'Afrique, et particulièrement Madagascar, arrive à imposer des insitutions fortes et non plus des hommes forts. Pour le moment, cet ouvrage sera distribué gratuitement aux principaux hommes politiques malgaches.
Liberty 32
Il s'agit d'un mouvement de jeunes Malagasy. il a pour principal objectif d’accroitre la participation politique, sociale et économique des jeunes Malgaches.
Slogan
« Andao hiaraka hamolavola hoavy tsara kokoa »
« Together, build a brighter future »
« Ensemble, construisons un lendemain meilleur »
Mission
• Réveiller le patriotisme des jeunes malgaches ;
• Promouvoir le principe du volontariat auprès des jeunes malgaches ;
• Contribuer au renouveau politique, social et économique de Madagascar.
Adhésion
Peut intégrer le mouvement Liberty 32 toute personne physique qui adhère à ses textes, valeurs et principes. L’adhésion est libre et volontaire et sera matérialisée par la signature d’une lettre d’engagement. Cependant, toutes les personnes ne voulant pas intégrer le mouvement, mais souhaitant participer à des activités ponctuelles ou les soutenir sont toujours les bienvenues.
Jeannot RAMAMBAZAFY – 17 novembre 2012