Ce n’est pas dans toutes les familles de la planète qu’on a un membre de la famille ayant atteint 103 ans d’existence ici-bas. C’est le cas de ma tante paternelle qui est née en 1910. Avant les deux guerres mondiales mais après la colonisation française. Ses contemporains encore en vie, s’il y en a, doivent se compter sur les doigts d’une main.
Antananarivo de l'enfance de Rasoambolanoro
Le quartier d'Antaninarenina en 1915, actuelle Place de l'Indépendance
Malgaches (en bas) et Français (en haut) avant la guerre de 1914-1918
Sur deux siècles, elle aura tout vu. Le Bien comme le mal, dans tous les domaines de la vie terrestre. Cela valait bien cet hommage pour les petits-enfants de ses 31 arrière-petits-enfants. Où serons-nous en 3013 ? Alors cherchez plutôt à faire de bonnes actions dans ce passage transitoire terrestre, pour vos descendants.
L'actuelle paroisse internationale protestante réformée d'Andohalo dans les années 1920
Et vous mériterez ainsi le passage que Ramatoa Rasoa -(pour moi), Mama Soa (pour mes cousins) et Bebe Soa (pour sa postérité)- a choisi dans l’Apocalypse :
Rasoambolanoro repose dans le 358è tombeau que compte le mausolée d'Ambohimalazabe
« Et j'entendis du ciel une voix qui disait: Ecris: Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs œuvres les suivent ». (La Bible de Louis Segond de 1910).
“And I heard a voice from heaven, saying, "Write, 'Blessed are the dead who die in the Lord from now on!'" "Yes," says the Spirit, "so that they may rest from their labors, for their deeds follow with them".”
Rasoambolanoro, à qui l’on n’a donné aucun prénom, repose indubitablement dans la paix du Seigneur, à Ambohimalazabe, depuis le 14 juin 2013.
Texte et photos :
Jeannot RAMAMBAZAFY – 15 juin 2013