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Une date mémorable et à mémoriser pour moi amies lectrices et lecteurs. Ce 6 août 2013, j’ai 34 ans de journalisme au compteur et 59 ans d’âge. Cette journée méritait amplement d’être commémorée de manière inoubliable et pour moi et pour les générations futures. Ainsi, j’ai eu l’idée, avec mes moyens propres (dans tous les sens de ce mot) d’inviter la génération actuelle de journalistes malagasy -certains n’étaient même pas nés que j’étais déjà dans ce métier- à une conférence de presse au restaurant « Au bon Accueil » d’Ambatomanga.
L'arrivée de Dany Be, premier photojournaliste Malagasy
A l'extrême-gauche, Henri Rahaingoson
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L'actuelle génération de journalistes Malagasy. Celle que j'attendais et espérais bien venir à la rencontre de leur propre Histoire. En blouson, au second rang à à droite, mon ami, Gervais, dentiste de son état
Les photos montrant comment on été tués Rainandriamampandry et le Prince Ratsimanga: fusillés après une parodie de jugement basé sur un faux témoignage de Rasanjy
Lolà Rasoamaharo, un copain très... ancien
Présentation de Mialy, 15 ans, désormais la plus jeune photojournaliste de Madagascar.
A gauche, mon frère Jean Jack
Mais étaient aussi présents mes amis de la première heure. Ainsi de Daniel Rakotoseheno alias Dany, Henri Rahaingoson, un de mes profs du Bahut d’Andohalo, Roland Rasoamaharo alias Lolà , Soava Andriamarotafika. Il y avait également mon frère, Jean Jack Ramambazafy, journaliste et la révélation du jour : ma fille Mialy, stagiaire à madagate.com, qui se spécialise dans l’audiovisuel. Elle est étudiante à E-media. Elle va perpétuer le métier mais dans le domaine du photojournalisme et de la vidéo. Toutes et tous ont été très attentives et attentifs à mes conseils concernant ce métier qui va à la dérive. Etes-vous journalistes ou forumistes ? Si le commentaire est libre, l’information est sacrée. Ne jamais oublier votre rôle d’éducateur… Remettez au goût du jour l’éducation civique et la morale. Un journaliste est à 51% dans l’opposition. Mais l’opposition d’idées et non de personnes… Bref, le BA-BA du journalime et non la pratique du porte-parolat de politiciens qui n’ont jamais rien fait pour la Nation malagasy.
Ici l'article de Patrice Rabe (au fond à droite) de Midi Madagasikara
La couverture du livre qui sera publié au format A5 et entièrement rédigé en langue Malagasy
De quoi ai-je parlé ? Ben du livre sur Rasanjy, le personnage-clé de la débâcle de Madagascar en 1896. En fait, il s’agissait de présenter un ouvrage entièrement rédigé en Malagasy, que j’ai prévu publier en 10.000 exemplaires. Destiné aux élèves et étudiants mais également aux éducateurs et journalistes -évidemment-, il sera vendu 5.000 ariary. Cela ne va pas me rendre millionnaire mais permettra de remettre au goût du jour la culture de la lecture depuis que l’Amiral Didier Ratsiraka a entrainé le pays dans le gouffre de l’acculturation, de l’inculture, avec son histoire de petit livre rouge (« Boky mena ») et l’hymne qui va avec, dans le pur style de la Corée du Nord de Kim Il Sung. Il a fait interdire toute importation de livres « occidentaux et impérialistes ». Résultats ? Des générations de Malagasy ne lisent plus rien. Même pas la Bible. L’Amiral rouge est bel et bien le responsable de la première pauvreté qui a entrainé toutes les autres : la pauvreté intellectuelle.
Quels ont été les « exploits » principaux de Rasanjy synonyme de Haute trahison ?
*Faux témoignage qui a permis la mise à mort de Rainandriamampandry et du Prince Ratsimamanga, fusillés sur la place publique, le 15 octobre. Pour cela, il a été nommé gouverneur général de l’Imerina par Gallieni.
*Remplacement de la cérémonie de bain royal par le 14juillet.
*Transfert des reliques des rois d’Ambohimanga à Manjakamiadana, dans l’enceinte du Palais de la Reine.
6 août 2013. Ce fut aussi l’occasion de faire, non pas un appel à souscription, mais un appel à des partenaires financiers -ce ne sera jamais des politiciens- susceptibles de m’appuyer pour que ce livre intitulé «Ny Lova napetrak’i Rasanjy, 1851-1918» (Rasanjy, 1851-1918 : l’héritage qu’il a laissé). C’est le fruit d’années de lecture et de recherches sur ce personnage digne descendant de Judas de la Bible. Celui qui était assis à la droite de Jésus. Il s’agit d’une période sombre et triste faisant partie intégrante de l’Histoire politique de Madagascar qui ne doit pas être mise dans le placard de l’oubli. Surtout avec ce qui se passe actuellement dans la Grande île. Il semble que les Rasanjy apparaissent comme des chancres dans cette sortie de crise sans cesse remise en cause à cause de cette même France qui, elle, veut perpétuer l’héritage de Gallieni qui est de diviser pour régner.
Dédicace du livre de présentation
Moi, Lambo Tahiri, Soava et Lola -UN PEU DE LECTURE ICI-
Cela risque de réussir si la jeunesse Malagasy reste ignorante de sa propre histoire complètement créée de toutes pièces par cette même France, dans les programmes scolaires d’avant mai 1972. Et François Hollande est le seul responsable de cette histoire de candidatures. Même l’Onu, l’Ue, l’Ua plient devant elle, au nom de la Francophonie. Mais il ne s’en tirera pas à bon compte. Le tribunal de l’Histoire ne le permettra pas, je vous le garantis tant que Dieu me prêtera vie. Pour l’instant, revenons à ce 6 août 1954.
Pour l’humanité, Madagascar et moi, le 6 août marque des évènements à toujours se rappeler. Les fac-similés et photos qui suivent les relatent succinctement.
Pour aujourd’hui, 7 août 2013, c’est le jour de l’anniversaire de ma maman décédé en 1977 (photo ci-dessous). Histoire aussi de toujours vous rappeler que nous avons tous eu une maman et que vous êtes des orphelins en puissance. Aussi évitez d’insulter et son nom et sa mémoire.
Rasoarivony Grâce Marie-Jeanne (1920-1977)
Concernant Rasanjy, vous trouverez des bribes cohérentes sur Internet. C’est fou mais tout sur lui a été écrit en français, en anglais, en allemand. Mais rien en Malagasy. Il était temps de réparer cette erreur monumentale, n’est-ce pas ?
Mialy et Dany
LE REPORTAGE DE HERY A. DE TVMADA.COM
Bientôt, les vidéos de ce 6 août 2013 au restaurant « Au Bon Accueil » seront mises en ligne. Merci d’être arrivés jusqu’à cette ligne et à bientôt pour d’autres aventures encore plus mémorables.
Jeannot Ramambazafy – 7 août 2013
Photos : Harilala Randrianarison, Andry Rakotonirainy et Mialy