Message de remerciement de Madame Béatrice Jeanine Atallah,
Présidente de la Commission Électorale Nationale Indépendante pour la Transition (CENI-T)
Excellences,
Mesdames
Messieurs,
Chers amis,
Pour la seconde fois en moins de deux mois, le peuple malgache vient librement d’exprimer son choix dans le secret de l’isoloir. Je me réjouis que les opérations de vote se soient déroulées, comme au premier tour, dans le calme, la sérénité et, surtout, une fluidité qui a étonné nombre d’observateurs étrangers.
Une fois qu’ils auront été vérifiés et consolidés, les résultats seront au fur et à mesure affichés sur un grand écran, au siège de la CENI-T, à Alarobia, et mis à la disposition de tout un chacun, y compris sur le site internet de la CENI-T que je vous convie à visiter plusieurs fois par jour.
Comme elle s’y est engagée, dès le début, la CENI-T continue de jouer la carte de la rigueur, de la transparence et de la vérité brute des chiffres sortis des urnes. Les résultats provisoires globaux vous seront communiqués dans les délais prescrits par la loi, avant d’être transmis à la Cour Électorale Spéciale, seule habilitée à proclamer les résultats définitifs.
Mais, d’ores et déjà , je ne résiste pas à la tentation d’exprimer ma satisfaction personnelle et celle de l’ensemble des membres de l’institution que je préside devant la mobilisation des électeurs qui, une fois de plus, ont accompli leur devoir de citoyens avec un savoir-faire qui force l’admiration.
Les Malgaches se sont rapidement adaptés au système du bulletin unique. Mieux, ils ont vite saisi les subtilités du vote couplé ou jumelé. Ils ont voté avec une facilité déconcertante, ce 20 décembre, pour désigner à la fois le Président de la IVe République et les députés chargés d’animer le débat parlementaire et de voter les lois au cours des prochaines années.
Qui l’eût cru il y a encore quelques semaines ? C’est bien la preuve qu’impossible n’est pas malgache, et je m’en félicite !
Ce morceau d’architecture unanimement salué par l’Union Africaine, l’Union Européenne, l’Organisation Internationale de la Francophonie, la SADC, la Communauté des Etats de l’Océan Indien, le Centre Carter et Eisa (la liste n’est pas exhaustive !), n’a été possible que parce que nous avons formé, ensemble, une chaîne d’union et un cordon de femmes et d’hommes de bonne volonté convaincus qu’il faut impérativement sortir de la précarité, doter l’Etat d’institutions solides et pérennes, indispensables pour porter Madagascar vers les cimes.
Qu’il me soit donc permis de féliciter l’ensemble du corps électoral, les femmes, les hommes, les jeunes et nos aînés pour l’abnégation et l’esprit d’endurance dont ils font preuve depuis plusieurs années. En dépit des difficultés logistiques, d’une météo capricieuse, du doute cyclique, du découragement récurrent, vous vous êtes mobilisés pour transformer l’essai du premier tour et élire notre prochain Président de la République et les 151 députés de notre Assemblée nationale.
C’est aussi le lieu de remercier toutes celles et tous ceux sans lesquels cette belle page de notre histoire commune n’aurait pas pu s’écrire. Je veux parler des autorités et institutions de la Transition, des Nations Unies et de leur cheville ouvrière à Madagascar (le PACEM), de l’Union Africaine, de la SADC, de l’Union Européenne, de la Commission de l’Océan indien, de l’Organisation internationale de la Francophonie, du Royaume de Norvège, de la Confédération helvétique, du Japon, de la Corée, de la Chine. Merci à tous, pour les encouragements et le soutien politique, diplomatique, matériel et financier.
Ma gratitude va également :
Aux différents médiateurs qui nous aident depuis plusieurs années à dépasser nos propres divisions,
Aux partis politiques, aux 33 candidats du premier tour et aux 2 qualifiés à l’épreuve ultime, pour avoir su contenir leurs passions et tenir leurs troupes,
Aux médias, qui ont franchement joué la carte du professionnalisme, de la modération et qui nous ont accompagnés dans l’organisation et la réussite des trois face-à -face radiotélévisés entre les deux finalistes du 20 décembre. Le succès de cet événement, inédit sous cette forme à Madagascar, a été tel que, d’après les premiers échos qui nous parviennent, beaucoup de pays du bloc continental africain envisagent de nous emboîter le pas dans les scrutins à venir. C’est bien la preuve, mes Chers Compatriotes, que Madagascar peut servir de modèle en Afrique et au-delà .
Mes remerciements vont enfin :
Aux forces de l’ordre, qui ont assuré la sécurité des opérations de vote avec un savoir-faire remarquable,
Aux chefs des différents bureaux de vote, pour leur patriotisme,
Aux milliers d’observateurs nationaux et internationaux, qui ont apporté leur expertise à la consolidation du pluralisme politique et de la démocratie à Madagascar,
Aux ONGs nationales et étrangères, présentes, bien souvent, depuis des années à nos côtés.
Au nom de notre peuple et l’institution que je préside, je réitère notre reconnaissance éternelle à toutes celles et tous ceux qui, à un niveau ou à un autre, ont contribué à ce que tout se passe dans la discipline, la transparence, la sécurité et la paix.
Excellences,
Mesdames
Messieurs,
Chers amis,
Permettez-moi de terminer mon propos par un appel au civisme, à la sagesse et au sens de responsabilité de mes deux frères présents au second tour. Je prends de nouveau l’engagement devant notre peuple et devant l’Histoire que chacun d’entre eux se verra octroyer les suffrages que les électeurs lui auront attribués. Pas une voix de plus ! Pas une voix en moins !
Je vous remercie de votre attention.
Béatrice Jeanine ATALLAH, Présidente de la CENI-T MADAGASCAR
Antananarivo, le Mardi 24 décembre 2013