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A trois jours après les scrutins présidentiels et législatifs, l’intérêt de la population malgache est tourné vers les résultats provisoires que la Ceni-T publie ponctuellement.

Parallèlement à cela, pour les observateurs internationaux, c’est l’heure de publier les résultats de leurs observations. L’EISA, lors de cette mission d’observation, a travaillé conjointement avec le centre Carter. Les deux organisations ont publié le résultat de leurs observations de la phase électorale et de la campagne hier dans la matinée à l’hôtel du Louvre. Leurs chefs de mission respectifs, Cassam Uteem pour l’EISA et John Stremlau pour le centre Carter, se sont accordés à déclarer que « L’élection combinée (législatives et présidentielle) s’est déroulée dans le calme, dans la tranquillité, les Malgaches ont voté dans la joie ». Pourtant aussi joyeuse qu’elle soit, cette phrase ne peut en elle seule résumer la mission d’observation de ces deux entités. Les deux scrutins du 20 décembre ont le mérite de ne plus être encombrés par les lacunes du premier tour à savoir les soucis liés à la liste électorale et d’autres soucis techniques. Par contre, la condition climatique a constitué un blocage dans certaines régions de l’île et la cause des retards dans quelques bureaux de votes. Ainsi, malgré quelques problèmes d’ordre technique, administratif, les deux entités jugent que les élections se sont bien déroulées.

L’EISA et le centre Carter recommandent tout de même la mise en place d’un organe électoral permanent prenant soin de garder la performance de l’ancienne institution en gardant quelques membres de l’actuelle institution. L’autre point à améliorer concerne le financement électoral pour qu’il y ait plus de transparence et moins d’impartialité entre les candidats aux élections. Madagascar doit aussi favoriser la partipation féminine dans les diverses élections car la Grande île fait partie des pays qui ont le plus de retard dans ce domaine.

Et le point le plus important qui a été abordé concerne la réconciliation nationale. En effet, plus qu’une crise, ce qui se passe à Madagascar n’est, ni plus ni moins, que le résultat d’une rivalité entre deux hommes. Ainsi, ces observateurs internationaux font appel aux deux candidats, que le vainqueur puisse faire preuve de grandeur d’âme et prendre en considération les attentes du vaincu et que le vaincu puisse faire preuve de bonne foi et prendre en considération l’avenir du pays avant son ambition politique. Bien que les élections soient bel et bien finies, nous ne sommes pas encore sortis du tunnel et maintenant plus que jamais, on compte sur la pacificité de la population malgache car il est fort probable que le perdant de ce scrutin tentera l’impossible pour le contester.

Yanne Lomelle - La Gazette de la Grande île -