Du 29 septembre au 03 octobre 2014, une session de formation à l'utilisation de Wikipédia à Madagascar a été organisée. Ce, dans le cadre du projet Africapédia. Rappels.
Jimbo Wales et Larry Sanger
Wikipédia est une encyclopédie universelle multilingue sur internet, créée initialement le 05 janvier 2001 par Jimmy « Jimbo » Wales et Larry Sanger. Au fil du temps, elle est devenue une organisation à but non lucratif américaine, et dépositaire de la marque Wikipédia : la Wikimedia Foundation. Mais il existe une branche Wikipédia dans plusieurs pays de la planète.
Ainsi, Afripédia est un projet soutenu par Wikimédia France, l’Institut français et l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF). Objectif : fournir un accès hors-ligne aux contenus des projets de la Wikimedia Foundation, et notamment de Wikipédia, ainsi qu'une formation à la contribution sur ces projets, dans l'aire géographique de l’Afrique francophone y compris Madagascar. D’où cette session de formation, du 29 septembre au 03 octobre 2014, au Campus numérique francophone de l’AUF à Antananarivo, en collaboration avec la Fondation Orange Madagascar.
Kasper Souren et Georges Fodouop, formateurs
Lors du point de presse du 03 octobre 2014
Pour le formateur, Georges Fodouop, il s’agit de relayer les informations autour de nous, et développer la contribution de l’Afrique dans Wikipédia. Il a précisé que les informations sur le continent africain ne représentent que 3% du contenu Wikipédia et que la plupart des articles ne sont pas rédigés par les Africains eux-mêmes. Que dire alors de la Grande île de l’océan Indien ?
Ainsi, concernant Madagascar, le projet Afripédia va combler les lacunes en faisant connaître l’environnement, la culture, le style de vie et les personnalités célèbres, par des articles en malgache et en français qui seront publiés sur Wikipédia. Cela, sans avoir besoin d’être connecté à internet (hors ligne comme on dit). Rappelons que dix Malgaches, deux Comoriens et trois Mauriciens ont suivi cette formation à Antananarivo. Il y en aura encore d’autres à l’avenir. Voilà bien ce que l’on appelle transfert de technologie, une méthode qui devrait être pratiquée dans bien d’autres domaines à Madagascar…
Depuis le 1er janvier 2011, et dans le cadre de la réforme du dispositif français de coopération, le Centre culturel Albert Camus, qui avait ouvert ses portes en 1964, est devenu l’Institut français de Madagascar (IFM). Acteur incontournable de la vie culturelle de la capitale malgache et de l’ensemble du pays, en collaboration étroite avec le réseau des Alliances françaises, l’IFM est un espace d’accueil pour la coopération culturelle, universitaire et scientifique ainsi que pour la promotion de la Francophonie. Lieu de découvertes, d’échanges, de rencontres et de résidences pour les créateurs de toutes disciplines, l’IFM concourt au dialogue des cultures et à l’éducation par la culture. Il participe au développement culturel et éducatif du pays en appuyant les initiatives des différents acteurs du territoire.
Implanté à Antananarivo en 1991, le Bureau océan Indien de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) compte 45 institutions membres (universités, instituts et centres de recherche) dans 10 pays : Afrique du Sud, Comores, Inde, Kenya, La Réunion (France), Madagascar, Maurice, Mozambique, Seychelles, et Tanzanie.
En 1987, France Télécom devient Orange qui a, ensuite, décidé de se doter d’une Fondation. Objectif initial: permettre à tous de mieux communiquer, à travers le monde, avec comme domaines de prédilection: la Santé, l’Education et la Formation. Il y aussi la solidarité numérique. Pour ne donner qu’un exemple, Madagascar possède, actuellement, une vingtaine de centres d’accès à internet qui n’existaient pas il y a, à peine, deux ans. Ces centres sont gratuits pour tous et permettent l’accès au réseau et aux outils numériques dans les régions enclavées.
Jeannot Ramambazafy – Photos : Andry Rakotonirainy