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Madagascar Insécurité. La Primature appelle la presse nationale à la rescousse

Hors sujet, dans ce dossier, mais à signaler tout de même, car vu sur la page d'accueil de la Primature de Madagascar. Pourquoi diable avoir annoncé ces élections comme s'il s'agissait d'un faire-part de deuil national (en fond noir sur texte en blanc)? Bizarre...Ce ne sera pas la suprématie du parti Hvm avec une CENI juge et partie, avec ce que cela comporte de liesse, de joie et de cris de victoire toute en bleu? Passons...


A priori, il s’agit d’une bonne initiative de l’équipe de communication de la Primature. En effet, après bientôt deux ans de blocage incompréhensible de l’information au plus haut niveau, il aura donc fallu la pression internationale pour pousser finalement le Premier ministre Jean Ravelonarivo, à organiser un petit déjeuner de presse, le samedi 10 octobre 2015.


Petite précision. Comme vous le constatez, j’ai bien été invité et non plus évité. J'ai même reçu un coup de téléphone. Seulement, comme je suis malade physiquement et non de la tête (malgré l’ambiance générale démoralisante), je n’ai pas pu venir. Mais MADAGATE c’est une équipe. Et, en tant que rédacteur en chef, je rédige par et pour la suite et je monte les prises de vues via caméra. D'ailleurs, pour faire comme si nous y étions tous (collation en moins), les vidéos ici:

1 - 2 - 3 - 4 ou sur www.youtube.com/papizano100


Donc, pour en revenir à nos moutons, si pour la génération actuelle, ce petit déjeuner à la Primature de Mahazoarivo est un "scoop", une première, il ne faut pas perdre de vue que cela s’est déjà fait avec les Premiers ministres précédents. Et çà remonte même à une vingtaine d’années. Malheureusement, je ne sais pas si ce sont les croissants, le café et le jus qui coûtent de plus en plus chers, mais ce genre de rencontre n’a jamais été que sporadique, occasionnelle.

La ministre de la Justice, Noëline Ramanantenasoa, et le Premier ministre Jean Ravelonarivo

A droite, le ministre de la Défense, Rakotozafy Dominique

Or, dans une démocratie qui se respecte, il s’agit d’une démarche tout à fait normale, sinon naturelle, qui devrait se faire de manière hebdomadaire. Mais à l’avènement du candidat n°3 à la présidence de la république, sa cour d’apprentis sorciers a tellement bien balayé avec la lessive Hery Vaovao que le résultat a amené l’un d’eux à être doublement limogé. Certains ont même tenté -et tentent encore- de diviser les journalistes en politisant la corporation, mais peine perdue. Car si les dirigeants passent, le Journalisme et les journalistes, eux, demeurent.


Le Premier ministre Jean Ravelonarivo reconnaît qu'il y a eu des bavures, des "coupables" ont été punis, mais il persiste à vouloir faire croire à l'opinion publique que l'opération "Fahalemana" est bénéfique aux populations du Sud. Monsieur le Premier ministre, les rapports officiels sont toujours beaux et/ou enjolivés. Par contre, les enquêtes menées par les journalistes et la société civile se font sur terrain et auprès des victimes qui n'ont aucun intérêt à mentir vu qu'elles ont perdu soit leurs biens, soit la vie d'un proche. Un rapport envoyé par sms ne sera jamais crédible

A présent, mis sous pression, le Premier ministre Jean Ravelonarivo n’avait pas d’autres solutions que d’appeler à la rescousse la presse nationale (tous supports confondus) pour œuvrer en partenariat (« fiaraha-miasa »). Au menu de ce petit déjeuner de presse ravelonarivoïen, l’Insécurité en général, englobant la corruption et l’impunité. Pourquoi pression, diriez-vous ?

JEAN-PIERRE et OPERATION FAHALEMANA

Deux affaires ont eu des échos au niveau mondial : celle du tabassage inouï de l’étudiant Jean-Pierre Randrianamboarina (ICI) et les exactions rapportées dans le cadre de l’opération anti-dahalo dénommée «Fahalemanana » (ICI).



S’il ne tenait qu’à cette équipe de branquignoles qui ne pensent qu’à s’enrichir sur le dos des 22 millions de Malgaches, seules la Tvm et la Rnm se seraient faites l’écho du prochain « évènement », mais à la sauce nord-coréenne. Seulement voilà : vu la situation qui prévaut, et en dehors de la mendicité congénitale de ce régime, les Nations Unis ont consenti à débloquer ce qu’on appelle Fonds de Consolidation ou PBF (en anglais « Peace Building Fund »). Et les médias, sans exception, en sont des acteurs incontournables. Cela, sous la supervision active de l’Union africaine et de l’Union européenne.


Quel est le mandat du PBF ?

Le Fonds de Consolidation de la Paix des Nations-Unies (PBF) cherche à soutenir la stabilité sociopolitique d'un pays en appuyant les dynamiques préventives des conflits prônées par les différents du pays bénéficiaire. L’action du Fonds de Consolidation de la Paix des Nations-Unies (PBF) se caractérise par le financement de projet "quick impact", c’est-à-dire des interventions ciblées pour des résultats rapides et des bénéfices immédiats en faveur de la paix et de la population.

Le PBF soutient les domaines critiques pour la paix souffrant d’un déficit financier et encourage les approches innovantes. Les projets sont exécutés de manière conjointe par 9 agences du système des Nations Unies, selon leur mandat respectif, en partenariat avec le gouvernement et les partenaires nationaux et internationaux au développement.

Les délais d’exécution sont relativement courts, l’objectif étant de générer des effets catalytiques en stimulant la mobilisation de fonds additionnels de la part des partenaires techniques et financiers.

L’intervention du Fonds de Consolidation de la Paix des Nations-Unies (PBF) est fondée sur les principes de l’appropriation nationale, de l’appui aux efforts nationaux, de la responsabilité mutuelle des acteurs et de la redevabilité des résultats.

Le cadre institutionnel du PBF

Le dispositif de la consolidation de la paix s’organise autour d’un Comité de Pilotage, co-présidé par le Premier Ministre, Chef du gouvernement et le Coordonnateur Résident des Nations Unies. Le Comité de Pilotage est responsable des orientations stratégiques et du contrôle qualité du Plan Prioritaire de Consolidation de la Paix. Le Comité de Pilotage décide de la sélection des projets, des partenaires d’exécution et de l’allocation des ressources.

Un Comité technique composé d’experts spécialisés du gouvernement, du Système des Nations Unies, de la société civile et des partenaires au développement nationaux et internationaux, assiste le Comité de pilotage dans la préparation et validation technique des projets.

Un Secrétariat permanent, dirigé par le Coordonnateur national du PBF, accompagne et coordonne au quotidien le travail des différentes parties prenantes dans la mise en œuvre du Plan Prioritaire de Consolidation de la Paix.

Pour rappel, la première intervention du PBF dans un pays qui ne connaît pas de conflit armé a été faite en Guinée, en 2007.


Un point que j’ai relevé -bien que n'ayant pas été sur place-, et qui fait tout de même tiquer: aucune présence de correspondants des médias dits internationaux (Rfi, France 24, BBC, Reuters…), lors de ce déjeuner de presse. Etrange, non ?


Pour l’heure, l'information à retenir, c’est le Séminaire national qui se tiendra, du 14 au 17 octobre 2015 au CCI Ivato. Quelque 800 acteurs étatiques et non étatiques issus des quatre coins de l’île, cogiteront pour « réfléchir sur une stratégie à long terme en matière de sécurité ». Il s’agit-là d’un des objectifs de la Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS, en malgache : « Rindra Safatsiroa ny Sehitry ny Fandriampahalemana », menée par la Primature Ravelonarivo. Cela fait suite à des consultations (Ndrl : trop focalisées sur la protection contre les dahalo) menées dans les 22 régions de Madagascar.


Mais l’insécurité, ce n’est pas seulement vols, kidnapping, attaques à mains armées… Il y a également des volets qui doivent être protégés, sécurisés. Actuellement, le délestage est devenu un fléau qui amplifie l’insécurité urbaine mais détruit aussi du matériel de production, sans compter le temps perdu qui ne se rattrape guère.

VIDEO ICI

Autre problème, la sécurité des investissements, hors MIGA ("Multilateral Investment Guarantee Agency" ou Agence multilatérale de garantie des investissements de la Banque mondiale). L’exemple de l’affaire SBM Madagascar (ICI) a été soulevé par le confrère Rocco Rasoanaivo à l’adresse de la ministre de la Justice.

La réponse a été… sidérante : « Nous faisons des efforts, beaucoup de dossiers sont traités, là il s’agit d’un cas isolé ». Elle a intérêt à lire et relire la décision de la cour de cassation et tout simplement faire respecter la loi malgache. Sommes-nous, oui ou non dans un état de droit ?


Enfin, à l’adresse du Premier ministre. Certes, l’initiative est louable bien que forcée par les choses. Mais, il est clair que Jean Ravelonarivo entend démontrer qu’il n’est pas seulement l’ami rotarien de longue date du Président de la république. Seulement, comme il n’est pas le vrai patron, qu’il n’est pas membre du parti Hvm (jusqu’à preuve du contraire Kolo Roger), il ne va pas tarder à se heurter à des problèmes de leadership amenant à des crocs-en jambes sournois. Nous verrons comment il réagira le moment venu… Pour l’instant, les journalistes ne demandent qu’à faire leur métier convenablement, en toute liberté (de presse) et en faisant primer que si les faits sont sacrés, les commentaires, eux, sont libres. Ici, les informations ont vraiment été prises à leur source. Attendons les résultats de cet énième séminaire national de réforme que Madagascar a connu depuis plus de 50 ans. Puis, les actions concrètes à mener en priorité. Mais tout est priorité dans la Grande île. Place à l'album de photographies pour la postérité.

Jeannot Ramambazafy – 11 octobre 2015

Photos: Harilala Randrianarison & Haja Randria

Madame Amina, la Secrétaire exécutive de la Réforme du secteur de la sécurité, qui ressemble étrangement à Béatrice Atallah, en plus jeune. Non?

Vous constaterez qu'il n'y a aucun journaliste étranger accrédité et résidant à Madagascar sur ces deux photos souvenirs

Mis à jour ( Lundi, 12 Octobre 2015 04:57 )  
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