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Washington DC : les grandes lignes de la "Coopération" USA-Afrique selon Joe Biden, après le Sommet

Arrivée sans fanfare du Président des États-Unis d'Amérique, Joseph Robinette Biden, Jr dit Joe Biden

Du 13 au 15 décembre 2022, s’est tenu à Washington District of Columbia, le second Sommet USA-Afrique, initié par le Président Barack Obama en 2014. Le 15 septembre 2022, dans le cadre du partenariat sur l’Agenda 2063 de l’Union africaine, le Président Joe Biden, lors d’une intervention de 11 minutes et 47 secondes, a tracé les grandes lignes du partenariat des États-Unis d’Amérique et du Continent africain. En voici la traduction en français effectuée par Jeannot Ramambazafy pour madagate.org



Eh bien, bonjour à tous. J'ai réalisé, hier soir, lorsque notre dîner s'est terminé et que les divertissements se sont terminés, qu’il était cinq heures du matin pour la plupart d'entre vous. J'admire donc votre endurance collective. Merci beaucoup. Et je vous promets que mes propos ne vous mèneront pas à demain matin.

Mes amis, je suis honoré de vous accueillir tous, ici, à Washington, pour le Sommet entre les États-Unis et des Dirigeants en Afrique. C'était merveilleux de passer du temps avec vous et vos conjoints, hier soir au dîner. Et j'ai vraiment apprécié, et merci d'avoir pris sur votre temps.

Ici, permettez-moi de transmettre mes condoléances au peuple de la République démocratique du Congo pour la perte tragique de vies humaines et aux communautés touchées par les inondations.


Monsieur le Président (Note : le Président de la RDC, Félix Tshisekedi), vous nous avez manqués hier soir, mais s'il y a quelque chose que les États-Unis puissent faire pour aider dans cette épreuve, s'il vous plaît, faites-le nous savoir. Nous ferons tout ce que nous pourrons dans la mesure du possible.

Aujourd'hui, j'ai hâte d'en savoir plus sur vous tous ; sur les problèmes et les priorités qui comptent le plus pour l'Afrique et comment nous pourrons approfondir notre coopération. Et j'insiste sur le mot "coopération".

Nos nations travaillent en étroite collaboration depuis longtemps. Nous avons amélioré de manière significative la vie d'innombrables personnes dans tous nos pays, des deux côtés de l'Atlantique.

Avec ce Sommet et l'Agenda 2063 de l'Union africaine, nos yeux sont résolument tournés vers l'avenir. Nous sommes maintenant dans les premières années qui seront celles d’une décennie décisive.

Les choix que nous faisons aujourd'hui et que nous ferons durant le reste de cette décennie ; la façon dont nous aborderons ces défis, à mon avis, détermineront la direction que prendra le monde entier dans les décennies à venir.

Comme je l'ai dit hier (lors du Diner d’État à la Maison Blanche), les États-Unis sont entièrement pour l'Afrique et tous avec l'Afrique.

Les voix africaines, le leadership africain, l'innovation africaine sont tous essentiels pour relever les défis mondiaux les plus urgents et pour réaliser la vision que nous partageons tous: un monde libre, un monde ouvert, prospère et sûr.


L'Afrique a sa place à la table de chaque pièce - dans chaque pièce où les défis mondiaux seront discutés et dans chaque institution où des discussions auront lieu. C'est pourquoi j'ai annoncé en septembre, à l'Assemblée générale des Nations Unies, que les États-Unis soutenaient pleinement la réforme du Conseil de sécurité de l'ONU pour y inclure une représentation permanente de l'Afrique. Aujourd'hui, j'appelle également l'Union africaine à rejoindre le G20 en tant que membre permanent du G20. Quoi qu’il en soit, même si ça a été long à venir, ça va venir.

Et aujourd'hui, je suis persuadé – que ce soit dans notre soutien ou notre défense des principes fondamentaux de la paix et de la sécurité mondiales inscrits dans la Charte des Nations Unies, ou inscrit dans les principes fondamentaux de l'Union africaine, ou face aux défis que nous relevons et qui affectent chaque nation-, que les peuples d'Afrique sont des partenaires indispensables, capables d'apporter des progrès pouvant profiter à tous, non seulement en Afrique et aux États-Unis, mais aussi dans le monde entier.

La pandémie de COVID-19, suivie de la guerre injuste et sans provocation de la Russie contre son voisin l'Ukraine, a ébranlé l'économie mondiale, effaçant bon nombre des gains de développement pour lesquels nous avons travaillé si dur ensemble au cours des deux dernières décennies. Mais cela ne change rien à nos objectifs communs et à notre engagement à les mener à bien. Cela ne fait que rendre plus urgent pour nous de prendre des mesures décisives, et de les prendre ensemble. C'est pourquoi, au cours des trois prochaines années, en étroite collaboration avec le Congrès des États-Unis, nous prévoyons d'engager 55 milliards de dollars en Afrique pour faire avancer les priorités que nous partageons, et pour soutenir l'Agenda 2063.

Ce chiffre représente un engagement global des États-Unis pour investir dans les ressources humaines africaines, les infrastructures africaines, l'agriculture africaine, le système de santé africain, la sécurité africaine, et plus encore.

À notre avis, notre nouvelle déclaration de vision commune établit une base tournée vers l'avenir pour le partenariat du XXIe siècle entre l'Afrique et les États-Unis. Nous voulons travailler avec vous sur les questions qui comptent le plus pour la vie de nos populations. Et nous cherchons à accroître notre collaboration dans tous les domaines, des communautés rurales aux centres urbains, du cyberespace à l'espace extra-atmosphérique. En plus de nos investissements, nous nous engageons également à aider les pays africains à évaluer le financement dont ils ont besoin - le financement dont vous avez besoin pour bâtir des économies durables et inclusives.

Nous menons un effort mondial pour rechercher des arrangements équitables pour les créanciers mondiaux afin d'alléger la dette, afin que les nations puissent donner la priorité à leur population, et non au paiement éreintant de la dette.

Et je demande au Congrès [américain] l'autorisation de prêter 21 milliards de dollars au Fonds monétaire international pour donner accès au financement nécessaire aux pays à revenu faible et intermédiaire - qui est si difficile à trouver maintenant - qui aidera les efforts de l’Afrique pour la reprise de l'Afrique, et qui soutiendra des projets visant à renforcer la résilience face aux crises futures.

Les États-Unis seront toujours guidés par nos valeurs dans notre engagement pour vos pays. Le soutien à la démocratie, le respect de la primauté du droit, l'engagement envers les droits de l’homme, la gouvernance responsable font tous partie de notre ADN.

Cela ne signifie pas que nous obtenons toujours les résultats attendus. Sûrement pas. Et le travail de la démocratie n'est jamais terminé ni garanti. Il s'agit d'une amélioration constante et d’une constante de soi.

Mais c'est pourquoi la démocratie est le meilleur outil dont nous disposons pour relever le large éventail de défis auxquels nous sommes tous confrontés, et cette croyance est partagée aussi bien par les Africains que par les Américains.

Du triomphe révolutionnaire de l'Afrique du Sud sur l'apartheid au mouvement nigerian "Not Too Young To Run" qui donne du pouvoir à une nouvelle génération d'acteurs du changement, en passant par le taux de participation de vote record en Zambie où les jeunes réclamaient un avenir meilleur, nous voyons encore et encore que notre plus grand pouvoir est notre peuple.

Aussi, l'un des nouveaux engagements que je veux souligner aujourd'hui est l'investissement dans la lutte contre le recul démocratique par le biais de notre nouvelle initiative africaine de transition démocratique et politique.

En étroite collaboration avec les gouvernements africains, les institutions régionales et la société civile, mon administration travaillera avec le Congrès des États-Unis pour investir 75 millions de dollars afin de renforcer une gouvernance transparente et responsable ; faciliter l'inscription au vote des électeurs; soutenir la réforme constitutionnelle; et plus encore.

Nous nous efforcerons également de soutenir et de renforcer les acquis en matière de sécurité qui découlent d'une bonne gouvernance, notamment avec un nouveau partenariat pour la sécurité en Afrique au XXIe siècle.


A travers un programme pilote sur trois années -avec un budget de 100 milliards de dollars-, le département de la Défense américain travaillera avec nos partenaires africains pour accélérer les réformes afin de stimuler et renforcer leur capacité en matière de sécurité.

A présent, et chaque dirigeant ici le comprend, la véritable mesure du succès ne réside pas dans les annonces, mais dans le suivi. C'est pourquoi j'ai demandé à l'un de nos grands diplomates - un homme avec un profond respect pour l'Afrique et une longue expérience de travail avec les gouvernements à travers le continent - de superviser la mise en œuvre à l'issue de ce sommet : l'ambassadeur Johnnie Carson.


Beaucoup d'entre vous le connaissent déjà personnellement. Vous connaissez certainement son talent et sa réputation. Vous savez donc qu'il va s'assurer que nous traduisons nos engagements sur papier en actions progressives que les populations pourront voir dans leur vie quotidienne.

Et mardi, j'ai également dirigé la création du Conseil consultatif du président sur l'engagement de la diaspora africaine aux États-Unis afin que nous puissions valoriser l'énorme force des communautés de la diaspora, ici aux États-Unis, et nous assurer que leurs idées et leurs expériences se reflètent dans notre travail.

Et enfin, je suis reconnaissant que vous ayez tous fait le voyage à Washington pour ce Sommet, et j'ai hâte de visiter votre continent.

Comme je l'ai dit à certains d'entre vous, vous m'avez invité dans vos pays. J'ai dit: "Faites attention à ce que vous souhaitez, car je pourrais me présenter ". Les parents pauvres se présentent toujours. Les riches ne se présentent jamais. Les pauvres viennent et ils mangent votre nourriture et restent plus longtemps qu'ils ne le devraient. Eh bien, j'ai hâte de voir beaucoup d'entre vous dans vos pays d'origine.

J'ai également dirigé la création du Conseil consultatif du Président, comme je l'ai dit, sur la diaspora, et nous obtiendrons sa contribution (…).

A présent que nous avons élaboré ce sommet et cet ordre du jour en étroite coopération avec l'Union africaine, nous allons nous concentrer sur les priorités africaines.

Les États-Unis soutiennent pleinement le plan que vous avez présenté dans l'Agenda 2063 pour construire une cité intégrée, « l'Afrique intégrée, prospère et pacifique », qui est dirigée par le peuple africain, centrée sur le développement inclusif et durable et où l'Afrique est un partenaire mondial indispensable.

Je suis impatient d'entendre de vous tous comment les États-Unis peuvent approfondir nos partenariats avec vous et mieux travailler avec les nations africaines et l'UA pour réaliser les aspirations de l'Agenda 2063 (…).

Et je tiens à vous remercier à nouveau. Encore une fois, merci beaucoup d'être ici (…)./.

Joseph Robinette Biden, Jr

Président des États-Unis d’Amérique

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www.madagate.org

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Mis à jour ( Mercredi, 21 Décembre 2022 06:55 )  
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