Jean Luc Rahaga
Voilà , nous y sommes. Notre confrère Jean Luc Rahaga, Directeur de publication du quotidien Madagascar Matin, est convoqué à la brigade criminelle (« heloka bevava ») de la Gendarmerie nationale de la circonscription, ce lundi 21 juillet 2014, à 7h30 du matin.
C'est en ce lieu que le journaliste Jean Luc Rahaga va être sermonné et intimidé le lundi 21 juillet 2014, tôt le matin
Comme d’habitude, le motif est « pour une affaire vous concernant ». Et revoilà la liberté de presse et d’expression en cage. Et re-bonjour le « délit » de presse à l’heure où la dépénalisation des journalistes se mondialise. A Madagascar, en ce mois de juillet 2014, le journalisme est devenu un crime (« heloka bevava »). Le régime Hvm du président élu Hery Rajaonarimampianina commet exactement les mêmes erreurs que tous ces prédécesseurs. Et, comme l’Histoire l’a prouvé, à même causes même effets. A qui le tour après Jean Luc ?
La convocation rédigée en... franco-malgache
Ayant été aux nouvelles, il s’agirait d’une lettre de lecteur publiée le vendredi 18 juillet 2014 dans Madagascar Matin, à propos du trafic de bois de rose qui s’intensifie. En tant que directeur de publication, le confrère Jean Luc Rahaga est donc responsable de la… publication de cette lettre. Mais alors, nous ne sommes pas dans une démocratie dont la pierre angulaire est la liberté d’expression de tous les citoyens ? Ou bien certains, se sentant morveux, se mouchent en menaçant les gens de presse malgaches ? Mais c’est mauvais pour le pays tout entier tout çà ! Pour le nouveau président en particulier qui, rappelons-le, avait déjà intimidé les journalistes, à son retour du Vatican. On attend impatiemment la suite de cette convocation criminelle qui est donc une suite d'une guerre déclarée contre les journalistes malgaches (LIRE ICI).
Jeannot Ramambazafy – 20 juillet 2014