10 août 1991: 26 ans déjà , après le massacre par le Resep (Régiment chargé de la sécurité présidentielle) de centaines de personnes faisant partie des marcheurs de la Liberté qui ont fait le trajet entre la capitale et le palais présidentiel de Iavoloha soit 12 km. Ils étaient un peu moins d’un million à répondre à l’appel des Forces vives ("Hery Velona") Rasalama. Le mot d’ordre: forcer l’amiral à quitter le pouvoir. Cela s’est terminé par un bain de sang. Le professeur Zafy Albert figure parmi les blessés puisqu’il a reçu un éclat de grenade au poignet. La marche pacifique ne constituait pas un danger puisque la tête du cortège se trouvait à plusieurs kilomètres de l’entrée du palais.
L’hélicoptère présidentiel a fait le plus de victimes en lançant des grenades offensives sur les manifestants. Le président Didier Ratsiraka en personne dirigeait les opérations sous son nom de code Masoandro (Soleil). Il a donné l’ordre de tirer dans les jambes.Tout cela est audible dans la vidéo ci-dessus.
Des éléments de l’ethnie antandroy ont également appuyé le Resep, en utilisant des frondes. Depuis plus d’un quart de siècle, le 10 août est passé dans la trappe de l’oubli. Cependant, au nom du devoir de mémoire, il faut rétablir la vérité historique surtout que quelques protagonistes sont encore en vie.
Jean-Jack et Jeannot Ramambazafy – 10 août 2017