Toulouse by night brûle … Un mois après l'incendie criminel qui a ravagé la discothèque l'Esméralda , le complexe Oméga (ex-Aposia), a subi le même sort lundi matin. Un incendie a détruit la presque totalité du complexe Oméga, autre immanquable temple des soirées toulousaines, avec ses dix salles dont la discothèque malgache L’Île Rouge Night-Club, dirigée par Frank RAVAKA.
Menaçant de s'effondrer, l'ensemble du site a été sécurisé, empêchant l'accès au coffre-fort, sous les gravats.
Implanté à Montaudran, fermé le dimanche soir, ce complexe est une authentique institution festive, s'est effondré sur pratiquement 80 % de sa surface totale. Vraisemblablement d'origine criminelle, le feu s'est déclaré lundi vers 3 h 15 et a dévasté 5 000 mètres carrés d'un vaste espace composé essentiellement de salles de danse, bars, restaurant et locaux administratifs.
 « Une colonne de flammes a déchiré la toiture, d'abord dans la zone des bureaux et l'incendie s'est très vite propagé », indique sur place un sapeur-pompier.
Deux échelles aériennes, cinq centres de secours, 42 hommes se sont démenés pour venir à bout de l'immense et impressionnant brasier qui, heureusement, n'a pas fait de victimes. En plus des dégâts matériels, un fort préjudice économique frappe aujourd'hui le complexe (près de 70 personnes au chômage technique).
Fait troublant, en un mois à Toulouse, les deux plus grands complexes de discothèques accueillant plusieurs milliers de noctambules du week-end, disparaissent du paysage. Et pour les deux complexes, les incendies se sont déclarés dans la nuit du dimanche au lundi. Dépité, le patron de l'Oméga, Jean-Jacques Lasserre, n'a pas souhaité faire de commentaire. Frank RAVAKA, fortement ébranlé, nous précise que les quelques soirées prévues à L’ÎLE ROUGE seraient « rapatriées » sur la Discothèque « LE RAMIER ».
« À qui profite le crime ? », lâche un autre patron de boîte de la Ville rose qui ne veut croire qu'à une simple coïncidence. « À Toulouse, les patrons sont suffisamment solides pour ne pas rentrer dans le chantage du racket. À Toulouse, ce genre de petit commerce n'existe pas », renchérit un autre cador de la nuit. Alors, simple vengeance à la suite d'un refus d'entrée ou émergence d'un gang extérieur tentant de mettre en coupe réglée les barons de la nuit toulousaine ?