Le mardi 29 septembre 2020, de 8h à midi (heures de New York), à l'initiative du Secrétaire général, Antonio Guterres, et des Premiers ministres du Canada et de la Jamaïque, Justin Trudeau et Andrew Holness, le Président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, a participé en direct à la seconde Réunion virtuelle de haut niveau de Chefs d’État et de gouvernement sur le financement du développement durable à l’horizon 2030 à l’ère de la COVID-19. Voici son speech du jour.
Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’État, de Gouvernement et d’Institutions.
Tout d’abord, je tiens à exprimer la solidarité du peuple Malagasy à tous les pays affectés et touchés par les pertes humaines causées par cette pandémie du COVID-19.
C’est un plaisir pour moi de prendre part à cette Conférence Virtuelle des Nations Unies sur le Financement du Développement dans le contexte du Covid-19 et du Post Covid-19, évidemment. Celle-ci nous permettra sûrement de trouver des réponses stratégiques à cette lutte commune et, surtout, après le Covid-19.
Mesdames et Messieurs,
L’impact de cette pandémie sur Madagascar est considérable. Principalement engendrées par le confinement et les pertes de revenus. Nous avons mis en place de nombreuses mesures pour protéger et soutenir la population Malagasy
Parmi les mesures phare :
Nous avons mis en route le chantier de digitalisation de Madagascar à travers la surveillance épidémiologique, la gestion des sites sanitaires et médicaux ainsi que la gestion des aides sociales.
En ces temps de crise, nous devons être capables de protéger et soigner nos populations. C’est dans cette logique que nous avons lancé, distribué et vulgarisé auprès des populations le Tambavy Covid Organics, un remède traditionnel amélioré à base d’Artemisia. L’État a distribué plus de 7.000.000 de traitements aux familles. Cela nous a permis de limiter considérablement le taux d’infection de la population.
Mesdames et Messieurs,
Le choc du Coronavirus a fait exploser le déficit et la dette des États. L’Afrique n’est malheureusement pas épargnée. Nous constatons à l’échelle mondiale un effondrement des PIB, une baisse brutale des recettes fiscales, une augmentation du taux de chômage, de nombreux pays se retrouvent en situation de cessation de paiement. La crise du Covid-19, plombe et immobilise le monde mais, surtout, les pays les plus fragiles et vulnérables dont Madagascar.
Nous devons, aujourd’hui, nous tourner vers l’avenir et trouver ensemble des solutions pour permettre aux pays en développement de se relever de cette crise. Ainsi, nous proposons l’effacement de la dette en faveur des pays les plus vulnérables et les plus durement touchés par les effets de la pandémie. De même, nous plaidons pour un renforcement à l’accès au financement concessionnel, pour permettre à ces pays d’avancer plus rapidement dans leurs objectifs de développement.
Mesdames et Messieurs,
Madagascar appelle à l’adoption d’une initiative universelle multilatérale sous la forme d’un « Agenda global d’urgence post-Covid » placé sous la bannière des Nations Unies et dans le cadre de l’Agenda 2030. Seule une initiative de cette ampleur permettra de répondre aux défis actuels et futurs.
Cette initiative permettrait de soutenir ces pays par une meilleure coordination des réponses sanitaires à l’échelle mondiale, mais aussi par la mise à disposition d’instruments financiers conséquents pour assurer la relance économique.
Enfin, en cette période de crise, nous attendons plus que jamais de notre organisation, l’ONU, qu’elle accompagne ses États membres en adaptant ses réponses et ses actions aux contextes nationaux et régionaux. La solidarité internationale est plus que jamais primordiale pour permettre au monde et aux États de se relever.
Je vous remercie de votre attention.
Propos recueillis en direct par Jeannot Ramambazafy