Dans le cadre du troisième Forum de Paris sur la Paix qui s’est tenu du 11 au 13 novembre 2020 à Paris, le Président de la république de Madagascar, Andry Rajoelina a effectué une intervention via visioconférence, le 12 novembre.
Thème de la session : Covid-19, avec pour titre : « Du champ à l’assiette : prévenir une crise alimentaire en période de crise ».
Description
Selon l’ONU, les conséquences économiques de la pandémie contribuent à une détérioration importante de la sécurité alimentaire, notamment à l’augmentation du nombre de personnes poussées à la famine dans les pays fragiles. Il est possible que l’insécurité alimentaire fasse plus de victimes que le Covid-19. En première ligne, le Programme alimentaire mondial (PAM), lauréat du Prix Nobel de la paix 2020, fournit une aide plus importante que jamais. Avec les confinements soudains, la rupture des chaînes d’approvisionnement touche la planète entière. Les niveaux de stocks et la capacité de production ont diminué partout, rendant la production et la distribution de nourriture plus compliquées. Pour les secteurs industriel et agricole, des questions politiques et logistiques se posent. Comment la communauté internationale peut-elle collaborer pour prévenir une crise alimentaire mondiale?
Voici la transcription intégrale de l’intervention en français du Président Andry Rajoelina :
« Mesdames et Messieurs Chefs d’État et de Gouvernement,
Chers amis,
Je tiens particulièrement à remercier le Président Emmanuel Macron, pour le maintien de ce Forum de Paris sur la Paix malgré les circonstances actuelles. Madagascar se réjouit d’y participer.
Je tiens à adresser, aujourd’hui, un message de solidarité et d’encouragement à toutes les nations qui ont été durement éprouvées par la pandémie de la covid-19. Nous devons impérativement mettre en place un plan commun, une stratégie commune pour redresser le monde après cette pandémie, pour que la paix et la stabilité soient instaurées.
Pour ce faire, nous suggérons de renforcer la coopération sanitaire entre les pays, à la fois pour résoudre la crise actuelle, mais aussi pour être capables d’affronter l’éventuelle épidémie. Donner un élan décisif en faveur du financement du redémarrage économique et le renforcement des systèmes sociaux.
Les financements à venir, pour qu’ils soient optimaux, doivent être adaptés aux défis et besoins de chaque pays. Nos actions doivent surtout se concentrer l’humain ; axés sur l’amélioration des conditions de vie des plus vulnérables et assurer, également, un accès équitable à leurs besoins fondamentaux, à savoir : l’eau, la santé, la nutrition, l’éducation et la sécurité.
La solidarité et la coopération sont primordiales. Ensemble, reconstruisons ce monde pour qu’il soit plus juste, plus équitable et plus inclusif »./.
Recueillis par Jeannot Ramambazafy