Alors que depuis deux ans les actuels dirigeants de Madagascar dépensent l’argent des contribuables (« Volam-bahoaka ») par milliards d’ariary (ICI les dépenses pour l'ONU New York), dans des voyages « missions » qui n’ont eu aucun impact pour le moindre changement dans la vie de leurs compatriotes, des étudiants malgaches boursiers de l’Etat -car méritants-, eux, meurent à petit feu dans l’ancien Empire du Milieu…
Ces boursiers envoyés en Chine en 2011 n’ont, jusqu’à présent, reçu que leur bourse du mois d’août… 2012. Or, cela fait deux mois que le régime actuel -issu d’élections démocratiques- leur a promis le paiement de sept mois de bourse, avec l’agrément sinon la promesse du Président de la république et du Premier ministre.
Victor Sikonina, Ambassadeur de Madagascar en Chine
L’avis de crédit est bien parvenu à l’ambassade malgache ici et tous les espoirs étaient permis pour pouvoir éponger les dettes des universités où ces étudiants malgaches étudient. Cependant, selon le processus administratif, il fallait faire une demande de fonds au Trésor public malgache.
Rasoazananera Marie Monique, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique
Or, jusqu’ici, pas de réponse. Ils ont demandé ce qu’il en était au ministère de l’Enseignement supérieur qui a affirmé que l’argent était bien arrivé en Chine. Interrogé, l’ambassade a répliqué qu’il n’y avait que l’avis de crédit en sa possession.
Rakotoarimanana Gervais, ministre des Finances et du Budget
Interrogé à son tour, le ministère des Finances et du Budget a également affirmé que l’argent avait bien été envoyé et qu’il fallait demander au Trésor. Mais là , silence radio sinon réponse vague. A un moment ils avaient réussi à contacter le Premier ministre. Celui-ci s’est étonné car, pour lui, ces étudiants auraient déjà du recevoir cet argent. Qui ment dans cette histoire qui fait la honte du régime Rajaonarimampianina?
Aussi, en guise de S.O.S., ces étudiants boursiers malgaches totalement oublié de l’Etat malgache, ont réalisé la vidéo -en début d’article- pour exprimer leurs déboires et lancer un appel direct au Président Rajaonarimampianina et au Premier ministre Jean Ravelonarivo.
Certains sont malades mais n’ont plus de quoi acheter des médicaments. La plupart ont été expulsés des campus et ils n’ont plus aucun visa. Sans compter les dettes qu’ils ne peuvent plus honorer.
Jeannot Ramambazafy – 21 octobre 2015