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Madagascar : l'IMRA devient la Fondation Albert et Suzanne Rakoto Ratsimamanga

Le Pr Albert Rakoto Ratsimamanga et Jeannot Ramambazafy, il y a 11 ans. Voilà un cliché qui ne me rajeunit pas du tout, mais alors pas du tout... Mais j'ai eu la chance et l'insigne honneur de l'avoir connu, depuis mon enfance

Le Professeur Albert Rakoto Ratsimamanga, né le 28 décembre 1907, est décédé le 16 septembre 2001. La commémoration du centenaire aurait du courir du 28 décembre 2007 au 31 décembre 2008, mais pour les raisons que l'on sait, elle a été interrompue, ayant débuté le 27 juillet 2007. Elle a été reporté pour 2011 et 2012 et la clôture de ce centenaire a eu lieu le vendredi 23 novembre 2012 à Avarabohitra Itaosy. A cette occasion, l'IMRA (Institut malagasy de recherches appliquées) est devenu Fondation Albert et Suzanne Rakoto Ratsimamanga, reconnue d'utilité publique (cf Conseil de gouvernement du 2 octobre 2012). Rien à voir avec la fantasmagorique « fondation Marc Ravalomanana » qui espérait soutirer des fonds auprès des Grands de ce monde.


Le Pr Suzanne Rakoto Ratsimamanga, le 23 novembre 2012 à Avarabohitra Itaosy

Eh oui, ce cher Albert et cette charmante Suzanne méritaient bien çà et plus encore. En effet, depuis le retour de l'Indépendance de Madagascar, ils sont bien les seuls Malagasy à avoir laissé un héritage « solide » pour la postérité et reconnu dans le monde entier. Pour ma part, voici l'éternel hommage que je laisse à la postérité, en l'honneur de cet illustrissime personnalité qui a rehaussé très haut le prestige des scientifiques de la Grande île de l'Océan Indien.

 

Albert Rakoto Ratsimamanga : Un hommage incontournable

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Sous la Haute Protection de Son Excellence M. Marc Ravalomanana, Président de la République de Madagascar, la séance d’ouverture solennelle de la célébration du Centenaire de la naissance du Professeur Albert Rakoto Ratsimamanga, a eu lieu le vendredi 27 juillet 2007, au ministère des Affaires étrangères à Anosy. Pour la Grande île toute entière, la science et la recherche à l’échelle planétaire, il s’agit là d’un hommage incontournable. Madagate.com vous invite à (re)découvrir ce savant discret mais terriblement efficace par une approche… innovante

 

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Né à Tananarive le 28 décembre 1907, Albert Rakoto Ratsimamanga appartient à la très haute noblesse merina des Andriamasinavalona. Son grand-père, fut oncle et ministre de Ranavalona III, la dernière reine de Madagascar. Soupçonné par les Français d’avoir encouragé en secret l’insurrection des Menalamba (Toges Rouges), en 1896, le Prince Ratsimamanga fut condamné à mort par un tribunal militaire et fusillé lors de l’arrivée du Général Joseph Simon Gallieni, le maître de la politique du « diviser pour régner » qui a créé l’antagonisme Hauts plateaux-Côtiers qui n’existait pas avant la colonisation.

Le jeune Albert, au terme de sa formation à l’Ecole de Médecine de Tananarive, devient médecin de l’Assistance Médicale Indigène (AMI). Puis il alla à Paris où, il obtint, par une autorisation exceptionnelle, le pouvoir devenir docteur en médecine puis docteur es sciences et diplômé de l’Institut de Médecine Exotique.

Durant ses années d’études, hantant le quartier latin, Albert Rakoto Ratsimamanga a su tisser des relations étroites avec les milieux intellectuels et politiques français. Il milita au sein de l’Association des étudiants d’origine malgache, puis de l’Association des Malgaches de France dont il fut cofondateur. Il rêvait à l’indépendance de son pays. Mais à cette époque, il s’agissait d’abord de revendiquer l’égalité des droits entre colonisateur et colonisé.

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En février 1946, le docteur Rakoto Ratsimamanga fonda avec Jacques Rabemananjara, déjà écrivain francophone et les députés Joseph Raseta et Joseph Ravoahangy Andrianavalona (deux médecins de l’AMI déjà impliqués, en 1916, dans l’obscur complot de la VVS), le Mouvement démocratique de la Rénovation malgache (MDRM) dont les statuts seront adoptés, à Paris, en février.

Dès mars 1946, Raseta et Ravoahangy avaient demandé l’abrogation de la loi d’annexion de 1896 et la reconnaissance de la Grande Ile comme un « Etat libre, ayant son gouvernement, son parlement, son armée, et ses finances au sein de l’Union française ».

Avant que cela soit effectif, Il aura fallu 14 ans parsemés de désordres, de nombreux morts et une nouvelle République française. Le MDRM fut jugé l’instigateur et le principal responsable de la sanglante insurrection à Madagascar du 29 mars 1947 à la fin de l’année 1948. Raseta et Ravoahangy seront condamnés à mort et Jacques Rabemananjara, alors député à l’Assemblée Nationale, condamné aux travaux forcés à perpétuité. Plus tard, après une parodie de procès au Palais d’Andafiavaratra, ces peines seront commuées, mais les parlementaires déchus passeront des années en prison ou en résidence surveillée.

Albert Rakoto Ratsimamanga, établi de longue date en France et qui apparemment ignorait tout du soulèvement, ne fut pas impliqué.

En 1960, Madagascar devint une République indépendante, membre de la Communauté, en faveur de laquelle se prononcèrent 77% des citoyens malgaches consultés en 1958 par référendum. La République française reconnaissait solennellement l’Etat malgache et la caducité de la loi d’annexion. Ravoahangy et Rabemananjara furent membres du premier gouvernement du Président Tsiranana, père de l’indépendance, dans l’amitié avec la France. En 1968, Ravoahangy fut élevé au grade de Commandeur de la Légion d’Honneur. En 1970, lors de son décès, Madagascar lui fit des obsèques nationales. Le Docteur Rakoto Ratsimamanga, pour sa part, fut le premier ambassadeur de Madagascar à Paris.

Ce militant était aussi un savant. Sa thèse de doctorat en médecine sur la tache pigmentaire congénitale et l’origine des Malgaches consistait en une nouvelle approche d’un problème compliqué. Ses études furent consacrées par un Grand prix de l’Académie des Sciences. Sa thèse principale sur l’acide ascorbique et la fonction surrénale était plus classique, mais elle orienta ses recherches. Recherches fondamentales en France, tout d’abord, débouchant, plus tard sur l’Institut Malgache de Recherches appliquées (IMRA), qu’il fonda à Tananarive (mise au point du vitascorbol). Le docteur Rakoto Ratsimamanga, décédé le 16 septembre 2001, a reçu le suprême honneur des funérailles nationales. Mais, de son vivant, il était déjà une légende vivante.

Le 17 mars 2004, un conseil de gouvernement dirigé par le Chef de Gouvernement, le Premier Ministre Jacques Hugues Sylla s’est tenu au Palais de Mahazoarivo le 16 mars à 18 heures. Dans le cadre de ce conseil, la communication ci-après a été adoptée:

Au titre du Ministère de l’Industrialisation, du Commerce et du Développement du Secteur Privé: communication relative à la prestation de serment des nouveaux commissaires du Commerce: la troisième promotion des Commissaires du Commerce et de la Concurrence dénommée «Albert Rakoto Ratsimamanga» vient de terminer sa formation à l’ENAM Androhibe.

La cérémonie de prestation de serment de cette promotion s’est tenue le 22 mars 2004 au Palais de Justice d’Anosy.

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CEDS : 2ème promotion « Rakoto Ratsimamanga »

En hommage à cette illustre personnalité, le Centre d’études diplomatiques et stratégiques de Madagascar (CEDS) a décidé de nommer sa seconde promotion, Rakoto Ratsimamanga. Le début de la formation a eu lieu le 25 octobre 2005 et la sortie officielle le 25 octobre 2006. L’effectif de cette promotion s’élevait à 38 à sa sortie dont 3 africains fonctionnaires internationaux (dont 2 femmes) 1 député 13 officiers dont (4 généraux), 21 hauts responsables de la Fonction publique et du secteur privé. Le parrain en est Monsieur Bouri Jean Victor Sanhouidi, alors Coordonnateur du Système des Nations Unies et Représentant résident du PNUD à Madagascar. Les raisons de ce choix :

Albert Rakoto Ratsimamanga est un illustre personnage mondialement connu dont la biographie ne peut être contenue en une seule page. Ce qui suit est loin d’être exhaustif. Albert Rakoto Ratsimamanga, né le 28 décembre 1907 et décédé le 16 septembre 2001 fut à la fois un scientifique, un nationaliste et un diplomate.

Le Scientifique : Albert Rakoto Ratsimamanga s’auréole de plusieurs diplômes et titres dont, entre autres, le Doctorat d’Etat en Médecine, le Doctorat d’Etat ès sciences et le Diplôme de l’Institut de Médecine Exotique. Il fut membre de plusieurs Sociétés Savantes, dont l’Académie Nationale (française) de médecine, l’Académie (française) des sciences, l’Académie Malgache, l’Académie des Sciences de Rome, l’Académie des Sciences du Tiers Monde, l’American Society of Pharmacology, la Société de Biologie, etc. Ce savant féru de recherches est l’auteur de plusieurs travaux scientifiques. Après avoir été Directeur de recherches au Centre National de la Recherche scientifique (France), il créa à Madagascar plusieurs Centres et Instituts de recherches, en l’occurrence le CNRSP (Centre National de Recherches Scientifiques et Pharmaceutiques, l’IMRA (Institut Malgache de Recherches Appliquées).

Le Nationaliste : Albert Rakoto Ratsimamanga fut, en 1935, un des fondateurs de l’AEOM (Association des Etudiants d’Origine Malgache) et déposa lui-même à la Préfecture de Paris les statuts du MDRM (Mouvement Démocratique pour la Rénovation de Madagascar). Ce mouvement fut durement réprimé en 1947 puis, par la suite, dissous. Albert Rakoto Ratsimamanga créa en 1949 le « Conseil National Malgache », sorte de Gouvernement en exil appuyé par l’AEOM. Mais déconnecté du contexte politique malagasy, ce fut un échec.

Le Diplomate : C’est la partie qui intéresse le plus les auditeurs de cette 2ème Promotion.

Albert Rakoto Ratsimamanga, malgré ses diverses occupations, a encore trouvé l’occasion de suivre les cours de l’IHEI (Institut des Hautes Etudes Internationales) pendant deux ans et de rédiger un mémoire sur les pays baltes. Il embrassa alors à l’aise la carrière diplomatique ; Ambassadeur de Madagascar à Paris, en République Fédérale d’Allemagne, à Freetown, à Moscou et en Corée. Il fut aussi Représentant permanent de Madagascar auprès de l’UNESCO, membre de la Délégation Malgache à la Commission Mixte Franco-Malgache pour le transfert des Compétences et de Souveraineté à l’Etat Malgache, Expert auprès de la FAO (Rome), membre désigné par le Conseil exécutif de l’UNESCO auprès du Bureau International du Travail à Genève, membre de la Fondation Nationale de l’Enseignement Supérieur de la Communauté, Vice-président et membre permanent du Comité pour la Recherche Scientifique de l’Organisation de l’Unité Africaine (Alger), Vice-président du Comité Exécutif du Haut-commissariat pour les Réfugiés, etc. De tout ce qui précède, la 2ème Promotion du CEDS tout en prenant comme modèle de vertu le Professeur Albert Rakoto Ratsimamanga, rend également hommage à sa veuve Suzanne Ratsimamanga, née Urverg, Professeur de Biochimie à la Faculté de Médecine de l’Université d’Antananarivo et membre du Conseil d’administration de l’IMRA d’Avarabohitra Itaosy.

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Mme Suzanne Ratsimamanga, le 14 juillet 2007 à la Résidence de France Ivandry

Toujours dans l’optique inédite de madagate.com, voici, par ordre alphabétique, le nom des membres de cette seconde promotion du CEDS :

ANDRIAMALALA Arison Honoré Clair, ANDRIANASOLO Lalao Gérard, BETKOU Aimé François, Lieutenant-Colonel B O T O Romel, DJANKOU NKUISSI Gabriel Raoul, Colonel DOMINIQUE Jean Adolphe, GAHAMA Lydie Ange, Capitaine de Frégate LEON MARTIAL RAZAKA Harijhonse, RABEARY Frédéric Anaclet, RAHARIMANANTSOA Danielle Vololonirina, RAHARISAINA Hery Setaharinaivomanjato, Gal de Division RAHELISON ANDRIANARIVELO RAZAFINDRALAMBO Gérald, Colonel RAHOMBOLA Jean Louis, Colonel RAJAONATAHINA Milison Henri, Général de Brigade RAKOTOARIMASY André Lucien, Capitaine RAKOTOARISOA Jean Claude, RAKOTOMANANTOANINA Julie Marie M., RAKOTONDRANIBE Hely Fanja, RAMANGALAHY Emmeline Rahantamalala, RANDRIAMAHAVORISOA Gilberte, RANDRIANANDRASANA Herinarahinjaka Eryck, RANDRIANASOLO Gérard Auguste Noël, RANDRIAVAHIMANANA Jean Marie Gorgon, RANDRIANTEFY née RANDRIAMIHANTA, Général de Division RANDRIANTSEVA Eugène Pierre Joseph, Colonel RAOILIJON RAKOTONIAINA François d’Assise Marie, RASAMISON née ANDRIAMBAHINY Michèle Solange, Général de Brigade RASAMOELINA ANDRIAMANDIMBIHARIVELO, RATSIFERANA Jocelyn, RAVANTY née RANDRIAMATAHITRONY, RAZAIARIMANANA Berthine, RAZAFIMANITRA Nadie Ghislaine, RAZAKARIASA Henri Bernard, RAZANAMALALA Claudine Mireille, Colonel SOAMANJAKA Edmond, TAZAFY Armand, UWAMWIZA Jacqueline, Commandant Z I P A Jean Hubert.

Pourquoi avoir publié cette liste ? Parce que « tsy lany olo-manga ity Firenena ity » (faites-vous traduire, merci), mais…

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Prix Rakoto-Ratsimamanga du CAMES

La vingt-quatrième session du Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur (CAMES) s’est tenue à Yaoundé, Cameroun, du 10 au 13 avril 2007. Parmi les diverses résolutions adoptées, le Conseil a décidé de la création du prix international « Rakoto Ratsimamanga » pour la valorisation de la pharmacopée traditionnelle et de la médecine traditionnelle africaine. Le prix porte le nom du professeur Albert Rakoto Ratsimamanga (1907-2001), éminent chercheur malgache dont les travaux font autorité sur les plantes médicinales. Auteur de nombreuses découvertes, il a notamment mis au point le premier antidiabétique d’origine végétale. Créé en 1972, le CAMES réunit seize pays d’Afrique subsaharienne, ainsi que des institutions universitaires, et a notamment pour mission de promouvoir la concertation en vue de coordonner les systèmes d’enseignement supérieur et de la recherche dans les pays membres.

Pour en revenir à l’IMRA, c’est une entité unique que le Professeur Rakoto Ratsimamanga a laissé au genre humain. Cet institut de recherches œuvre pour une approche posotive à la protection et à la valorisation des plantes médicinales de Madagascar. Quelle est la situation actuelle ?

Madagascar est riche de 12.000 espèces végétales dont 80% endémiques. Or, ce patrimoine unique est menacé d’extinction. La Grande île fait partie des 25 régions les plus critiques sur la protection de la vie dans le monde (Hotspot): il ne reste que 9% des aires originales. L’IMRA opérant depuis des années est conscient de la gravité de la situation. Quel est alors son but ? Sans entrer dans les détails, il entend mettre à la disposition de la communauté des plantes médicinales possédant les mêmes caractéristiques originelles

 

Le Professeur Albert Rakoto Ratsimamanga sans commentaires

- Docteur en Sciences (Mention très Honorable, Paris)
- Docteur en Médecine (Prix de thèse: Médaille d'Argent, Paris)
- Diplômé de l'institut de Médecine Exotique (Paris)
- Ancien élève de l'Institut Pasteur de Paris
- Ancien élève de l'Ecole des Hautes Etudes Internationales

- Correspondant de l'Académie de Médecine (France)
- Correspondant de l'Académie des Sciences (Institut de France), de l'Académie des Sciences d'Outre-Mer, de l'Académie Malgache, de l'Académie des Sciences du Tiers Monde (Energie Atomique Trieste), de l'Académie des Sciences de Rome, de l'Académie du Monde latin, de l'American Society of Pharmacology, de l'Association des Ecrivains d'Expression Française de la mer et de l'Outre-Mer
- Président de l'Alliance Française à Madagascar (1960-1982), de la Société de Biologie, de la Société de Chimie Biologique, de la Société d'Anthropologique, de la Société d'Archéologie et de Préhistoire, de l'Association des Physiologistes de langue française, de la Société de Thérapeutique et de Pharmacodynamie, de la Pathologie comparée, de l'Association Internationale de Physiologie du Muscle et du Sang, de la Société des Gens de lettres (France)
- Docteur Honoris Causa de l'Université de Dakar

- Assistant aux travaux Pratiques d'Histologie, Faculté de Médecine de Paris (1935-11939)
- Maître de Recherches au Centre National de la Recherche Scientifique (1940-1957)
- Directeur de Recherches de classe exceptionnelle au Centre National de la Recherche Scientifique (1957-Paris)
- Directeur à l'Ecole pratique des Hautes Etudes, Paris
- Directeur-Fondateur de l'Institut Malgache de Recherches Appliquées (depuis 1957)
- Fondateur et Premier Directeur Général du Centre National de Recherches Pharmaceutiques de Madagascar (1970)
- Professeur Emérite de la Faculté de Médecine de l'Université d'Antananarivo
- Représentant Permanent de Madagascar auprès de l'Unesco (1960)
- Vice-Président du Conseil Exécutif de l'Unesco (1962-1963)
- Membre du Conseil Exécutif de la Ccta (1960-1963), de la Fondation Nationale de l'Enseignement Supérieur de la Communauté (1960), de la Délégation Malgache à la Commission Mixte Franco-Malgache pour le transfert des Compétences et de Souveraineté à l'Etat Malgache (1960)
- du Conseil Scientifique du Centre National de Coordination des Recherches sur la Nutrition et l'Alimentation (1959 France)
- Expert auprès de la Fao (1958-1959 Rome)
- Membre désigné par le Conseil Exécutif de l'Unesco auprès du Bureau International de l'Education à Genève (1960-1963)
- Vice-Président et Membre Permanent du Comité pour la Recherche Scientifique de l'Organisation de l'Unité Africaine (Alger 1964)
- Vice-Président du Comité Exécutif du haut-commissariat pour les Réfugiés (1965)
- de l'Institut International de Promotion et de Prestige, du Centre International d'Etudes Latines
- Expert près de l'Organisation Mondiale de la Santé depuis 1968
- du Conseil Directeur de la Fondation Santé et Développement (Paris 1984)
- Ambassadeur extraordinaire et Plénipotentiaire de Madagascar à Paris (1960) à Freetown (1963), à Moscou (1973), en Corée (1973), et en République Fédérale d'Allemagne (1962)
- Membre Honoraire de l'Ordre des Médecins

DECORATIONS
- Grand-Croix de l'Ordre National Malgache
- Grand-Croix de Première Classe de l'Ordre du Mérite de la République Fédérale d'Allemagne
- Grand Officier de la Légion d'Honneur
- Grand-Croix de l'Empire Céleste
- Grand Officier de l'Ordre du Mérite Scientifique
- Grand Officier de l'Ordre National Sénégalais
- Commandeur de l'Ordre des Palmes Académiques
- Commandeur de l'Ordre National du Congo-Brazzaville
- Médaille des Engagés Volontaires

RECOMPENSES POUR LES TRAVAUX SCIENTIFIQUES
- Lauréat de la Faculté de Médecine de Paris (Thèse: Médaille d'argent)
- Lauréat de l'Institut de France
- Lauréat de l'Académie de Médecine (Paris)
- Lauréat de la Société de Chimie Biologique
- Lauréat de la Société de Biologie (Paris)
- Médaille d'or d'Art, Sciences et Lettres de Paris
- Commandeur de l'Ordre du Mérite pour la Recherche et l'Invention (France)
- Médaille d'encouragement au Bien (France)
- Croix d'Or du Mérite Civique (France)
- Commandeur du Mérite Scientifique (France)
- Elu "Homme du Siècle" pour Madagascar (30 décembre 1999)

RESUME DE SON OEUVRE SCIENTIFIQUE
(Enumération des apports principaux en matière de recherches et application)
Auteur de nombreux travaux sur la Biochimie des hormones surrénales et leurs relations avec les vitamines.
- Présence effective des corticoïdes dans l'hypophyse et la graisse interscapulaire et périrénales chez le rat surrénaloprive
- Pôles et présence des hormones stéroïdes contenues normalement dans les aliments.
- Action es acides gras non saturés ou substitués (dimethyl oléilacetique) et des corps cancérigènes (méthylcholanthrène et dérivés) sur la cortico-surrénale
- Mise au point de divers produits couramment utilisés en médecine : nicoscorbine, hormones corticossurrénaliennes naturelles, principes antitoxiques polytissulaires, utilisation en thérapeutique comme cicatrisants majeurs des triterpènes pentacycliques retirés d'une plante de Madagascar agissant efficacement contre la lèpre
- Antidiabétique d'origine végétale retirée d'Eugenia Jambolana

TRAVAUX SCIENTIFIQUES ET CREATIONS DEPUIS 1972
- Centre National de Recherches Pharmaceutiques de la République Démocratique de Madagascar
- Fondateur et premier Directeur du Centre National de Recherches Scientifiques et Pharmaceutiques de la République Démocratique Malgache
- Institut Malgache de Recherches Appliquées,

photo magadascar-laboratoire-ratsimamanga

- Centre Régionale de Recherche de l'Organisation de l'Unité Africaine
- depuis 1970, prévoyant les difficultés que Madagascar rencontrera pour se pourvoir en médicaments : recensement, culture des plantes médicinales d'usage populaire et préparations galéniques à partir d'une trentaine d'espèces, en particulier le quinquina (anti-paludéen), le Cantarathus (contre l'hypertension artérielle et certaines formes de cancer), la Centella asiatica (cicatrisants majeurs en particulier contre la lèpre), Eugenia Jambolana (premier antidiabétique d'origine végétale), des antiparasitaires (pyrèthre, chénopodium)
- Recherches sur de nouvelles plantes riches en protéines et en calcium pour servir d'aliments (Amaranthus)

MISES AU POINT ET BREVETS D'INVENTION
- Premier antidiabétique d'origine végétale (Madeglucyl)
- Principe antitoxique polytissulaire (Patelen) associé à des triterpènes permettant d'abréger l'évolution de la lèpre, 18 mois au lieu de 4 ans (Tmm Ratsimamanga) utilisé dans les Léproseries de Madagascar
- Aliment hyperprotéique contre la dénutrition infantile
- Extrait d'une plante comme Amaranthus, source de calcium assimilable
- Extrait de Passiflora aurantia : hypotenseur et calmant - Triterpènes totaux de Centella Brahmi-Vallari : contre l'ulcères gastro-intestinales, ulcères externes (Madécassol)
- Extrait d'Aloe divaricata : contre les calculs hépathiques et néphritique
- Isolement à partir d'une plante malgache d'une substance qui inhibe sélectivement la croissance en culture de tissus de la cellule tumorale Hela sans entraîner celle du fibroblaste normal (recherche en cours avancées)
- Anitilépreux de synthèse avec H.Bu Hoi : dihychaulmograte d'éthyle sept dérives dephtal normal hydrazène semi-carbazides

PRINCIPAUX OUVRAGES
"Acide ascorbique et travail musculaire" (140 pages, Chatenay - Editions Paris)
"Les plus beaux écrits de l'union française" Paris 240 pages - Editions de la Colombe
"Acide ascorbique" 250 pages (Hermann et Cie Editions Paris)
"Histoire des Littératures Encyclopédiques de la Pléiade" littérature orale, vol. A (Editions Gallimard, Paris 1940)
"La vitamine C" Encyclopédie Médico-chirurgicale (1958)
"Les triterpénoïdes en chimie physiologie végétale et thérapeutique" (1.385 pages - Editions Gauthiers Villars Paris-Churchill London)
Nouveaux catalogues des plantes médicinales malgaches (non scientifiques et vernaculaires de 43.600 espèces (268 pages) une volume de 1972)
Eléments de pharmacopées malgaches (350 pages - Imprimerie nationale de Madagascar 1963)
Rapports d'activités officiels destinés au Gouvernement de 1960 à 1974 : 10 tomes de 56 pages chacun
Plus de 350 publications scientifiques dans diverses revues depuis 1933, en particulier de l'Académie des Sciences de Paris
Une centaine de conférences et de discours politiques et diplomatiques.

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Voici l’article que j’ai écrit, paru dans le quotidien Madagascar Tribune du 17 novembre 2004, dans le cadre des 70 ans de l’AEOM :

Professeur Albert Rakoto Ratsimamanga : Un Malgache patriote

Né le 28 décembre 1907 à Antananarivo, le Professeur Albert Rakoto Ratsimamanga y est décédé le 16 septembre 2001. D'abord élève des collèges Anglicans et protestants, il fut formé à l'Ecole de Médecine de Befelatànana à Antananarivo où il connut des personnalités du mouvement culturel appelé "Fer, Pierre, Ramification" V.V.S. (Vy Vato Sakelika). Les animateurs du mouvement furent envoyés dans les provinces et aux Comores par la répression. Médecin de l'Assistance Médicale Indigène, il prend conscience de l'état médical extrêmement précaire des populations de la Côte Est malgache où sont installées les concessions coloniales de cultures riches d'exportation, et il y eut ses premiers contacts avec la science des "chefs-guérisseurs" ou tangalamena, du pays betsimisaraka. Accompagnant la délégation malgache pour l'Exposition Coloniale de 1930 et continuant ses études à Paris, Albert Rakoto Ratsimamanga devient docteur en médecine, docteur ès sciences, diplômé de l'Institut de Médecine Exotique. Intégré dès son arrivée dans le milieu des étudiants patriotes, il se fait des amis comme Prosper Rajaobelina, Hermann Ravelomanana, Maurice Rajaofera et bien d'autres dont le principal souci était de construire les bases théoriques de l'indépendance de Madagascar. Avec eux, -ils étaient huit en tout- Albert Rakoto Ratsimamanga fonde, en 1934, l'Association des Etudiants d'Origine Malgache (AEOM) où se formeront la majorité des militants pour le renouveau de Madagascar en France et qui seront toujours, au-delà des changements de régime, être un creuset des échanges de nouvelles, d'idées, d'actions d'une diaspora dynamique. Il devint en 1946 cofondateur du grand parti indépendantiste malgache d'après-guerre avec les grands noms du Mouvement Démocratique de la Rénovation Malgache (MDRM) : Ravoahangy, Raseta, les deux Rabemananjara Jacques et Raymond William, Raherivelo Ramamonjy et d'autres. Bien qu'ayant toujours défendu des positions légalistes, il s'élève contre la répression sanglante du MDRM de 1947. La majorité des cadres de l'insurrection armée furent des anciens combattants en France dont plusieurs avaient fait la guerre avec lui. Albert Rakoto Ratsimamanga participa activement à la préparation de la Loi Cadre sous le gouvernement SFIO de Gaston Deferre. Il fit partie de la délégation malgache du transfert des compétences entre la France et Madagascar. A la déclaration de l'indépendance, il est nommé ambassadeur de la nouvelle République Malgache en France et crée les ambassades en Allemagne Fédérale, en URSS, en Chine, en Corée du Nord et en Sierra Leone. Il fut, par ailleurs, expert ou représentant de son pays auprès de nombreux organismes internationaux comme l'OMS, la FAO et l'UNESCO dont il fut vice-président du conseil exécutif. La conception du Professeur Albert Rakoto Ratsimamanga sur la politique au moment de l'indépendance est que les cadres merina doivent s'effacer politiquement et rester des techniciens. Par la suite, il a été le Président Fondateur de l'Institut Malgache de Recherches Appliquées ou IMRA, sis à Avarabohitra Itaosy, considéré à Madagascar comme le leader dans le domaine de la recherche pour la qualité de son travail de recherche, pour le nombre et l'importance de ses découvertes et pour l'esprit élevé de dévouement au bien public qui est à la base de la philosophie du très regretté Professeur qui n'a donc jamais fait de politique politicienne, c'est-à-dire une bataille d'intérêts personnels à travers l'accès au pouvoir.

Madagascar-Tribune
17/11/04 - Jeannot Ramambazafy

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Poète et musicien (violoniste) à ses heures perdues, la sentence suivante est attribuée au Professeur Albert Rakoto Ratsimamanga :

« Sublime est la science qui a pour objet de conserver la vie ».

Jeannot Ramambazafy – 24 novembre 2012

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Hommage vibrant à Albert Rakoto-Ratsimamanga


Le vendredi 9 juin 1967, le Pr Albert Rakoto-Ratsimamanga (alors Docteur) reçoit la médaille qui concrétise son élection à l’Académie des Sciences à l’Institut de France. Plusieurs personnalités interviennent à cette occasion. Nous retiendrons particulièrement l’allocution de Thomas Rahandraha, maître de conférences à la Faculté des Sciences d’Antananarivo, véritable hommage à « cet homme plein de prestige ». « Il représentait tout pour nous, jeunes étudiants malgaches qui, autour des années 1945-49, étions véritablement angoissés pour l’avenir de notre pays ».

Et de témoigner : « C’était à lui, irrésistible pôle d’attraction, que nous venions pour peu que nous nous sentions une responsabilité dans quelque domaine que ce fût ; pour peu aussi qu’à cette époque difficile, nous ayons le courage d’aller vers celui qui avait été le fondateur du Mouvement démocratique de la rénovation malgache (MDRM) ».

Thomas Rahandraha se souvient des interminables discussions de jeunes intellectuels « entiers, assoiffés d’absolu », mais quelque peu déroutés par les remarques percutantes d’un aîné plongé dans la réalité des choses et dont la profondeur de vue nous frappait».

Sitôt ses études de chimie terminées, Thomas Rahandraha décide de s’initier à la physiologie auprès du Dr Rakoto-Ratsima­manga. «C’est là que j’ai eu la joie et le privilège de comprendre l’hom­me». D’après lui, son Maître allie la sensibilité à l’intelligence, le sens aigu de la responsabilité à une énorme capacité de travail, le sens profond de l’humain et l’intelligence du social au patriotisme le plus pur.

« Chaque jour qui passe, en témoigne ». Albert Rakoto-Ratsimamanga respecte la personnalité de ses collaborateurs, se soucie de ne jamais heurter l’autre dans ses idées, ses façons de penser, son attitude dans la vie, ce même souci « d’écarter toute forme de violence et de rechercher en toute occasion la solution la plus humaine, sinon la plus élégante ».

Thomas Rahandraha insiste également sur « la promptitude à s’effacer » de son Maître, sa générosité pour permettre à chacun de tenter sa chance, d’aborder ou de résoudre un problème selon son tempérament et son rythme, sa bienveillance amicale pour aider les plus jeunes à découvrir leurs propres richesses et à se réaliser pleinement.

Et surtout, « cette inquiétude qui se peint sur le visage d’expression si mobile quand un collaborateur se trouve dans une situation difficile, cette joie communicative qui éclate pour annoncer une nomination, une montée en grade, ou simplement en constatant une expérience réussie, cette constante et fiévreuse préoccupation de l’avenir de chacun, cette fidélité dans l’amitié ». Tel est l’homme.

À ses délicates qualités du cœur se joignent celles de l’esprit comme l’attestent ses nombreux travaux scientifiques. Mais le Maître est aussi un homme aux multiples activités intellectuelles et artistiques et surtout, un grand patriote. Encore étudiant, il fonde en 1934 l’Association des étudiants d’origine malgache. Puis sentant venir la guerre, prévoyant, il crée en 1938 l’Amicale des Malgaches de France et aide à la mise en place de l’Association des anciens combattants malgaches résidant en Métropole.

Il tisse aussi des liens avec les disciples de Gandhi. Ce qui ne l’empêche pas de s’engager comme volontaire en 1939. Il organise un réseau d’évasion pour les prisonniers de couleur, cache des résistants, n’abandonne pas ses amis juifs, collecte des fonds pour l’Algérie, aide les FTP français.

Et en fin de guerre, il prépare doucement l’opinion française à la possibilité de revendications d’indépendance de Madagascar en créant le Comité franco-malgache. Il fonde aussi les Amitiés malgaches de l’enfance malheureuse en organisant l’aide aux enfants d’anciens combattants, dont plus d’une trentaine sont ses filleuls et, plus tard, l’aide juridique, morale et matérielle aux détenus politiques malgaches.

Pela Ravalitera

Vendredi 30 novembre 2012

L’Express de Madagascar

Mis à jour ( Samedi, 01 Décembre 2012 09:54 )  
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