Le candidat n°3 lors de la campagne électorale du premier tour, en 2013. Substitution
Chacun de nous a un chiffre fétiche, révélé ou tu. Pour la majorité des Malgaches, le 7 est un numéro sacré (« Fito isa masina »). Et c’est (c’était) celui de Marc Ravalomanana qui l’a fait intégrer sur toutes les plaques d’immatriculation de son parc automobile, pour citer que cet exemple. Mais c’est ce même 7 qui a eu raison de lui. En effet, il n’aura régné que sept ans, de 2002 à 2009.
Ce que l'Histoire retiendra de lui
Concernant Hery Rajaonarimampianina, son chiffre, par sa naissance, est le 4. Mais c’est le chiffre 3 qui lui colle à la peau. Cela, depuis sa candidature de substitution, en remplacement des docteurs Kolo Roger et Jules Etienne.
Ainsi, il a endossé le dossard n°3 pour la course à la présidence de la république de 2013. Un chiffre donc déjà usurpé.
Signification et symbolisme du chiffre 3
Ainsi encore, dans le cas de substitution de Hery Rajaonarimampianina, le chiffre 3 est le symbole de la vanité, de la superficialité, de l’arrogance, du découragement, de la dispersion. Le 3 est émotif et vulnérable. Lorsque blessé, il a tendance à se retirer dans une clause de silence, il peut aussi utiliser les plaisanteries et les rires pour masquer ses vrais sentiments. Il peut devenir morose et cynique lorsqu’il s’enfonce. En politique, il y a ce qu’on appelle « troisième voie ». Elle est appliquée à une variété d'option de « troisième choix » qui s’offre comme une alternative à des situations en dichotomie qui autrement pourrait apparaître polarisée. On peut aussi parler de « voie médiane » ou « voie moyenne ».
Enfin, en mathématiques, Un nombre élevé à la puissance trois est un cube, avec des arêtes et des angles. Voilà pourquoi rien ne tournera jamais rond avec Hery Rajaonarimampianina. Quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse. Son destin était de rester un homme simple, franc et honnête. Mais le pouvoir l’a corrompu… A présent, il veut le pouvoir absolu (dissoudre toutes les institutions de la IVème république de Madagascar, sauf la Présidence de la république, de manière anticonstitutionnelle, pour toiletter la constitution). Mais sur quoi, Seigneur, a-t-il prêté serment ? Sait-il que le pouvoir absolu corrompt absolument ?
Lors de la campagne présidentielle de 2013, le candidat n°3 avait déclaré, à l’hôtel Carlton : « si je suis président, il n’y aura plus de délestages après 3 mois ». C’est immortalisé dans la vidéo ci-dessus.
Une fois élu, il lui aura fallu 3 mois pour choisir Kolo Roger comme Premier ministre, violant l’article 54 de la constitution, grâce à Jean Eric Rakotoarisoa qui fait partie des 3 personnes autorisées par son quota au sein de la Haute cour constitutionnelle (HCC).
Au CCI Ivato, lors de la clôture des Assises sur la réconciliation nationale, il a révélé : « D’ici 3 ans, la croissance économique de Madagascar sera à deux chiffres et atteindra plus de 10% ». Cette annonce est passée inaperçue par la majorité des journalistes présents ce jour-là , mais c’est mémorisé dans l’extrait de vidéo ci-dessus. Personne ne l’a obligé et ne l’oblige à dire ce genre de déclaration sensible qui n’engagera que lui-même tout compte fait. Mais il donne toujours cet espoir qui fait vivre les imbéciles.
Il est au pouvoir depuis exactement 17 mois (janvier 2014-mai 2015). Plus que huit mois et il ne lui restera que 3 ans pour boucler son mandat de cinq ans. Comme ici-bas tout est possible, et vu le degré d’impopularité qu’il a réussi à atteindre, avec ses montagnes d’effets d’annonce et de promesses sans lendemain, parviendra-t-il jusqu’au bout ? Surtout avec, sur les bras, désormais, Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana avec qui il forme un trio (3) d’où peut tout arriver… Ce qui j’ai nommé « triumvirat destitutionnel » (ICI).
Mais au final, tout pouvoir absolu finit mal en général. Ce n'est pas l'Histoire même de l'Humanité qui me contredira.
Jeannot Ramambazafy – 7 Mai 2015