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Le Pouvoir de Ravalomanana à l’heure du soin palliatif


Pas besoin d’être un devin pour s’en apercevoir : Le régime de Marc Ravalomanana entame depuis quelques temps sa lente agonie, dont l’issue évidente n’est autre que sa disparition pure et simple. L’actuelle situation politique fait apparaître la condition de vie dans laquelle se trouve Ravalomanana, lui-même. Toutes les gesticulations de son gouvernement fantomatique, les verbes anti-démocratiques de certains membres de la communauté internationale, et les attitudes de la grande muette ne répondent qu’à une seule logique, et ne sont dictés que par un seul objectif : Accompagner le « pouvoir prétendument légal » de Ravalomanana dans sa fin de vie. Sous quelles formes ? Sous quelles conditions ? Par quels moyens ? Etc.…tels sont les réelles préoccupations de ces mondes et ils n’ont nullement l’intention de « sauver » un système dictatorial « déchu ».

 

 

(Lâché par tout le monde même par ses plus proches affidés, le dictateur malgache cherche actuellement une porte de sortie)

Plusieurs preuves confirment ce constat : Il y a d’abord le peuple mené par le chef de la Haute Autorité de la Transition, Andry Rajoelina. Depuis, au moins le 13 janvier 2009, le peuple malgache dans sa grande majorité a décidé d’en découdre ouvertement contre le régime dictatorial de Marc Ravalomanana. Même si quelques « voix basses » venues des suppôts de ce régime haï cherchent à faire croire le contraire en prétextant que le nombre des personnes qui animent la place mythique du « 13 mai » ne représentent qu’une infime partie du peuple malgache, ils ignorent que le « rassemblement » en masse à l’appel du mouvement orange ne se heurte à aucune force adverse, à aucune condamnation du peuple, et trouve sur son chemin « l’impuissance » d’un Etat appelé : la « légalité », signifient qu’il y a là un « consentement » et « une adhésion » claire de la population malgache vis-à-vis du mouvement. Mieux, il fallait observer l’attitude populaire le soir du 26 juin 2009 pour comprendre combien le mécontentement est généralisé et global.

La communauté internationale, malgré le confort dans lequel le régime de Ravalomanana l’a mis tout au long de ces sept années de gouvernance dictatoriale, a fini par reconnaître que « le retour à la situation ex-ante » ne sera plus possible. Autrement dit, cette communauté internationale qui, par leur complicité, cautionnait ouvertement la dictature de Ravalomanana a, enfin, compris que ce dernier ne sera plus en mesure de gouverner et donc, de préserver leurs propres intérêts.


Il faut aussi examiner l’attitude de l’armée malgache dont Ravalomanana est censé être le chef suprême pour admettre que elle aussi, ne compte pas soutenir le « jusqu’au-boutisme sanglant » de celui-ci. Le régime a dû faire appel à la prestation des mercenaires étrangers et à des gardes rapprochées armées jusqu’aux dents pour commettre le massacre du 07 février dernier au cours duquel plus de 50 personnes, tous des civils, sans armes et marchant pacifiquement, ont été tuées par des coups de rafales d’armes automatique. Cet acte vaut, à lui seul, le jugement de Ravalomanana par le Tribunal Pénal International (TPI). La nomination par le chef de la haute Autorité de la Transition, Andry Rajoelina, de ministres issues directement de l’Armée et de la police nationale, donc, des « galonnés » en exercice, sonne pour le régime comme une désapprobation manifeste du corps de la défense nationale envers sa méthode dictatoriale. Pire, la « menace » proférée par cinq généraux les plus hauts gradés de l’Armée envers Ravalomanana en personne exhortant celui-ci à ne plus donner l’ordre de tirer sur le peuple et de ne plus violer les règles militaires, représente le summum de désaveu.

Les hommes d’églises auprès desquels le monarque omnipotent sollicite souvent des services occultes grâce à des pratiques moralement peu recommandables, n’affichent plus l’enthousiasme que l’on connaît d’eux lorsqu’il s’agit de défendre le régime dans la main duquel ils s’abreuvent. Au contraire, aucun d’entre eux n’a osé soutenir ouvertement le potentat. Préférant se réfugier derrière le prétexte de la « paix », ils s’empressent d’organiser une table ronde autour de laquelle tous les protagonistes tenteront de chercher une solution acceptable pour sortir le pays de cette crise latente qui prévaut actuellement.

Le cas du parti présidentiel TIM lui-même reste le plus extraordinaire et pathétique. Aucun député, aucun sénateur, aucun membre du TIM, du sommet à la base n’a pris le risque ni la peine de « soutenir » leur patron, Ravalomanana. Pourtant, il est bien connu que c’est dans l’adversité que se révèlent les vrais amis ou, du moins, que l’on reconnaît ses alliés les plus fiables. Probablement conscient du sort dramatique réservé à leur chef, ils ont préféré « dénigrer » le mouvement Orange, faire, hypocritement appel « au dialogue », « à la paix »…plutôt que de s’aventurer à porter « secours » à cette dictature agonisante. Pis, les rares fois qu’ils ont voulu faire une manifestation pour démontrer qu’ils ne sont pas encore tout à fait finis, (par exemple à Mahamasina), ils ont complètement foiré leur coup car les médias du monde entier, présents à Madagascar pour couvrir l’évènement, ont découvert leurs infâmes manœuvres en matière de corruption: Pour tromper l’opinion ainsi que leur propre maître, le Parti TIM s’est livré à l’acte odieux d’achat de consciences des « sahirana » (les gens pauvres) pour remplir le stade et faire croire au maître de céans, Ravalomanana en personne, que « le peuple malgache» l’adoube toujours. Ignorant par moment que la basse besogne a été découverte, Ravalomanana (comme Saddam Hussein, Mobutu ou autres despotes de son genre et ayant eu recours à la même méthode à leur époque) croyait voir dans cette mobilisation massive une sérieuse teinte de légitimité pour son pouvoir. Il pensait donc que c’était suffisant pour duper l’opinion publique. Pourtant, l’illusion n’a été que de courte durée car le soir même, la chaîne de télévision internationale diffusait en boucle le pot aux roses.

Bref, lâché par tout le monde même par ses plus inconditionnels affidés, le dictateur malgache cherche actuellement une porte de sortie. Une porte qui ne le mènera sans doute pas vers la prochaine gouvernance mais celle qui l’aidera à se préserver des pires des sanctions qui ne manqueront pas de lui tomber dessus comme, par exemple, le TPI. Au vu des crimes qu’il a commis, cette voie semble à priori impossible à trouver. Impossible car Ravalomanana a été tellement arrogant, irrespectueux, violent, sans scrupules, sanguinaires et tournant le dos à tout le monde jusqu’à détruire machiavéliquement les malgaches pour qu’il puisse s’arroger encore le droit à l’impunité. D’ailleurs, il ne trouvera aucun groupe politique sérieux et capable de défendre « sa » cause.

(Les forces vives de la Nation sont mieux placées pour décider du sort de Ravalomanana)

En ce moment, des tractations sont menées par quelques généraux en vue justement de faciliter au monarque déchu une fin de règne moins calamiteuse. Sauf que les forces vives de la Nation qui mènent la lutte pour la libération nationale sont mieux placées que cette poignée de militaire pour décider du sort de celui qui est la cause du désastre actuel.


Ceci étant, et pour ne pas se tromper d’analyse, il est plus judicieux de décrire la situation dans laquelle se trouve actuellement ce despote à celle d’un malade en fin de vie qui subit un soin palliatif accompagnant son passage au trépas. L’objectif n’étant plus de guérir le condamné mais de lui rendre la vie la moins douloureuse que possible. La démarche de Ravalomanana ne peut s’inscrire que dans cette logique.
Mis à jour ( Vendredi, 06 Mars 2009 03:56 )  
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