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Concertation du 25 février : Défection de Marc Ravalomanana


 

Après lui, le déluge ? A droite, le président de la HCC Jean Michel Rajaonarivony, complètement amorphe sur les dérives anticonstitutionnelles de celui qu’il a cautionné deux fois

 

Il semble vraiment que Marc Ravalomanana a d’autres soucis plus importants que les problèmes réels concernant l’avenir même du pays…

En effet, pour cette quatrième journée de concertation prévue entre lui et Andry Rajoelina, il n’était pas au rendez-vous, se faisant représenter par Me Jacques Sylla, président de l’Assemblée nationale et le sénateur Noël Rakotondramboa. Déroulement de cet après-midi à l’hôtel « Le Hintsy » d’Ambohimanambola.

 

 

Les négociations se sont poursuivies, ce mercredi 25 février 2009 à l’hôtel « Le Hintsy » d’Ambohimanambola en l’absence de Marc Ravalomanana. Vers 14h45, Andry Rajoelina est arrivé sur les lieux, entourés de toute son équipe gouvernementale ainsi que celle de la Commune Urbaine d’Antananarivo, la mairesse par intérim, Michèle Ratsivalaka en tête. Ils ont été suivis par les représentants de Marc Ravalomanana, Me Jacques Sylla, président de l’Assemblée nationale et le sénateur Noël Rakotondramboa, ainsi que des diplomates étrangers en mission résidente à Madagascar. Les membres du Ffkm jouant toujours le rôle de médiateurs. Vers 15h15, tous les membres de la délégation d’Andry Rajoelina quittent les lieux. Déclarations sur le vif du porte-parole, Augustin Andriamananoro : « les manifestations sur la place du 12 mai doivent reprendre incessamment ». Cinq minutes plus tard, Andry Rajoelina quitte à son tour les lieux. Une demi-heure plus tard, les membres du Ffkm sont prêts à affronter la presse.

 

 

Mgr Odon, très gêné aux entournures, se reprendra dans la soirée…

 

C’est un Mgr Odon assez gêné aux entournures qui fait les déclarations TEXTO EN FRANÇAIS suivantes, avec une voix très saccadée : « Monsieur Andry Rajoelina est venu à la rencontre. Le président de la république était parti en (un moment d’hésitation)… hors d’Antananarivo, dans les régions. Alors, comme nous avons l’habitude de le faire, nous commençons la rencontre par la prière et ensuite nous avons donné la parole aux parties, et en l’occurrence à Monsieur Andry Rajoelina qui a dit qu’il a renouvelé sa volonté (heu heu…) de venir dans ces rencontres pour l’intérêt de la nation. Il a manifesté heu il a signalé deux choses : tout d’abord, concernant le Pds d’Antananarivo qu semble donner des signes de « inona moa ‘ty fiantsiana ? », qui lance des défis quoi (Ndlr : « fiantsiana » signifie normalement provocation). Ensuite, il renouvelle sa demande de trois minutes sur les antennes sur Tvm. De l’autre côté, les représentants de Marc Ravalomanana ha, euh, non, il y a encore une demande, une autre demande de Monsieur Andry Rajoelina. Il demande une suspension de cette rencontre et il va envoyer une lettre aux chefs des églises au Ffkm, notifiant les raisons de cette demande de suspension. Par contre, de l’autre côté, les représentants de Monsieur Marc Ravalomanana disent leur volonté de couloir venir à la rencontre dès demain jeudi 26 février ».

 

Plus tard, dans la soirée, Mgr Odon Razanakolona a déclaré à la presse ne plus se porter comme médiateur aux rencontres qui pourraient suivre. Il a même fait appel aux Nations Unies pour trouver une solution rapide. Il est certain que la communauté catholique romaine de la Grande île se rangera de son côte : celui du respect des droits de l’homme.

 

 

Jean Théodore Ranjivason (en médaillon) et l’enceinte de la maison de force de Tsiafahy

 

Bon, c’est clair comme l’eau de roche : Ravalomanana n’est pas un amiral mais il a la ferme intention de mener tout le monde en bateau et prendre les diplomates pour des imbéciles finis. Quant aux membres du Ffkm, s’ils ne sont pas capables, en tant que médiateurs, d’imposer un ordre de jour thématique pour qu’il y ait des résolutions à annoncer au peuple qui est lasse d’attendre, je dirai franchement qu’il y a quelque chose de pas très catholique dans cette politique de guerre d’usure. J’avais l’intention de boucler un dossier concernant la situation très délétère qui prévaut au pays mais je vais l’inclure dans cet article. A propos de Jean Théodore Ranjivason, ancien ministre de la Fonction publique de Ravalomanana, d’abord : Vous clamez tous le respect de la légalité et des lois. Mais il n’y a qu’à Madagascar, en ce troisième millénaire, que l’on kidnappe, encagoulés, un intellectuel de haut niveau « récalcitrant » à 21h, un vendredi « joli » devant son domicile ; qu’on l’envoie dans une maison de force (Tsiafahy) puis qu’on attende quatre jours pour que les membres d’un tribunal se déplacent pour aller lui trouver des motifs d’incarcération. Nous sommes en plein film de Costa Gravas (Réalisateur des films « Z » et « Etat de siège »), ma parole ! Car des motifs, il n’y en avait pas, pas plus qu’un quelconque mandat d’amener, d’arrêt ou de mandat de dépôt. Car le régime Ravalomanana qui se vante d’être respectueux de la légalité ignore jusqu’aux notions de droit à la défense et de présomption d’innocence. En fait donc, ce qui arrive à M. Ranjivason pourrait très bien m’arriver à moi, un de ces quatre… soirs.

 

Guy Rivo, bon élève de son maître. A la Tvm, il a déclaré comme un vulgaire voyou : « Alefaso fa raha hery na sandry samy manana !» (Littéralement : si c’est la force que vous cherchez, nous en avons)

Autre exemple brillant du non respect de la loi, cette histoire de Pds (Président de délégation spéciale) pour la ville d’Antananarivo. Au sens propre, Guy Rivo Andrianarisoa est un hors-la-loi ou « outlaw » en anglais. Primo, rien n’est prévu à ce sujet dans la constitution malgache. Seulement, grâce à une phrase insérée dans cette loi fondamentale, Marc Ravalomanana a tous les droits pour « cause déterminante » qui n’a jamais été déterminée. Dès lors, il piétine jusqu’au droit de vote de 63,72% d’Antananariviens qui ont élu Andry Rajoelina, dès lors, seul habilité à nommer ses collaborateurs. Actuellement, Guy Rivo, qui se prend pour Ravalomanana, entend démettre de leurs fonctions les six délégués d’arrondissements alors que, déjà, sa fonction ne sera jamais que provisoire. Mais il est dit que nous sommes dans le pays du provisoire extrêmement durable. Voyez les habitants de Nosy Be, Fort-Dauphine et Sainte Marie : cela fait plus d’une année qu’ils ont été privés de leur droit de voter leur maire respectif, pour « cause déterminante ». Durant ce laps de temps, le Pds de l’île de Nosy Be a trois fois changé de tête. Ayant fait, entre autres, des études de droit, j’au fait des recherches dont voici les résultats : L’existence même de ce Guy Rivo, en tant que Pds est illégal et il n’a aucun droit de nommer quiconque n’étant pas un élu mais un nommé temporairement. Car selon l’article 79 de la loi n0 94 007 : le maire et ses adjoints sont officiers d’Etat-civil. Ils sont les seuls à exercer en tant que tels pour la réception des déclarations des naissances, des certificats de vie, de décès, de reconnaissance d’enfants naturels, d’adoption, etc… Ainsi la loi ne reconnait que la signature des délégués nommés par le maire élu, pour tout acte d’Etat-civil. Le reste, c’est-à-dire l’intention de ce Pds de remplacer les six délégués d’arrondissements de la ville d’Antananarivo n’est qu’une action entrant dans la mise en place d’un chaos social pour la Capitale de Madagascar. Par ailleurs, selon la décision de la Haute cour constitutionnelle du 5 mai 1999, un Pds n’a pas sa raison d’être à partir du moment où un maire a été élu démocratiquement. Guy Rivo a été nommé par l’arrêté ministériel n°1919/2009 alors que c’est l’article 61 du décret 94 008 qui doit prévaloir, stipulant que le maire élu a le droit de nommer un maire par intérim. Quelle est donc la lecture de la loi de la part de ce régime Tim ? La loi doit faire les hommes mais ce ne sont pas les hommes qui doivent faire leur loi.

 

Situation de Cabo Ledo où sont stationnées les troupes de la BEA de la SADC

 

La population malgache risque de ne pas les voir venir, tant ses côtes sont des passoires…

 

Enfin, il y a cette histoire de Brigade en alerte (BEA). De la SADC qui a l’intention d’intervenir à Madagascar, selon l’annonce faite, le week-end dernier à Luanda par le chef de la mission, Matthendele Moses Dlamini. Angola Press écrit que « ces troupes sont disponibles pour aider à restaurer la paix et la stabilité ». Selon Mathendele Dlamini, la BEA est à même d’intervenir en République Démocratique du Congo et Madagascar, pays en situations de conflits. « La BEA doit fonctionner comme un élément important dans la pacification des Etats africains ». Ah bon ? Mais quelles sortes d’informations le régime Ravalomanana, artisan de l’entrée dans cette entité de Madagascar en 2005, a-t-il fait parvenir à cette BEA. Que la Grande île c’est le Zimbabwe et la RDC réunies. Ou alors le mauvais coup que prépare Marc Ravalomanana, c’est-à-dire une autre tuerie, est imminent ? En tout cas, toujours sur ce chapître de militaire, l’armée française est, elle également en alerte à La Réunion. En effet, un la tuerie de vendredi matin entre 3h et 3h30 à Anosy, devant les ministères gardés par des réservistes, a eu un témoin. Des militaires ont venus à son domicile mais il a été prévenu à temps. Le hic, pour le régime Ravalomanana qui, dans cette affaire, entend éliminer tous les témoins de cette tuerie, c’est que ce témoin possède la nationalité française. Avisée, l’ambassade de France a transmis le message. D’où l’armée française sur le qui-vive, prête à venir au secours de tous ses ressortissants. Ah là là. Jusqu’où peut aller un homme qui veut s’accrocher au pouvoir ? Le syndrome rwandais qu’il entend créer est évitable si la communauté internationale prend ses responsabilités face à cet apprenti dictateur qui va expérimenter la guerre civile à Madagascar. Vous êtes tous prévenus et avez le droit d’ingérence pour empêcher un futur crime contre l’humanité dont vous porterez aussi le fardeau.

 


7 février 2009 à Antananarivo : Vous voulez encore voir çà et l’avoir sur la conscience ?

A bon entendeur, salut. Et je n’ai pas besoin de preuves « irréfutables » pour vous sortir de votre torpeur douteuse. Des vies sont réellement en danger par la faute d’un seul homme qui n’aura pas su respecter une constitution complètement tordue.

 

Jeannot Ramambazafy - Journaliste
Mis à jour ( Vendredi, 06 Mars 2009 03:51 )  
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