Fetison Rakoto Andrianirina : l'image même du "mpitarika vilam-bava". Littéralement le dirigeant à la bouche de travers signifiant menteur et démagogue.
Décidément, c’est avec ce genre d’individu que le monde politique malgache, en général, va de plus en plus mal. S’il s’agissait de propos émanant d’une forte personnalité, j’aurai applaudi. Hélas, ce que Fetison -Le Fetison !- Rakoto Andriananirina a débité, ce 1er décembre 2009 ne fut rien qu’une récitation qui ne repose sur rien de concret pour l’avenir immédiat de la Nation. Véritable récitation, sa voix de fausset et son rythme rapide dénote qu’il n’y a rien de bon à tirer de ce genre de « dirigeant » dont l’immense majorité du peuple malgache n’a jamais voulu. Qu’il sache qu’il n’y aura de retour de l’ordre constitutionnel qu’après les élections. Pas pendant la transition.
 Manandafy Rakotonirina -ici avec son nouveau maître-, au moins, est fort en gueule. Même si plus personne ne l’écoute. "Tombeur" de Tsiranana, avec son parti pour le « pouvoir des pauvres » (Mfm) ; Conseiller suprême de la révolution de Ratsiraka ; il a été bombardé par téléphone « Premier ministre » de Ravalomanana. Peut-on se fier à ce genre de girouette politique sans autre éthique que son ego ?
En fait, homme de paille de Ravalomanana, pour quelques ariary de plus, il tombera à son tour dans les oubliettes de l’Histoire. Et, à un moment donné, comme tous les autres, sa défense sera : « J’avais reçu des ordres ». Nous avons tous un choix dans la vie. Dans ce genre d’exercice, Manandafy Rakotonirina, au moins, aurait fait l’affaire. Mais non, Fetison au charbon et tant pis pour lui lorsque tout ira mal. Parce qu’avec ce genre de propos, il n’ira jamais loin. La vie ne s’arrête pas à une transition… Franchement, je me demande qui a bien pu pondre ce texte qui traduit l’état d’esprit de celui qui l’a prononcé. Il parle vraiment sans connaître son sujet : « Mépris des conventions et des principes juridiques fondamentaux ». Ah ah.
 Ravalomanana et Chissano, 7 ans après Dakar I et II. Les mêmes acteurs de deux crises malgaches. Mais l’Histoire sait que le premier n’a jamais respecté ses engagements de second tour. En 2009, c’est Fetison qui feint d’ignorer cela par des mots qui sonnent aussi faux que sa voix de fausset. Quant à Chissano, ce sera une visite de trop pour tenter de « sauver » les intérêts de présidents déchus qui feront tout sauf œuvrer pour le changement attendu par tout un peuple. Déjà , leur présence est un signe de rétrogradation. Qu’ont-ils fait, durant 49 ans sinon appauvrir encore plus le pays ?
Le Fetison ignore le mépris total des accords de Dakar I et II par son maître. Dommage qu’à l’époque, les TIC en étaient encore à leurs balbutiements. On aurait aimé voir et entendre Ravalomanana jurer qu’il allait respecter ces accords signés au pays de Me Abdoulaye Wade. L’histoire garde le fait que l’idole de Fetison a balayé ces accords en s’autoproclamant président le 22 février 2002. Joachim Chissano était à Dakar et Zafy -qui s’acoquine à présent avec lui-, connaît par cœur les fausses promesses du petit laitier d’Imerikasinina qui a eu les yeux plus grands que le ventre.  En voulant tenter de se disculper, on laisse un discours ridicule à la postérité. Le ridicule n’a jamais tué personne mais Fetison n’aura jamais l’étoffe d’un décideur. Ara il est, ara il restera. Et ara qui rira bien le dernier.
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Mais trêve de bavardages, je vous laisse apprécier le pathétique appel du Fetison en question à la Communauté internationale, au nom des trois mouvances Zafy, Ratsiraka, Ravalomanana. (vidéo en début de dossier). Une séquence qui ne doit absolument pas être censuré. Certain(e)s l’auraient fait et on aurait eu une occasion ratée de disséquer l’état d’esprit de ce Fetison. Car cela relève de la psychiatrie. D’ici dix ans, je ne sais pas si l’actuel Fetison aura le courage de se regarder dans une glace. Le peuple malgache ne veut pas d’un Maputo III mais d’une visio conférence à Madagascar. C’est cela le vrai changement même s’il existe déjà ce genre de service au ministère des Affaires étrangères. Tant pis pour ceux qui auront perdu d’hypothétiques per diem. Un sursaut d’orgueil téléguidé qui fait pitié. Vraiment. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas quand on est pauvre… d’esprit.
Jeannot RAMAMBAZAFY