Ayant tout régenté durant le premier tour de la présidentielle -il a, avec lui, le nerf de la guerre-, il vient d’imposer Eugène Mangalaza comme directeur de campagne de Jean Louis Robinson pour le second tour, sans même demander l’avis de ce dernier sûrement en proie à une guerre de... nerfs
A l’approche de la fin de cette période de transition, plus rien ne fera changer Marc Ravalomanana. D’où le titre de cet article qui reprend le texte écrit par M. Gaspard, paru dans "La Gazette de la Grande ile" de ce 28 juillet 2013. Mais l’Histoire retiendra toutes les manœuvres de l’homme d’Imerikasinina et ce ne sont pas les faits de fanatiques qui la changeront. Le temps n’effaçant jamais les crimes commis, il faudra qu’un jour ou l’autre, Marc Ravalomanana paie tous ceux qu’il a commis envers son pays et son peuple. Pour le moment, il semble avoir la santé, la richesse et la… voix. Mais jusqu’à quand ? Car, tout a une fin ici-bas et il n'a aucune intention de retirer son épingle du jeu, ni savoir le faire à temps. "Ny vy aza mety arafesina ihany ny farany" (le métal le plus dur peut se rouiller à la longue).
Jeannot Ramambazafy
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Observer le devoir de réserve
Lorsque Didier Ratsiraka était en exil forcé en France, celle-ci lui a imposé un strict et inconditionnel devoir de réserve sous peine d’expulsion immédiate de l’Hexagone.
A Neuilly, il devait se contenter de lire et écouter les informations sur la Grande Ile fournies par ses courtisans et de jouer au PMU. Pourquoi Marc Ravalomanana n’est-il pas astreint au même régime restrictif en Afrique du Sud? Non seulement la patrie de Nelson Mandela a abrité un ancien Chef de l’Etat condamné par la justice de son pays mais elle l’a laissé financer et organiser des campagnes terroristes. Cette attitude complice de l’Afrique du Sud, fortement répréhensible, justifierait un incident diplomatique. Durant la propagande du premier tour de l’élection présidentielle, on a presque entendu davantage la voix du laitier que celle du médecin-candidat, en l’occurrence Jean Louis Robinson. Si lors de la prochaine propagande, Marc Ravalomanana manifeste bruyamment son soutien à Jean Louis Robinson, il n’y a aucune raison qu’Andry Rajoelina ne fasse pas de même avec Hery Rajaonarimampianina. A écouter Marc Ravalomanana, on pourrait croire qu’il a été touché par la grâce et qu’il s’est résolu à reconquérir le pouvoir par la voie de la démocratie et de la sagesse. Pourtant, il reste un criminel condamné qui n’envisage pas de se repentir. Son style agressif et son ton péremptoire prouvent qu’il se livrera à nouveau à ses activités de déstabilisation si son favori ne sort pas vainqueur du second tour. Dans cette hypothèse, l’Afrique du Sud devra contraindre Marc Ravalomanana à observer une obligation de réserve s’il souhaite demeurer là -bas. A défaut, elle sera considérée comme un Etat servant de base arrière à un terroriste.
La Gazette de la Grande île du jeudi 28 Novembre 2013