L'accueil du Commandant de bord au président menteur comme un arracheur de dents
Mais qu’a fait le peuple malgache pour avoir hérité d’un tel « président de la république », Seigneur !? En parlant de l’arrivée du navire « M/V Africa Mercy » appartenant à la flotte de Mercy Ships, voici ce qu’on lit dans le communiqué officiel de la présidence de Madagascar, en date du 25 octobre 2014, envoyé aux médias, y compris les fautes d'orthographe et de syntaxe :
« L’arrivée du bateau Africa Mercy a été le grand évènement de cette journée à Toamasina où la délégation présidentielle s’est déplacée au Grand Port pour accueillir toute l’équipage du bateau, et de visiter les infrastructures médicales qui y sont installées. A cette occasion, le Président de la République a salué le volontariat, étant donné que tout l’équipage au nombre de 450 personnes sont tous des volontaires issus de plus de 40 pays. C’est le Président de la République Hery Rajaonarimampianina qui a invité ce bateau à travailler durant huit mois à Madagascar, jusqu’en juin 2015, pour servir et soulager la population malgache conformément à la mission de Mercy Ships dont le slogan est: « Apporter l’espoir et la guérison ».
Face à cet état de fait qui n’honore ni le pays ni son peuple, il faut rétablir la vérité car, en disant cela, Hery Rajaonarimampianina à une tendance extrêmement dangereuse à récupérer politiquement toutes les occasions qui s’offrent à lui, incapable de reconnaître qu’il a dépassé largement les limites de ses compétences, en matière de gestion (saine) d’une nation. Le plus malheureux est que ce flagrant délit de mensonge a été répercuté sur les chaines audiovisuelles publiques malgaches (Tvm et Rnm), devenues des instruments de propagande digne de l’ère Kim Il Sung (Corée du Nord): pensée unique et culte de la personnalité. Hery Rajaonarimampianina n’a plus aucun scrupule pour tromper encore plus son propre peuple. Ce n’est pas une accusation mais une affirmation. On va finir par le surnommer "President no mercy" dans ce domaine...
Quelques volontaires de Mercy Ships à Toamasina, le 25 octobre 2014
Et il ne suffit pas de s’insurger ni de s’indigner uniquement. Il faut apporter une preuve. La voici, émanant de responsables de Mercy Ships à l’extérieur. Et l’on comprend mieux la velléité de la présidence malgache d’interdire aux journalistes de la presse privée et indépendante de leur avoir interdit l’accès au M/V Africa Mercy, le 25 octobre 2014. Le risque de se faire prendre en plein délire de mensonges (je sais, on dit flagrant délit de mensonge, mais c'est pour plus accentuer l'effet et les faits présidentiels), et devant témoins, était très grand, effectivement.
Ci-dessus, le calendrier initial du « M/V Africa Mercy » pour 2013-2014-2015. Qu’il y ait eu Rajaonarimampianina ou pas, ce navire-hôpital serait venu à Madagascar. Pour avoir politisé cette arrivée progammée un an en avance ? Les Malgaches des régions qui ne voient et n'écoutent que Tvm et Rnm sont bernés, dupés par un président qui, au départ, était déjà un candidat de substitution. Ceci explique sûrement cela... Donc, le pire reste à venir.
Même si on ne parle pas allemand, il n'y a aucun nom de Rajaonarimampianina -ou de l'Etat malgache- qui a invité qui que ce soit, à propos de la venue longtemps programmé du M/V Africa Mercy à Madagascar
Ci-dessus les caractéristiques du « M/V Africa Mercy ». Il s’agit de l’ancien ferry danois « Dronning Ingrid » acquis par Mercy Ships en 1999. Les travaux de sa transformation en un hôpital flottant, ont été achevés en mars 2007 par le chantier naval A & P à Newcastle upon Tyne, au Royaume-Uni. Avec ses 5 salles d’opération et son hôpital de 82 lits, ce navire apporte une capacité médicale doublée par rapport à ses prédécesseurs, l’« Anastasis », le « Caribbean Mercy » et l’« Island Mercy ».
En complément aux opérations effectuées à bord, des équipes de volontaires se rendent à terre pour apporter un large éventail de services pour améliorer la santé et les conditions de vie des villageois, notamment en offrant des soins dentaires et médicaux, des enseignements dans le domaine de la santé, une sensibilisation sur le problème HIV/SIDA, le forage de puits, la construction de latrines, d’écoles ou de cliniques, des enseignements agricoles ou une aide à la création de micro-entreprises. Le « M/V Africa Mercy » possède également une unité de dépistage du virus Ebola.
Deyon et Don Stephens
Pour rappel, l’organisation Mercy Ships (traduit par Navire de l’Espoir -« Hope »- alors que « Mercy » signifie pitié en anglais) a été fondée par Don et Deyon Stephens à la suite du passage de l’ouragan Cléo qui a dévasté les Bahamas en 1964. Ils avaient été des témoins oculaires des ravages, surtout humains. Une équipe a commencé à chercher un bateau adapté à leur rêve d’un navire-hôpital allant à la rencontre des plus démunis de ce monde. Ce rêve s’est réalisé le 7 juillet 1978. Grâce à un emprunt à une banque suisse, Mercy Ships a acheté son premier navire, un ancien paquebot prénommé « M/V Victoria ». Don et Deyon ont commencé à recruter un équipage et à récolter des fonds pour que le bateau soit conforme aux normes internationales. Après quatre ans d’efforts continus, le paquebot a été transformé en navire-hôpital. Grâce à l’ajout de 3 salles d’opération et d’une salle d’hospitalisation de 40 lits, le bateau est devenu un hôpital flottant de 10 500 tonnes, transportant un équipage composé de 350 bénévoles issus du monde entier. En 1982, le premier bateau de Mercy Ships, rebaptisé « Anastasis », a pris la mer.
Le livre « Navires de l'Espoir ». Version traduite en français par Don Stephens, fondateur de Mercy Ships, et Lynda Rutledge Stephenson (2007, 229 pages)
Deyon et Don devant le « M/V Africa Mercy »
Une autre étape importante a été atteinte en 2007, avec le lancement du « M/V Africa Mercy », le plus grand des quatre navires-hôpitaux gérés par Mercy Ships. Don, sa femme Deyon et leurs quatre enfants ont vécu 10 ans à bord de l’ « Anastasis ». A présent installés à l’International Operations Center à Garden Valley, USA, les Stephens supervisent l’expansion de Mercy Ships, depuis ses modestes débuts jusqu’à une organisation qui compte, dans son histoire, des milliers de bénévoles professionnels de plus de 35 pays. Actuellement, Don est président et fait partie du Comité Exécutif et du Conseil International de Mercy Ships.
Un dossier de Jeannot Ramambazafy – 27 octobre 2014