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Droits humains : L'extraordinaire Nazanin !

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En voyant les photos, vous allez sûrement vous demander si ce site est vraiment fait pour mieux comprendre Madagascar.Je répondrai oui car, en matière de changement de mentalité vers la pratique du lobbying.

l’exemple de Nazanin Afshin-Jam est à méditer et à suivre. Dans ce cas de figure, ce n’est plus une ethnie qui est visée mais un genre humain qui est en péril. L'action de Nazanin est tout simplement aussi extraordinaire qu'elle !

En voyant les photos, vous allez sûrement vous demander si ce site est vraiment fait pour mieux comprendre Madagascar. Je répondrai oui car, en matière de changement de mentalité vers la pratique du lobbying, l’exemple de Nazanin Afshin-Jam est à méditer et à suivre. Dans ce cas de figure, ce n’est plus une ethnie qui est visée mais un genre humain.

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http://www.dailymotion.com/video/x1w7mw_nazanin-on-a-tout-essaye

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Nazanin Ă  Radio Canada

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La pochette de « Someday »

Le site sur lequel vous pourrez visionner l’émission du 4 mai 2007

Ce vendredi 4 mai 2007, en suivant l’émission de Laurent Ruquier, « On a tout essayé » (A2) retransmise par la chaîne Rta entre 13h et 14h (heure de Madagascar), une certaine Nazanin est montée sur le plateau pour présenter un CD single intitulé « Someday (the darkness fades away) ». Son apparition a littéralement coupé le souffle à toute l’assistance et spécialement aux hommes normalement constitués. Mais, derrière cette beauté parfaite se trouve aussi une jeune femme extraordinaire. De par son intelligence et de par son action. Cela a été salué par toute la salle, spécialement par Laurent Ruquier… Qui est donc cette Nazanin ?

Elle est née à Téhéran (Iran) en 1979. Son père y dirigeait l’hôtel Sheraton lorsque vint la révolution avec l’Ayatollah Khomeiny. Et parce qu’il servait des boissons alcoolisées, le père a été arrêté et torturé. Libéré sous condition, il a entraîné sa famille dans une fuite qui les a conduit au Canada, en passant par l’Espagne. C’est à Vancouver, en Colombie britannique, que Nazanin Afshin-Jam fera des études assez extraordinaires. En effet, à peine obtenue sa licence de pilote après un passage à la « Royal Canadian Air Force » qu’elle entame des études de sciences politiques et de relations internationales à la « University of British Columbia » qui lui permettent de poursuivre et de finaliser à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et à l’ « International Study Center » de Herstmonceux Castle en Angleterre. Elle a même fait des études de journalisme radio !

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(photo à gauche)Nananin Afshin_Jam Miss World canada2003, (photo à droite)Nazarin Afshin-Jam du Canada et Qi Guan de la Chine, posent en compagnie de Miss Monde 2003, Rosanna Davison, de l’Irlande (au centre)

C’est pourquoi elle est polyglotte (Nazanin parle couramment iranien, espagnol, français et anglais). Parallèlement à ce parcours jugé « exceptionnel » pour une aussi belle jeune femme (en effet, l’a priori veut qu’une jolie fille n’a rien dans la tête…), elle a le temps de travailler en tant qu’artiste et modèle et d’aider volontairement au sein de la Croix-Rouge pour éduquer des jeunes et sensibiliser le monde sur les mines antipersonnelles (comme Lady Di), le sort des enfants dans les pays en guerre, la pauvreté, les maladies en tout genre. Se sentant sûrement nantie d’une mission divine, elle essaie de chercher une plate-forme plus large pour faire entendre sa voix. Ce sera le concours Miss Monde. Le 30 novembre 2003, à 24 ans, c’est devant plus de 2 millions de téléspectateurs qu’elle est couronnée « Miss World Canada ». C’est-à-dire qu’elle a représenté son pays d’adoption à la grande finale de cette année. Et c’est là alors qu’on la découvre vraiment. Elle dévoila alors qu’elle voulait devenir une seconde Christiane Amanpour, c’est-à-dire journaliste correspondante dans un pays où sévissent toutes les misères du monde, afin de réaliser des reportages et des documentaires sur les pays en voie de développement.

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Christiane Amanpour (photo ci-dessus), d’origine iranienne, née à Londres le 12 janvier 1958, est correspondante internationale en chef pour CNN. Basée au bureau de CNN de Londres, Amanpour figure parmi les journalistes les plus reconnus et récompensés de la télévision américaine. Elle est devenue l'un des correspondants les mieux payés (et peut-être la mieux payée) au monde, notamment grâce à sa volonté de voyager et travailler dans les endroits les plus dangereux du globe. Elle parle couramment anglais, iranien et français. En 2006, Le célèbre magazine « Forbes » l'a nommée la nommée 79e femme la plus puissante du monde. C'est sa couverture de la Guerre du Golfe en 1990 qui l’a rendu célèbre. Elle est marié à James Rubin, a un fils et sa sœur, Lizzy Amanpour, est une productrice pour la chaîne de télévision britannique « Channel 4 ».
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Sur le continent nord-américain, Nazanin (ci_dessus) apparaît souvent des shows télévisés, des films et des clips vidéo. Illustre inconnue depuis, à Madagascar voire dans cette région de l’océan indien, la voilà qui apparaît en chair et en os (par la télévision interposée) à quelques téléspectateurs d’Antananarivo. Car il faut dire qu’a l’heure de la retransmission de la Rta, la majorité des habitants de la Capitale malgache sont au travail. Et c’est là que j’ai entendu l’histoire que je vous narre et qui devrait faire réfléchir bon nombre de machos à Madagascar… Lorsque Nazanin pénètre sur le plateau, vêtue très simplement, tout le monde reste sans voix devant cette déesse. Même moi, je l’avoue. Venue donc pour présenter son premier single « Someday (the darkness fades away) », qui parle d’espoir, le sujet est tombé sur l’autre Nazanin, celle qu’elle a réussi à sauver d’une mort par pendaison en Iran, pour avoir poignardé un de ses trois agresseurs lors d'une tentative de viol sur elle-même et sa nièce de 15 ans, dans un parc de Karaj, en Iran, en mars 2005. Nous sommes au début de l’année 2006. Nazanin Afshin-Jam est contactée par un journaliste français qui lui relate la triste histoire de Nazanin Mahabad Fatehi, iranienne kurde de 17 ans à l’époque. « Je n’ai jamais coupé les ponts avec mon pays d’origine. Cette histoire m’a carrément horrifiée et dégoûtée quand j’en ai pris connaissance, a déclaré notre Miss. Et elle continue de me hanter ».

Il est certain que le journaliste français ne l’a pas contactée par pur hasard. Il se basait vraisemblablement sur la notoriété et le cursus de la Miss Monde canadienne. Celle-ci, en effet, avait apporté son aide, entre autres, aux victimes de tsunamis au Sri Lanka et en Inde, était présente en Ethiopie dans la maladie de la fistule et avait fait une campagne pour les droits de la femme dans le Moyen-Orient. Et c’est ainsi que, jouant de ses relations, notre Nazanin décide d’organiser une compagne internationale, avec l’appui, au départ, d’un juriste de Vancouver. En mars 2006, elle lance une pétition internationale sur Internet et dans les grands médias nord-américains et européens. But : obtenir une révision du procès de son homonyme qui pourra être défendue par des avocats internationaux. Pour Miss Afshin-Jam : « l'effort commun de la communauté internationale et des médias pour attirer l'attention sur ce cas ainsi que sur celui d'autres jeunes femmes ». Avec plus de 200.000 signatures collectées, Nazanin peut plaider la cause au Parlement canadien, à l’Union européenne, à Amnesty International et surtout à l’Onu dont la pression (« lobbying ») sur les autorités iraniennes sera très efficace. En effet, après la suspension de la condamnation à mort par pendaison, un nouveau procès a lieu qui entre dans la justice humaine réelle. Selon un juge, elle n'a pas commis de « meurtre intentionnel ». Et Nazanin Mahabad Fatehi recouvre son entière liberté et sa famille, en janvier 2007. Pour ses efforts, Nazanin Afshin-Jam -devenue entre-temps Nazanin Afshin-Bloquent- a reçu, au siège des Nations Unies à New York, un prix intitulé « Hero for Human Rights », décerné par les associations « Artists for Human Rights » et « Youth for Human Rights International ».

Mais la lutte est loin d’être finie. Lors de l’émission, Nazanin a dévoilé qu’en ce moment même, il y a encore trentre-deux mineures qui se trouvent dans le couloir de la mort en Iran où la loi permet de les pendre. Déjà, le 28 avril 2007, elle était à Amsterdam pour tenter de sauver Delara Darabi, une jeune femme privée d'un procès équitable dans une affaire de meurtre et attendant son exécution en Iran. C’était lors du vernissage d’une exposition des œuvres de cette autre condamnée à mort qui a déjà passé trois ans en prison. Et, ces derniers temps, Delara a tenté de se suicidé pour mettre fin à des conditions de vie carcérales inhumaines et des violences physiques qu'elle subit de la part de ses compagnes de cellule et des gardiennes.

Votre signature peut s’avérer importante et décisive, comme pour le cas de Nazanin Mahabad Fatehi. A travers cet article, nous, à www.madagate.com, nous adhérons pleinement à ce mouvement contre la pendaison de mineures en Iran.

Vous, allez à l’adresse suivante : www.StopChildExecutions.com
Appel de Nazanin : « Delara Darabi, comme ses autres compatriotes détenues, est condamnée au silence en prison, elle n'a aucun espoir. Cette campagne est notre dernière chance de faire entendre sa voix. Il n'est pas trop tard ; votre voix peut vraiment faire la différence ».
La situation en Iran, pour les femmes et les mineurs

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Nazanin Afshin-Bloquent
En Iran les attaques à l’encontre des femmes étant devenues si nombreuses, beaucoup de femmes se promènent soit avec un couteau soit avec une grenade lacrymogène car le régime des mollahs ne reconnaît pas le viol comme un délit. Si Nazanin Mahabad Fatehi ne s'était pas défendue face à son agresseur, elle aurait pu quand même être passible d'une peine de prison pour avoir eu une relation sexuelle avant le mariage à moins que quatre hommes n’aient plaidé en sa faveur. Amnesty International rapporte que la jeune femme aurait déclaré, lors de son procès: «Je voulais nous défendre, ma nièce et moi. Je ne voulais pas tuer ce garçon. Dans la panique, je ne savais pas quoi faire, car personne ne nous est venu en aide». Bien qu’ayant été acquittée, elle doit payer le « prix du sang », qui s'élève à plus de 32 000 $. Cette somme doit être versée, selon la loi iranienne, à la famille de la victime quand il y a mort d'hommes par la faute d'une autre personne. Malgré les lettres de menaces qu’elle reçoit encore, Nazanin Afshin-Jam a le courage de révélér que : « La République islamique d'Iran est le seul pays au monde qui continue d'exécuter officiellement des mineur(e)s. Il faut y mettre fin immédiatement. Selon les Nations Unies, un enfant est une personne de moins de 18 ans. Bien que le gouvernement iranien ait signé la convention internationale interdisant les exécutions de personnes présumées coupables avant leurs 18 ans, les tribunaux continuent de prononcer des condamnations à mort ».
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Mary Robinson
Pour Mme Mary Robinson, ancien Haut commissaire des Nations Unies pour les droits de l’Homme : « Le consensus international accablant que la pénalité de mort ne devrait pas s'appliquer aux contrevenants juvéniles provient de l'identification que les jeunes, en raison de leur immaturité, peuvent entièrement ne pas comprendre les conséquences de leurs actions et devraient donc tirer bénéfice des sanctions moins graves que des adultes. D'une manière primordiale, il reflète la croyance ferme que les jeunes sont plus susceptibles du changement, et a ainsi un plus grand potentiel pour la réadaptation que des adultes ». « [Aucune] punition capitale… ne sera imposée pour des offenses commises par des personnes en dessous de dix-huit ans » (Article 37 (a) de la convention de l'Onu sur les droits de l'Enfance.
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Vous pouvez sauver les 32 mineur(e)s du quartier des condamnés à mort en Iran.

Allez sur : www.StopChildExecutions.com pour signer la pétition. Nous-mêmes y sommes le 3698ème signataire.

Dossier préparé et mis en ligne par : Jeannot Ramambazafy - www.madagate.com

 

 

 
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