Si je vous dis RLM communication, vous penserez tout de suite aux quotidiens «La Dépêche de Madagascar», «La Ligne de Mire», «Triatra», «Akon’i Madagasikara» ; aux radios et Télé AZ, On Air, RTN (Radio et Télévision Nakà y) Majunga ; aux supports sur internet «LaChasse-info.com», «24h Mada». En aurai-je oublié ?Oui, d'après « Le Citoyen » qui, à travers un récent article paru après celui-ci, revendique d'être partie intégrante de RLM Communication.
C’est depuis 2016 que RLM communication est inscrit à l’EDBM (Economic development Board of Madagascar) en tant qu’entreprise, avec comme activités initiales: «l’exploitation de la presse écrite, de l’édition et en tant qu’agence de communication», sous les références légales suivantes : STAT. 58131112016010313 ; NIF 3002242365 ; RCS 2016B00304. Objectif initial et mission principale : relayer à outrance les «zava-bita» du filoha Hery et de la Première dame, Voahangy Randriamanana.
Derrière tout cela -et c’est énormément coûteux- un jeune homme, de même pas 40 ans, qui est devenu riche, sinon milliardaire, officiellement à travers la société de transit que son père lui a légué, bien avant la période de transition. Il s’agit de Mbola Joseph Rajaonah, actuellement P-Dg de RLM communication donc. Et je me demande franchement s’il est plus à plaindre qu’à blâmer.
Depuis un certain temps, parallèlement aux attaques imbéciles des anonymes de Facebook, qui ne perdent rien pour attendre la suite de ma plainte au parquet (lire sur madagate.org), ces confrères «rigolos», se sont mis aussi à m’attaquer comme si j’étais le «public ennemy» qui empêche Madagascar de se développer. Il est à se demander alors si ces gars-là , ainsi que leur patron ne se trompent pas d’ennemi. Mais qui est donc ce Mbola Rajaonah également appelé Mbola Tafaray, du nom de la société de transit qu’il a délaissé depuis un certain temps ?
Vous ne le savez peut-être pas mais il a fait partie de la période de la transition dirigée par Andry Rajoelina. Si. En fait, il était intégré dans l’équipe (si l’on peut dire ainsi) du Sgp (Secrétaire général de la Présidence), Haja Resampa, avec Hery Rajaonarimampianina, Mamy Ratovomalala et Mamy Ravatomanga. Eh oui, la bête noire de Rolly Mercia. Et ce sont même ces gars-là qui lui ont permis d’accéder un temps à la présidence de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Toamasina où il résidait habituellement. Andry Rajoelina et lui se connaissent-ils ? Il est difficile de l’infirmer ou de le confirmer. Ce qui est sûr, c’est que des proches actuels du fondateur de l’IEM (Initiative pour l’Émergence de Madagascar) connaissent Mbola Rajaonah. Mais de quelle manière ?
Après la haute trahison du ministre des Finances devenu Président de la république, envers Andry Rajoelina, et sans entrer dans les détails, voilà que le filoha Hery nomme ce Mbola Rajaonah comme «conseiller spécial», mais ne figurant pas dans la liste officielle. Et le voilà qui déménage de Toamasina pour s’installer à Antananarivo en permanence. Mbola Rajaonah a-t-il appuyé financièrement le candidat n°3 lors de l’élection présidentielle de 2013 ? Il semblerait que oui et cette nomination serait un renvoi d’ascenseur pour fréquenter les allées du pouvoir et ses… avantages. Cependant, à l’allure où vont les choses, il est de plus en plus certain que lorsqu’on trahit un jour, on trahit toujours.
Vous ne le saurez certainement pas mais peu de temps avant d’annoncer sa démission, Hery Rajaonarimampianina a procédé à une nomination de quatre conseillers spéciaux: Ramanantsoa Ramarcel Benjamina, Harry Rahajason alias Rolly Mercia, Anicet Andriamosarisoa et François Gilbert. Tous des ex-ministres. Une fois Rivo Rakotovao devenu chef d’Etat ad interim, il a retenu ces gars-là mais n’a pas daigné ne serait-ce qu’avertir Mbola Rajaonah, conseiller spécial vraiment spécial, qui a donc été écarté par Hery Rajaonarimampianina lui-même, à y voir de plus près. Certes, par médias interposés, on savait qu’il y avait de l’eau dans le gaz des relations entre les membres du Hvm et entre le Hvm et Mbola Rajaonah, mais il est donc apparu que le président démissionnaire n’a même pas fait un geste pour que son conseiller spécial reste jusqu’au bout, c’est-à -dire jusqu’à la passation avec le nouveau président élu.
Aussi, au lieu de passer leur temps à s’acharner sur moi, les médias du groupe RLM auraient plutôt intérêt à changer de registre et défendre surtout leur P-dg, celui qui les vivre mensuellement. Personnellement, qu’ils m’attaquent ne me fait ni chaud ni froid. Et puis, est-ce vraiment moi le problème de ce pays ? Mes relations avec ce Mbola-là ? Très minimes sinon minimalistes. Je l’ai rencontré -croisé est plutôt le terme exact- tout à fait par hasard, au sortir de mes présentations personnelles de condoléances à la famille de notre regretté confrère, Maurice Tsihiavonana, le mercredi 4 juillet 2018. C’était dans la cour et il avait à ses côté Mamy Ratovomalala ainsi que quelques journalistes du groupe RLM. «Bonsoir, bonsoir». Mon appréciation du personnage ? Quelqu’un au style «bon chic, bon genre», pas bégueule pour un sou (mais le moment était au recueillement). Pour être sincère, en mon for intérieur et à ce moment précis, je m’étais dit : «mais qu’est-ce qu’il fout avec ces faux culs du Hvm ?».
A mon avis personnel, ce Mbola Rajaonah n’est pas à l’abri d’un coup tordu qui viendra du «Filoha vonjimaika» Rivo Rakotovao qui commence à monter sur ses grands chevaux en se prenant un peu trop au sérieux à son poste éphémère. Je le répète donc : Mbola Rajaonah est-il plus à plaindre qu’à blâmer de prime abord ? Pour l’heure, sonnez sirènes, bloquez motards ! Le Rivo kely a grandi…
Jeannot Ramambazafy – Article également publié dans «La Gazette de la Grande île» du mercredi 19 septembre 2018